Chapitre 14 : Explication partie 1

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  Les Dursley étaient de retour à la maison, une demi-heure après leur visite au Chemin de Traverse. Madame Figg attendait patiemment sur le canapé, pendant que Pétunia préparait le thé et sortait des gâteaux. Il était après tout un peu plus de dix-sept heures et ils avaient tous faim.

Harry attendait aussi sur le canapé, excité par ce qu'il venait de voir, mais inquiet de la conversation qui allait se dérouler dans quelques minutes. Il était certain que ses parents allaient être mentionnés.

Dudley lui, se posait quelques questions. Est-ce que la magie existait vraiment ? Ou bien était-ce des illusions qu'il avait vues là-bas ? Mais si la magie existait, pourquoi leur avoir menti toutes ces années ? Pourquoi avoir traité son cousin ainsi ? Il avait toujours pensé que son cousin le méritait et que ses parents avaient raison et une partie de lui encore aujourd'hui, après tout ce qu'il venait de voir, pensait que son cousin devait être traité comme ça. Et surtout, qu'est-ce que la magie avait à voir avec eux, avec sa tante Lily, puisqu'elle avait été mentionnée deux fois dans la conversation.

Dudley regarda sa mère revenir dans la salle à manger, ses mains pleines de tasses de thés, de la théière et une assiette de gâteaux, avec quelques bonbons. Son père aida sa mère à poser tout ça sur la table basse, à côté du canapé.

Dudley, entendant son ventre gargouiller, courut vers la table, dans l'intention de kidnapper tous les gâteaux, rien que pour lui. Seulement, il s'arrêta net et se mit à hurler, tenant son genou avec ses mains. En effet, ayant mal évalué la table, parce qu'il ne la voyait pas avec son ventre, il venait de se manger l'angle, plutôt pointu, de la table en plein dans son genou. Il se mordit les lèvres, sous l'horrible douleur qui affluait dans tout son genou.

— Aïe, j'ai mal maman, je me suis fait mal, pleurnicha-t-il.

— Oh mon canard en sucre, viens là, maman va te soigner.

Pétunia prit son Dudley chéri dans ses bras et le posa délicatement sur le canapé, comme s'il était en sucre. Ensuite, elle remonta la manche du pantalon, montrant sa blessure, qui était bien rouge et gonflé, laissant deviner qu'il y aurait sûrement un gros bleu demain.

— Va chercher de la glace Harry, demanda Pétunia.

Arabella se retint de pousser un soupir d'exaspération, lorsque l'enfant se leva avec automatisme, comme un robot pour aller dans la cuisine chercher de la glace, mais leva tout de même les yeux au ciel. Les mauvaises habitudes mettraient du temps à partir, surtout en ce qui concernait le comportement d'enfant gâté de Dudley et le fait qu'ils traitaient Harry comme un elfe de maison.

Ce dernier revint quelques minutes plus tard – alors que Dudley continuait à chouiner, disant à quel point il avait mal, qu'il ne pourrait sûrement plus marcher avec cette jambe – avec la glace, qu'il entoura d'un torchon. Il le donna à sa tante, qui le posa sur la blessure de son fils, tout en le réconfortant en lui donnant des bonbons.

Arabella attendit quelques minutes que le garçon se calme, afin de leur parler de la magie et surtout, de qui était Harry. Elle prit une tasse de thé et trempa ses lèvres dedans, en espérant que la conversation se passe bien, que les enfants comprennent enfin qu'ils étaient des sorciers.

— Nous ne sommes pas des sorciers, attaqua Harry, je ne dis pas que la magie n'existe pas – pas après ce que nous venons de voir – mais nous, nous n'avons pas de pouvoirs.

Il regardait son oncle et sa tante, avec appréhension, comme s'il s'attendait à être puni, comme s'ils allaient lui crier dessus, lui dire que la magie n'existait pas, que ce qu'il venait de voir n'était qu'une illusion venant de son esprit. Toutefois, aucun d'eux ne le disputa, ne répondant pas et attendant que madame Figg parle à leur place.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant