Chapitre 13 : Le Chemin de Traverse

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Dudley se mit à rire au nez de la femme. Un sorcier ! Comme si la magie existait ! Lui qui avait peur qu'on lui dise que son père ne voulait plus de lui, qu'il voulait l'abandonner, parce qu'il était devenu bizarre. Eh bien non, voilà que la femme qui le gardait lorsqu'il était plus jeune débarquait dans leur maison et lâchait qu'ils étaient des sorciers. En fait, ce n'était pas lui le fou, c'était elle.

Il regarda ses parents, s'attendant à ce qu'ils commencent à se moquer d'elle, lui demande de partir, ne voulant pas entendre ses bêtises, mais ils ne réagissaient pas, se contentant de rester là, à regarder par terre. Ils ne la croyaient tout de même pas ! Après toutes ces années à lui dire que la magie n'existait pas, que tout était normal, devait rester normal, voilà qu'ils l'écoutaient, sans réagir.

Son cousin lui, regardait madame Figg, avec un mélange d'espoir et de scepticisme. A priori, lui aussi pensait comme lui qu'elle avait pété les plombs.

— Vous devez vous tromper, dit-il d'une petite voix, la magie n'existe pas.

— Bien sûr que si elle existe Harry, déclara-t-elle.

— Vous êtes folle, cria Dudley, ça n'existe pas.

— Dudley ! s'exclama sa mère, sois poli.

— Mais... tu ne vas pas la croire, la magie n'existe pas, tu nous l'as toujours dit.

— J'ai fait des erreurs, soupira-t-elle, nous avons fait tellement d'erreurs avec vous, mais c'est fini maintenant. Plus de mensonges, plus de haine entre vous deux.

— Je ne comprends pas maman, bougonna-t-il, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi vous avez l'air si sérieux ? Et pourquoi vous voulez nous faire croire que nous sommes des... sorciers ? cracha-t-il presque.

— Je sais que cela sera difficile pour vous de me croire, surtout vu votre vie familiale, mais je ne mens pas. Je pense que le meilleur moyen pour vous de vous prouver que la magie existe est de vous amener dans un lieu magique.

Dudley voyait bien que son cousin commençait de plus en plus à être intéressé, comme s'il pouvait penser qu'un monde différent pouvait exister, un monde étrange, bizarre et monstrueux. Mais après tout, ça n'avait rien d'étonnant, il était tellement bizarre.

Mais pas un seul instant, son cerveau pensa que lui aussi était étrange, avait fait des choses que normalement les gens normaux ne pouvaient pas faire.

— Je sais que vous êtes confus, que vous ne me croyais pas encore, mais nous ne pouvons pas nous éterniser là-dessus. Vernon, pourriez-vous nous conduire à Londres, je n'ai pas de voiture et je pourrai vous guider.

— Bien sûr, répondit-il après avoir réfléchi quelques minutes.

Dudley écarquilla les yeux de surprise. D'habitude, il détestait que quelqu'un d'autre monte dans sa voiture. Il acceptait à peine son cousin, alors une voisine, pleine de poils de chats et qui sentait le chou... Il devait vraiment se passer quelque chose de grave.

D'un autre côté, Dudley était prêt à y aller, si cela pouvait le rapprocher de son père, qui lui manquait horriblement. Il avait tout fait pour qu'il s'occupe de lui comme avant, s'en prenant même à son cousin, rejetant peu à peu la faute sur lui, mais rien n'avait marché. De plus, il voyait bien à quel point sa mère le regardait avec désapprobation, comme si ce qu'il faisait était mal, comme s'il la décevait.

— J'ai quelque chose à aller chercher à la maison, j'en ai pour quelques minutes, je vous rejoindrai dans la voiture, dit Arabella. Harry, je te suggère de changer de vêtements, ils ne sont pas présentables, pour un lieu aussi beau.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant