Dudley Dursley, un sorcier ? C'est impossible ! Et pourtant....

Chapitre 12 : Conversations et décisions

Pétunia rentra à la maison, après avoir amené son fils chez les Polkins, où il allait passer la semaine. Quand Dudley lui avait demandé pourquoi elle l'amenait là-bas, elle avait répondu que cela lui ferait du bien de rester quelques jours avec son meilleur ami et que son père et elle devaient parler.

Bien sûr, Dudley n'avait pas fait d'histoire pour une fois, pensant qu'en effet, ses parents avaient bien besoin de parler ensemble. Il avait donc fait sa valise, avait mis plein d'affaires dedans, et était parti avec joie chez Piers, sortant enfin de cette maison sous tension, où plus personne ne se parlait normalement, vivant comme s'ils étaient de parfaits étrangers.

Pétunia bien sûr avait bien vu le soulagement dans les yeux de son fils et cela lui serrait le cœur de savoir qu'il préférait aller chez son meilleur ami plutôt que de rester chez eux.

Maintenant qu'elle était seule à la maison – puisque Vernon était encore au travail – elle pouvait réfléchir à ce qu'elle allait devoir faire à présent.

Elle devait tout d'abord parler avec Vernon, pour qu'elle puisse lui faire comprendre que ce qu'il faisait n'était pas bien, qu'il devait cesser d'esquiver son fils et de malmener son neveu. Après cela, elle devait à tout prix lui faire comprendre que la magie n'était pas si mal, pas si dangereuse, et qu'il fallait enfin dire la vérité aux garçons. Le dernier point quel pouvait faire, était de dire à Vernon à quel point la situation pouvait être bien, que la présence de leur neveu pouvait être bénéfique, puisqu'ainsi, leur fils ne serait pas le seul être différent dans la maison. Ils pourraient ainsi se comprendre, parler entre eux de ce qu'ils faisaient et peut-être même devenir beaucoup plus proches qu'ils ne l'étaient en ce moment même. Après tout, ils étaient cousins...

Et si jamais Vernon persistait, refusait de leur dévoiler la vérité, alors elle allait devoir prendre des mesures extrêmes, quitte à demander de l'aide à leur monde. Peut-être ce Rogue, si elle arrivait à trouver sa trace.

Elle passa le reste de la journée à s'occuper de la maison – elle avait laissé son neveu chez madame Figg, le temps qu'elle réfléchisse à tout ça – en la rangeant, la lavant, comme elle avait l'habitude de le faire, tout en réfléchissant à la future conversation.

Finalement, Vernon arriva à 17 heures 30 à la maison, d'humeur plutôt joyeuse. Pétunia savait que cette bonne humeur ne serait que temporaire. Elle lui laissa le temps de bien rentrer, ranger ses affaires, prendre une douche en vitesse et boire son café, puis elle le prit d'assaut.

— Te rends-tu comptes de ce que tu fais subir à ton enfant ?

— Bien sûr que je m'en rends compte.

— Non, je ne pense pas, s'exclama-t-elle. Je ne pense pas que tu te rends compte que ton enfant commence à déraper, pense que tu ne l'aimes plus, parce que tu t'en occupes plus.

— Bien sûr que je l'aime, c'est mon fils. Je voulais juste...

— Tu voulais juste t'éloigner parce que tu as peur de la magie, peur de ce qu'il est devenu.

— Ce n'est pas seulement pour ça Pétunia. Une partie de moi pense que c'est de la faute de Harry, si notre Dudley est devenu comme ça. Je n'ai pas vraiment peur de lui et bien qu'il soit différent, alors que j'aurais préféré qu'il reste comme nous, normal, ce n'est pas ça qui me fait le plus peur.

— Alors, c'est quoi Vernon ? Qu'est-ce qui peut justifier que tu négliges notre fils et que tu t'en prennes à ton neveu ?

— Mais c'est justement pour ça que je l'ai fait. Tu ne comprends pas, je n'ai jamais voulu que notre fils pense que je ne l'aime pas. Au contraire, j'ai fait cela pour le protéger, lui et son cousin. J'ai peur de ce que je pourrais lui faire, j'ai peur de lui faire du mal, lorsque je le vois faire ces choses bizarres. Et notre neveu, c'est encore pire, il vient d'une famille de... de monstres, ils vivent tous comme ça. Tu as bien vu comment je me comporte avec lui, je l'ai presque giflé la dernière fois. J'ai tellement peur de lui faire du mal.