Chapitre 10 : Cassure première partie

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Les maisons n'avaient pas changé en quatre ans, ni même les voisins, qui avaient seulement vieilli, eu un nouvel animal de compagnie ou même un bébé. Non, rien n'avait changé à Privet Drive, sauf peut-être la famille Dursley.

En effet, si la maisonnée pouvait faire croire qu'une petite famille tranquille, soudée et sans histoire y vivait – les photos aux murs auraient pu en attester – rien n'était aussi près de la réalité. Les choses n'avaient fait qu'empirer, au fur et à mesure que les années passaient.

Et Dudley, du haut de ses presque huit ans pouvait l'affirmer. Il était en ce moment même en été, quelques jours après la fin de l'école et jouait dans sa chambre, sans ses parents, une activité qui au fil des années n'avait fait qu'augmenter.

Dudley jouait avec ses figurines de soldats – que sa mère lui avait offertes à Noël l'année précédente – en les frappant et en faisant des bruits de bataille, une façon pour lui d'exprimer ses sentiments.

Sa vie craignait. Son père ne l'aimait plus, sa maman faisait comme si rien ne se passait et lui mentait en plus et son cousin, eh bien il le détestait. Tout ce qui arrivait était de sa faute.

Il ferma les yeux, ressentant une nouvelle fois cette chose étrange en lui. Il recommençait, il faisait de nouveau une chose monstrueuse. Sans qu'il ne puisse l'arrêtait, tous ses jouets commencèrent à voler dans sa chambre. Il fut un temps où il aurait adoré cela et se serait précipité vers ses parents pour leur dire, pour leur montrer même, mais ce temps était révolu.

Il jeta de colère le premier objet qui lui tomba sous la main et se rappela du moment où sa vie avait commencé à changer.

À l'époque, il avait quatre ans. C'était l'année où il s'était passé quelque chose d'étrange – de magique, aurait-il même dit – pendant qu'il ouvrait ses cadeaux, le jour de Noël. Il ne se souvenait plus tout à fait de ce moment, mais se rappelait que sa maman lui avait dit qu'il y avait une fenêtre qui s'était ouverte, faisant ainsi voler les papiers cadeaux. Dudley au début ne l'avait pas trop cru, parce qu'il avait senti cette chose en lui et puis c'était tellement amusant de sauter pour essayer de les récupérer, mais il n'avait pas osé lui dire, parce que ce n'était pas normal et en plus, il ne savait pas pourquoi, mais son papa était parti, ne revenant que le soir.

Après ça, son papa était parti immédiatement au lit, sans même lui dire bonsoir. Il avait demandé à sa maman s'il n'était pas malade, mais elle n'avait pas répondu.

Les jours avaient filé, Dudley finissant ses vacances en jouant avec ses parents, mais le plus souvent son papa se contentait de jouer avec lui, mais ne parlait pas et évitait de le regarder. Dudley ne comprenait pas trop pourquoi son papa était comme ça et surtout, pourquoi son cousin n'avait plus le droit de rester avec lui quand ils étaient dans la même pièce ou même lorsque sa maman l'amenait avec lui quelque part.

Quelques semaines plus tard, Dudley avait fait un cauchemar et se réveillant, il avait découvert que toutes les lampes avaient été allumées à la maison. Il avait pleuré et sa mère avait accouru en quelques secondes, pour le prendre dans ses bras.

— C'était un horrible cauchemar, maman. J'étais enfermée dans un zoo et tout le monde se moquait de moi. Ils disaient que j'étais une grosse baleine. Alors, je leur ai dit que j'étais un garçon, mais je me suis transformée en vraie baleine et il n'y avait pas d'eau et après, les gens m'ont lancé plein de poissons et ils sont tous tombés sur moi, c'était dégoûtant.

— Oh mon pauvre Dudlynouchet, quel horrible cauchemar !

Sa maman l'avait tenu dans ses bras plusieurs minutes, puis elle était sortie de la chambre, lui demandant de se rendormir.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant