Chapitre 12

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En un an d'aventures, de découvertes, d'enthousiasme et de joie continue, le jeune homme a repris des forces, a totalement oublié la prison et est parti aux États-Unis, il aurait aimé rester plus de temps au Pérou mais il avait beaucoup d'autres choses à faire, à découvrir, il vola par avion pour la deuxième fois de sa vie vers le nord, plus précisément à New York, qu'il ne connaissait que par les images qu'il voyait dans la télévision ou dans les livres, les gratte-ciels étaient mille fois plus grand, plus gros, plus beau que ce qu'il imaginait, c'était comme des géants pour lui, qui venait d'un village où les bâtiments dépassaient rarement les trois étages, ils étaient astronomiques, gigantesques, titanesques !

Il rangea ses affaires dans sa chambre d'hôtel et alla directement dans un café pour fêter son arrivée aux États-Unis, il commanda un cocktail de jus de fruits exotiques, pour se rappeler du bon goût des fruits d'Amérique de sud, il était étonné par tous le spectacle qui s'offrait devant ses yeux de femmes et d'hommes aux habits de toutes les couleurs qui claquaient des mains et des pieds quand les musiciens jouaient tel de enivrés sur leurs instruments qu'ils avaient si maltraité à coups de grands coups de doigt sur de vieux pianos et de grands coups de plectre à en déchirer les fins fils des ces petites guitares bon marché grandement épuisées par leur âge.

Mais le jeune homme était surpris par une autre chose, par la beauté d'une cliente, une jeune femme qui semblait être du même âge que lui, blonde avec de magnifiques yeux marron noisette, à l'apparence aimable, adorable, gentille, c'était un vrai coup de foudre. Il s'approcha d'elle, pris son courage à deux mains et commença à lui parler, il entama la conversation en lui demandant ce qu'elle faisait dans la vie, et, au fur et à mesure de la conversation, il en savait davantage : il apprit qu'elle s'appelait Marie, qu'elle était diplômée, célibataire, qu'elle avait un appartement dans un beau et grand quartier près de là, qu'elle était juive et avait une peur inouïe des avions.

Hans fit de même en se présentant et en racontant sa vie, la rassurant en ce qui concerne son expérience nazie, lui racontant comment il avait sauvé un soldat français, fils de celui qui a tué son père et un juif polonais, de sa fuite, du mois où il a couru sans relâche, lui disant pourquoi et comment il a purgé sa peine de cinq années de prison alors qu'il était innocent, des livres qu'il a écrit et il se trouva qu'elle avait lu « Le cauchemar » et avait vu « L'inattendu » à la télé, il lui parla ensuite de son voyage au Pérou et de toutes les merveilles qu'il avait vu là-bas, et il conclut le résumé de sa vie avec son arrivée aux États-Unis il y a quelques heures.

C'était un coup de foudre pour tous les deux car la femme aussi fut séduite par l'homme qui était devant elle, non seulement par son physique et surtout sa carrure d'Hercules qui le distinguait parmi mille hommes, mais aussi par son intelligence et la facilité qu'il a à créer quelque chose, vu tous ses livres. Elle n'hésita donc pas une seule seconde quand il lui proposa de sortir avec lui, dans une soirée chaude, en descendant à pied New York en s'arrêtant dans une boutique pour s'offrir des cadeaux, s'asseyant dans un banc pour mieux contempler le paysage, Hans complimentait Marie sur sa beauté, et celle-ci qui lui répondait avec une remarque sur lui, on voyait qu'ils étaient heureux, qu'ils étaient faits pour être ensemble, qu'ils étaient tous les deux tous seuls sur un nuage, malgré le nombre astronomique de personnes présentes sur place et le bruit des vulgaires conservations et des voitures qui passaient, cette sortie était juste parfaite, pour les deux, et elle rappelle beaucoup celle de Siegfried et Angela, en 1918, il y a maintenant vingt-huit ans.

Elle se termina quand Marie retourna à sa maison et Hans à son hôtel, sur la route, son esprit était troublé par plusieurs réflexions, tout d'abord, il était sûr que c'était la bonne, il avait durant sa jeunesse plusieurs relations non sérieuses mais le service militaire, la guerre et la prison était comme un fossé pour lui, la dernière relation amoureuse qu'il avait eu remonte à ses dix-sept ans, il y a dix ans ! Il voyait très bien dans ses yeux que c'était la bonne, que le coup de foudre était réciproque, il était très content et très reconnaissant d'avoir rencontré « la » bonne personne dès le début de sa vie d'adulte.

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