16-Confrontations

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Plusieurs jours passèrent, Elna se confia à ses amies. La seule chose qu'elle garda sous silence fut la soirée passée avec Sirius. Sans vraiment savoir pourquoi, elle voulait garder cette amitié secrète, qu'elle reste pure de toute remarque. Alors elle fit passer les conseils du jeune homme pour ceux de son frère.

Indira était d'accord avec elle, l'encourageant à partir dès qu'elle le pourrait ou voudrait, que la liberté était la valeur la plus importante. La jeune indienne avait toujours été la plus impétueuse de toutes. C'était même cette insoumission et cette volonté de liberté qui faisait qu'Elna l'avait toujours admirée. Gwen quant à elle était plus tempérée. Soutenant son amie mais plus sage et discrète, elle préférait réfléchir et trouver une solution, quitte à l'appliquer au dernier moment plutôt que de se précipiter sur la première idée venue. Elle était décidément faite pour son rôle de Préfète.

Et puis il y avait Clary. La douce et docile Clary, toujours élevée dans la tradition Sang-Pur, elle aussi promise à une vie déjà toute décidée par sa famille, qui ne comprenait pas la réaction de son amie. Elle ne voulait que son bonheur, mais pensait bien trop différemment. Elle-même serait contrainte d'épouser un homme qu'elle n'aimerait pas, pour le jeu des alliances et du pouvoir. Jeu ancien, mais jeu puissant. Elle savait qu'en tant que fille Malefoy, sang-pur et famille ancienne, tous avaient de grands espoirs pour elle. Pour plaisanter, elle suggéra que si Elna réussissait à ne pas épouser Nott, ça serait peut-être elle qui le récupèrerait.

Indira voulu répondre, mais sa bouche disparu soudainement.

— Mademoiselle Stevens, serait-il possible de continuer votre discussion plus tard ?

Elle fronça les sourcils, outrée de l'action du professeur McGonagall qu'elle n'avait pas vu approcher.

— Bien, maintenant j'espère avoir un peu plus de calme. Mademoiselle Malefoy, plutôt que de rire je vous propose de nous faire une démonstration du sort que je viens de vous expliquer.

Clary déglutit, attrapa sa baguette et remonta ses manches. Après un rapide regard au tableau où les instructions étaient écrites, elle tenta de reproduire le mouvement décrit en prononçant la formule, mais rien ne se passa.

— Comme je m'y attendais. Mademoiselle Lestrange, vous sembliez trouver cela amusant également, peut-être pouvez-vous aider votre camarade ?
— Bien-sûr professeur, grimaça Elna en s'éclaircissant la voix. Avis !

Mais au lieu des oiseaux, une forme non identifiée apparu et s'écrasa sur la table, dans un croassement se rapprochant plus de la grenouille que de l'oiseau. La professeure renifla devant la piètre apparition et se tourna vers Gwen.

— Vous êtes mon dernier espoir, mademoiselle Parker.

La sorcière déglutit doucement et leva sa baguette en tremblant légèrement. Après une seconde d'hésitation, elle lança le sort et ferma les yeux. A sa grande surprise, une boule avec deux ailes voleta quelques secondes avant de disparaître. McGonagall sourit d'un air satisfait puis se retourna vers les trois élèves qui avaient échoué.

— Lestrange, Malefoy et Stevens, je retire cinq points chacun à Serpentard. Vous serez également en retenue vendredi de dix-sept à dix-neuf heures dans ma salle. Maintenant concentrez-vous. Bien, poursuivit la professeur en se dirigeant vers le devant de la salle, qui peut me dire pourquoi l'oiseau de mademoiselle Parker était rose ?
— Deux heures pour un oiseau moche ! pesta Elna en reposant brusquement sa baguette.

Indira pouffa le plus discrètement possible tandis qu'elle observa sa meilleure amie noter les points qu'elle avait perdu dans son petit carnet, où elle tenait le compte des points gagnés et perdus depuis leur Troisième Année.

L'Etoile du matin (Remus Lupin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant