Les années passèrent de cette façon, le fils, la mère et le père vivaient dans cette joie qu'on ressent qu'on toute une famille et réunie et n'a pas de problème ! Toute cette joie s'arrêta, aux 14 ans de Hans, en 1933, à cause d'un seul homme, Adolf Hitler. On parlait beaucoup de lui cette année, surtout de son régime, le régime nazi. La première fois que la famille Kraus – y compris Hans - entendit parler de ce satané « régime », ce fut par le poste radio, on avait mis un discours du dictateur présentant son programme, du refus total en Allemagne de personnes non blanches, de personnes handicapées physiquement, de personnes juives, et d'autres règles toutes aussi dérangeantes et révoltantes, avec la préférence de ce qu'appelait le despote « les aryens », soit des individus blancs, blonds aux yeux bleus, en bonne santé, athlétiques, et qui, soi-disant, contribueraient à un meilleur avenir pour l'Allemagne, qui deviendra, selon lui, l'Allemagne nazie.
Ce discours énerva au plus haut point Hans, tant pour son immoralité dérangeante, tant pour la fausse image du monde qu'a Hitler, qui voulait faire du monde un univers « utopique », mais une utopie à sa manière, avec que des gens qu'il trouve « beaux » et « aryens », utopie qu'il a fondé avec plein de racisme et d'injustice.
« Ce dictateur tyrannique croit vraiment, se disait Hans, qu'on enlevant les gens qu'il jugeait différents, et en laissant les gens qu'il trouvait parfaits, il n'y aurait plus de problèmes dans le monde, et tout le monde s'entendrait bien. Mais comment ? Comment lui faire comprendre qu'il était impossible de créer des êtres humains sur un seul modèle, telles des poupées fabriquées à la chaînes dans une usine qui s'appellerait l'Allemagne nazie. Il veut des blonds aux yeux bleus, lui-même n'est pas blond ! Il veut des allemands pour construire son « Allemagne », je suis allemand, certes, mais je suis surtout un enfant du monde, je ne reconstruirai pas que l'Allemagne, je reconstruirai aussi tout le monde, et je compte sur mes frères des quatre coins de la Terre pour construire avec moi un monde meilleur ! Je pense aussi qu'Hitler et que toutes les personnes racistes n'ont pas compris qu'on ne naissait pas avec le choix de notre couleur de peau, de nos origines, de notre nom, de notre santé mentale, de notre corps... Mais il faut aussi se dire qu'on est tous pareils, que toutes les vies comptent, qui que l'en soit, oui, pour moi la vie d'un sans-abri est toute aussi importante que celle d'un grand roi, et on n'ôte pas une vie comme on ôterait une chemise. Et par-dessus tout ça, ce bougre veut coloniser le monde, qu'il aille jouer ailleurs ! »
Ses arguments en place, Hans voulut dire à sa mère que ce qu'ils entendaient était du n'importe quoi et qu'elle ferait mieux de changer de station radio, mais, avant qu'il ne prononce une parole, sa mère dit cette phrase qui le laissa bouche bée :
- Je trouve qu'il a raison !
Les parents ne tardèrent pas à approuver eux aussi ce que pensait leur fille en disant que le tyran pouvait beaucoup aider l'Allemagne. L'enfant fut si outré par les paroles de sa mère et de ses grands-parents qu'il quitta le salon le plus rapidement qu'il pouvait, se dirigea vers sa chambre – chambre à lui tout seul maintenant -, ferma la porte comme le faisait sa mère quand il était enfant et qu'il rentrait de l'école, mère qui actuellement le dégoutait et l'effrayait, tomba sur son lit, et pleura toutes les larmes de son corps.
Il ne pouvait pas croire ses oreilles, il se croyait dans un cauchemar, sa famille est avec Hitler ! Mais, ce qui l'assomma, était bien sûr ce qu'a dit sa mère en essayant de le « réconforter » en le voyant pleurer ainsi:
- Voyons, Hans, ce n'était pas toi qui disais vouloir combattre pour l'Allemagne comme l'a fait ton père ou tu as changé d'avis ? Tu ne vois pas que l'autre – elle ne connaissait encore pas le nom du dirigeant – a de bonnes initiatives pour notre pays ? Allons, mon petit Hansie d'amour, si tu ne veux pas rejoindre ses troupes plus tard, je te l'oblige et tu le feras maintenant !
La mère sortit de la pièce, et l'enfant sanglota de plus belle. Sa mère ! Celle qui le soutenait toute sa vie est maintenant contre lui ! Même pire, elle approuvait des idées contraires à ses idées. Il se pinça plusieurs fois pour voir s'il était vraiment dans un mauvais rêve ou pas, mais non, il était malheureusement dans la vraie vie, il essaya de se dire que ce qu'a dit Angela n'était que de simples paroles sans importance, puis il se rappela que sa mère avait prit une expression et un ton sérieux au moment où elle avait dit qu'elle l'obligerait à faire ce qu'il ne vouait absolument pas, même pour tout l'argent du monde, et à cause de ça, il avait peur de chaque fait et geste d'Angela.
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Destins secrets
Historical FictionJ'ai écrit ce roman à l'âge de 12 ans, à la base objectif personnel que je m'étais fixé pendant le confinement. Même si je le trouve aujourd'hui, avec du recul, niais et rempli d'incohérences historiques et d'anachronismes, il reste quand même un li...