CHAPTER EIGHT - NV

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Scarlett Grace Première du nom

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Scarlett Grace Première du nom.

Au travers de sa chevelure de feu, semblable à  celle de sa cousine germaine, Madeline, j'aperçois les iris de la Reine me fixer. Le sourire qui s'est dessiné sur ses lèvres lorsqu'elle m'a vu rire aux fabulations de Miss Bird, me prouve qu'elle en est satisfaite.

Quel type de pensée pourrait lui traverser l'esprit ?

Quoi qu'il en soit, je me penche à  l'oreille de la boulangère, avant que je ne change de partenaire. 

— La Reine est arrivée, je compte sur votre bienséance.

Elle ne dit rien, et quitte mes mains, pour celles du Baron West, tandis que j'ai le plaisir de retrouver celles de ma petite soeur, qui semble d'une humeur radieuse.

— Faith, qu'est-ce qui te rend si enthousiaste ? demandé-je.

— Et toi donc mon cher frère ? Quels doux mots Emerly a prononcé qui t'a valu ce rire qui ne m'a pas échappé ? me questionne-t-elle à  son tour, éludant ma question.

— Tu n'es pas la seule à  l'avoir remarqué, mais sache qu'elle ne m'a rien dit de transcendant.

Mensonge, cette ingrate m'a fait rire.

Elle arque un sourcil et en un mouvement oculaire, je cible la Reine, déjà  installée à  la place spécialement prévue pour elle.

— Elle n'a d'yeux que pour Camille et Emerly, commente-t-elle.

Je l'observe et réalise qu'elle dit vrai. La Souveraine les fixe comme deux choses précieuses, bien qu'elles n'aient absolument rien d'un trésor.

— Tout comme ce Baron West avec toi, marmonné-je alors que l'homme en question, qui danse désormais avec Miss Bird, ignore sa partenaire au profit de ma soeur, dans des oeillades intéressées.

À ces mots, Faith cherche son regard et lorsqu'elle le croise, je note que ses joues rosissent.

Sentant notre insistance visuelle dans sa direction, la jeune roturière, toujours au bras du Baron, relève les yeux vers moi un bref instant.

—Benjamin m'a déjà interrogé sur le sujet, alors tu devras t'en référer à  lui, mais sache que... 

Je perds le fil de ses paroles, mon cerveau semble bien loin, prisonnier d'un océan. Je crispe ma mâchoire, quand je détaille les cheveux blonds polaire qui me font face. Des prunelles qui tentent de me fuir et pourtant qui ne résistent pas et se retrouve constamment dans ma direction.

Des images d'elle, quelques heures plus tôt, me reviennent à  l'esprit. Je revois ses épaules nues dans la chaufferie, cette peau lisse qui paraissait si douce au toucher. 

Et si je laissais mes doigts la caresser.

Le rose de ses lèvres que j'imagine avoir une touche sucrée. Si je laissais ma langue les goûter.

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