CHAPTER SIX - NV

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Voilà quinze jours que j'ai quitté ma maison

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Voilà quinze jours que j'ai quitté ma maison. Quinze jours que ma mère et Verity me manquent. Et je me sens terriblement seule.

Par chance, la présence de Camille et Faith m'aide à surmonter leur absence. Le cœur chargé de sentiments tristes, je m'allonge et me recroqueville sur mon lit, le regard dans le vague. Mes pensées se dirigent toutes vers de doux souvenirs de ma vie à Easthaven.

Miss Lienard entre dans ma chambre et m'offre un regard soucieux, lorsqu'elle me découvre ainsi. Elle referme la porte derrière elle, et vient s'asseoir à mes côtés. Ma dame de compagnie est un soutien sans faille dans cette nouvelle vie, et je lui suis reconnaissante de ne plus imposer de distances entre nous comme le voudrait la bienséance. Si bien que sa main vient saisir la mienne avec tendresse.

— Qu'est-ce qui vous rend si triste ?

Silencieuse, je secoue la tête pour ne pas aborder le sujet qui me chagrine tant.

— Emerly, mon enfant, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?

Je plonge mes yeux dans les siens, et laisse une larme fuir ma paupière.

— Venez par là, m'invite-t-elle en m'ouvrant les bras. Alors que ce genre de réaction est totalement inapproprié, je ne résiste pas et me redresse pour me réfugier dans son étreinte. Elle caresse le haut de ma tête dans un geste maternel, et reste silencieuse durant les quelques minutes où ma tristesse s'exprime au travers de mes pleurs.

— Votre famille vous manque, n'est-ce pas ? murmure-t-elle finalement.

Je renifle contre sa poitrine, et je confirme silencieusement. Elle m'écarte d'elle en douceur et essuie mes joues mouillées de sa manche, un sourire compatissant sur les lèvres.

— Alors votre journée de demain avec Miss Simon et Miss Harrys vous fera le plus grand bien, déclare-t-elle pour tenter de m'apporter un peu de réconfort.

J'opine du chef, en m'asseyant convenablement pour reprendre contenance.

— Faith m'a demandé de lui apprendre à pâtisser, expliqué-je en essuyant du revers de la main les dernières gouttes d'eau salée.

— Faith Victoria est une jeune femme fort sympathique.

— Oui, ce qui n'est pas le cas de son frère, renchéris-je d'un ton des plus naturel qui prouve la sincérité de mes propos.

Son rire amusé adoucit l'ambiance morose qui régnait quelques secondes plus tôt dans la pièce.

— Lord Harrys n'a pas toujours été ainsi.

— Que voulez-vous dire ?

Elle semble hésiter un instant avant de finalement prononcer :
— J'ai travaillé pour cette famille durant des années, jusqu'à ce que le comte, leur père, ne décède. Vous savez, il y beaucoup de vilaines choses qui circulent sur Farell. Certaines sont évidemment vraies, mais d'autres sont de pures allégations.

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