Chapitre 17 : Tante Marge

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Dudley avait passé les jours suivants à la maison, jouant avec ses jeux, regardant la télévision, ou allant dehors, lorsque le temps le permettait. Après avoir fait son acte de magie accidentelle, il avait eu de plus en plus envie de regarder le livre. Il s'approchait de son bureau, le regardait quelques minutes, en choisissait l'un d'eux, le prenait dans ses mains et le reposait quelques secondes après, comme s'il avait été brûlé.

Il n'arrivait pas à dépasser cette barrière, à ouvrir le livre et le lire, ne serait-ce que le feuilleter, tout seul, dans sa chambre. De fait, il les laissa là, à sa vue sur son bureau, ne sachant pas quoi en faire et ne voulant pas non plus les donner à son cousin. Il avait peur qu'il ne les abîme, qu'il les garde et ne veuille plus les lui redonner.

Son cousin avait essayé quelques fois de jouer avec lui, mais il avait toujours refusé, ne sachant pas trop quoi faire avec lui. Finalement, un jour, alors qu'il tentait de nouveau de jouer avec lui et qu'il allait partir dans sa chambre, les épaules défaites, Dudley l'arrêta et lui parla :

— Je ne veux pas que tu joues dans ma chambre, ni même avec mes consoles, mais si tu veux, on peut jouer à un jeu de société.

— Je veux bien.

Dudley avait alors sorti un jeu de Puissance 4 et l'avait posé sur la table, où ils firent une partie, une seule et unique où Dudley gagna. Après ça, il décida que c'était déjà un gros effort pour lui et donc décida de mettre fin au jeu.

Durant tout ce temps, Pétunia avait observé la scène avec fierté. Son fils se rapprochait enfin un peu de son cousin et s'il n'avait pas fait plus d'une partie et l'avait laissé perdre, c'était déjà ça de fait et c'était un pas en avant vers une famille unie.

Dudley avait encore beaucoup de mal avec l'autorité. Il fallait dire qu'il n'était pas habitué à faire quoi que ce soit et que ses parents disent non lorsqu'il faisait un caprice était vraiment très embêtant pour lui. Il mettait donc la table, souvent avec beaucoup de retard, en rouspétant et mettant toute la mauvaise volonté qu'il pouvait pour montrer à quel point il n'était pas content.

Quant à ranger sa chambre... et bien, disons qu'il n'avait toujours pas eu le courage de le faire. Il faut dire qu'à force de jouer dedans, il y avait beaucoup de choses qui traînaient par terre, sur son lit ou sur ses meubles, ce qui lui prendrait des tonnes d'heures pour les remettre à leur place.

Son père s'entendait comme avant avec lui, l'amenant au parc lorsqu'il était là, au cinéma le week-end et plein d'autres choses, passant des heures ensemble, dans un lien de père et fils, qu'ils avaient à rattraper, par rapport aux mois où ils s'étaient éloignés l'un de l'autre.

Tout se passait plutôt bien à la maison, même s'il n'était pas encore très obéissant, qu'il n'osait pas ouvrir les livres de magie et qu'il n'avait pas trop envie de passer du temps avec son cousin. Le seul obstacle qu'il y avait maintenant était sa tante Marge. En effet, cette dernière allait passer le pas de la porte dans quelques minutes, pour venir passer la semaine avec son frère. Et elle n'était toujours pas au courant de la magie.

Le moment tant attendu, du moins pour certains arriva. C'était un samedi 10 juillet et le temps malheureusement, ne donnait guère l'envie de rester dehors.

En effet, dès l'instant où son père ouvrit la porte, laissant passer sa sœur – qui était venue en train comme toujours – Dudley comprit pourquoi sa mère n'avait pas voulu qu'il aille jouer dehors. Bien sûr, à travers la fenêtre, il avait bien vu l'eau frapper contre les vitres, mais il n'avait pas réalisé qu'il pleuvait tant. Sa tante était complétement trempée, sur ses vêtements, ses cheveux, l'eau dégoulinait sur son visage. Même le parapluie qu'elle tenait ne pouvait garder l'eau à distance.

Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant