Chapitre 3 : Souvenir et décision

110 6 0
                                    

  — Pas maintenant, nous en parlerons lorsqu'ils dormiront.

Ce fut la seule phrase qu'elle eut dite de la soirée. Ils s'étaient occupé des enfants, Vernon ne sachant pas encore qu'il s'agissait en fait de son neveu, l'enfant même sur lequel il avait posé des questions la veille. S'il l'avait su avant, peut-être ne se serait-il pas occupé de lui, comme s'il s'agissait de son propre enfant, le temps que sa femme lui explique pourquoi elle l'avait gardé toute la journée.

Le soir venu, après le dîner, ils avaient couché Dudley dans son lit après une histoire et Harry dans son landau puisqu'il n'y avait pas de lit supplémentaire ici pour un bébé. Puis, ils s'étaient mis à table autour d'une tasse de thé et là, les choses s'étaient corsées.

— Maintenant qu'ils dorment, peux-tu me dire pourquoi tu as gardé cet enfant ?

Vernon avait toujours en travers l'article du journaliste et il espérait que Pétunia ne s'était pas mis en tête finalement de le garder avec eux, parce qu'elle n'avait rien trouvé sur sa famille.

— Tu te souviens hier, lorsque tu as mentionné ma sœur ? demanda-t-elle.

— Bien sûr, mais qu'est-ce que cette... cette imbécile à avoir avec ce bébé ?

— J'ai lu la lettre que le bébé tenait. Ce n'est pas n'importe quelle lettre et n'importe quel enfant. C'est Harry, notre neveu.

— Notre neveu ! Qu'est-ce que ce bébé fait ici ? Ils ont peut-être décidé de s'en débarrasser pour de bon, parce qu'ils ne voulaient pas avoir une autre personne anormale, mais il est hors de question que nous le gardions. Nous allons tout de suite le ramener à ses parents et s'ils veulent vraiment s'en débarrasser...

— Vernon ! interrompit-elle. Ils ne l'ont pas donné parce qu'ils voulaient s'en débarrasser. Lily...

Elle s'arrêta de parler, le choc de sa mort encore présent dans son esprit. Elle l'avait toujours détestée, méprisée et jalousée à cause de sa différence, mais sa mort l'avait secouée, car elle n'en restait pas moins sa sœur et une partie d'elle avait désormais déserté son cœur.

— Elle est morte Vernon ! Elle et son mari sont morts, c'est pour ça que Harry nous a été confié. Nous sommes sa seule famille.

— Je suis désolé pour ta sœur, même si je sais que vous vous détestiez.

— Merci, je ne l'aimais peut-être pas, mais c'était tout de même ma sœur. Même si cela fait deux anormaux en moins, je suis quand même peinée. Quant à Harry...

— Ne me dis pas que tu veux garder ce garçon, se fâcha Vernon, il n'est pas comme nous. Et puis, ils sont morts comment, en conduisant ivres sûrement, ça ne m'étonnerait même pas.

— Il semblerait qu'ils aient été tués par quelqu'un. La cicatrice sur son front vient de l'attaque a priori. Tout est expliqué dans la lettre.

Vernon s'empressa d'ouvrir l'enveloppe et de lire la lettre. Alors comme ça, ils voulaient qu'ils s'occupent du môme, parce qu'ils étaient sa seule famille et qu'il était considéré comme un héros dans leur monde.

— C'est hors de question ! hurla-t-il.

— Vernon, moins fort, tu vas réveiller Dudley.

Elle se fichait un peu de réveiller Harry, qui se trouvait à quelques mètres d'eux, emmitouflé dans sa couverture. Mais son fils, il était hors de question de le réveiller dans son sommeil paisible, rempli sûrement de beaux rêves.

— Comment peux-tu être si calme ? Comment as-tu pu rester avec cet enfant et surtout le laisser avec Dudley ? Il pourrait le contaminer.

— Ils ne sont restés que quelques heures ensemble, il n'aurait pas pu le contaminer comme tu le dis.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant