Chapitre 11 : Cassure deuxième partie

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Ce même été, sa tante Marge lui offrit un pull en laine, bleu et avec plein de motifs dessus. Il était très beau et Dudley aurait voulu le garder, mais la laine le grattait beaucoup et ça l'énervait. Il avait même demandé à sa maman s'il pouvait l'enlever, mais elle avait dit non :

— Allons, mon Dudleynouchet, ta tante t'a offert ce pull pour te faire plaisir, tu ne peux pas l'enlever. Mets donc un tee-shirt avec, ça ne te grattera plus.

— Mais on est en été, j'ai déjà chaud, je ne veux pas avoir plus chaud. Je ne veux pas mettre ce pull, hurla-t-il en entamant une de ses célèbres colères.

Il hurla, se mit à taper des pieds et jeta tout ce qui lui passait sous la main, pensant qu'ainsi sa mère céderait. Malheureusement, elle ne semblait pas d'accord avec lui cette fois-ci.

— Tu pourras l'enlever quand ta tante sera partie, déclara-t-elle.

— Ce n'est pas juste.

Mais sa mère partit, le laissant seul avec ce pull qui le grattait. Dudley avait donc dû garder ce pull toute la journée, parce que bien qu'en été, il ne faisait pas très beau ce jour-là et sa mère préférait qu'il soit bien vêtu pour aller dehors. Il s'était donc plaint plusieurs fois, disant à quel point le pull l'embêtait, parce qu'il devait se gratter partout.

Après ça, Dudley avait enlevé avec joie le pull et l'avait mis dans son placard, tout au fond de ses vêtements, dans l'intention de ne plus jamais le mettre, même s'il l'aimait bien.

Dudley avait passé le reste des vacances d'été à jouer avec sa mère, parce que son père était de moins en moins présent, qu'il ne voulait plus être avec lui et Dudley ne comprenait pas pourquoi. Avait-il fait quelque chose de mal ? Est-ce qu'il était un mauvais garçon ?

Alors, Dudley eut la réponse quelques semaines après, lors d'une nouvelle visite de sa tante. Son cousin avait dû préparer le repas avec sa mère puis mettre la table, pendant que lui-même était en train de jouer dehors, montrant à quel point il était fort, en tapant sur le punching-ball que ses parents lui avaient acheté pour son anniversaire.

Le repas se passa calmement, son cousin n'étant pas avec eux, puisque sa tante ne voulait pas qu'il mange avec elle. Ils avaient donc mangé, puis après, Dudley avait eu envie de montrer ses talents de nouveau, avec le punching-ball.

Tante Marge le félicitait, lui disant à quel point il était doué, lorsque son cousin revint dehors, pour débarrasser la table. Dudley eut alors l'idée de frapper dans le punching-ball, au moment même où Harry passa devant. Ainsi, le punching-ball frappa son cousin en plein visage, le faisant tomber et ses lunettes aussi.

Dudley ricana et regarda son père, qui pour une fois avait l'air d'être fier de lui. Il s'avança vers son cousin et allait lui dire qu'il lui fallait de nouvelles lunettes – que sa mère lui avait achetée il y a un an, lorsque leur professeur avait dit à ses parents qu'il avait du mal à lire – lorsqu'il les vit par terre, cassées. Il les attrapa et les mit sous le nez de son cousin.

— T'es même pas capable de garder tes lunettes, elles sont encore cassées. Je vais le dire à papa.

— Non, tu ne diras rien, c'est de ta faute. Puis mes lunettes, elles ne sont plus cassées.

— Mais bien sûr, comme si des lunettes pouvaient être réparées comme ça, s'esclaffa Dudley.

— Je ne mens pas, elles ne sont plus cassées.

Dudley s'aperçut alors qu'en effet, les lunettes de son cousin n'étaient plus cassées, qu'elles étaient réparées, comme si rien ne s'était passé. Mais il n'avait pas rêvé, il avait bien vu que les lunettes étaient cassées et il manquait même un bout de verre.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant