CHAPTER FOURTEEN - Partie 2 - NV

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J'observe avec suspicion la devanture de la maison close

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J'observe avec suspicion la devanture de la maison close. La bâtisse est petite, discrète, et ne ressemble pas à un endroit propice aux désirs charnels. Elen a eu l'information que je convoitais, si le Baron West sait agir avec convenance au sein de la cour, comme tout homme, il a ses vices. Et les siens se trouveraient dans les couches d'une certaine Gabrielle.

L'entrée en ces lieux est réglementée, mais Elen a su convaincre le gérant de me donner la possibilité d'être convié ce soir. Je lis le nom inscrit au-dessus de moi, et hausse un coin de lèvre, espiègle, lorsque je passe les portes du Paradis.
Un comble lorsque l'on sait que je m'apprête à pêcher.

J'accède à l'accueil et une brève pensée pour celle qui repose dans mon lit, et que je suis sur le point de trahir, vient torturer mon esprit.

— Bonsoir, m'interpelle la jeune femme derrière le comptoir.

Sa poitrine volumineuse est à peine cachée d'un bout tissu, et laisse deviner la couleur foncée de son mamelon.

— Je viens de la part d'Elen, prononcé-je en inspectant les locaux.

Tout est si différent de l'endroit que je fréquente habituellement lorsque je m'adonne à ce type d'activité. Et je suis intrigué par le calme qui m'entoure, aucune musique, aucun rires, ni même un gémissement.

Ces lieux sont par habitude enclin à une certaine convivialité, là où les sons des choppes de bières résonnent au même titre que les peaux qui claquent l'une contre l'autre lorsque les corps se prêtent à des étreintes impudiques. Si certains préfèrent la privacité d'une chambre, d'autres aiment s'exhiber ou admirer les autres se satisfaire. Les rires des hommes et des femmes qui se mêlent au chaos de ces orgies contrastent avec le silence qui m'accompagne ce soir, à la recherche d'informations compromettantes.

La jeune femme ne semble pas surprise de mon arrivée et feuillette quelques documents.

— J'ai besoin de faire le point avec vous afin de trouver ce qui vous conviendra le mieux.

Je hoche la tête, perplexe et pose mon coude sur le comptoir. Je l'observe tandis qu'elle commence son interrogatoire.

— Hommes, femmes ou bien les deux ? demande-t-elle.

— Femme, déclaré-je en l'observant avec curiosité.

Depuis quand dois-je répondre à des questions avant de me vider dans l'une d'entre elles ?

— Pratiquez-vous la pénétration anale ?

Cette fois, sa question me prend de cours, mais j'acquiesce, perplexe.

— Aurez-vous besoin d'accessoires ?

Je relève mes yeux vers elle, qui paraît occupée à griffonner quelques mots sur un bout de papier et devant mon silence, elle redresse la tête, dans l'attente d'une réponse.

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