CHAPTER SIXTEEN- NV

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Sa main n'a pas quitté la mienne alors qu'il me guide à l'extérieur de l'écurie

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Sa main n'a pas quitté la mienne alors qu'il me guide à l'extérieur de l'écurie. Comme s'il craignait que je prenne la fuite.

Je vais rencontrer la mère de Farell, et cette seule idée me rend anxieuse. Je me souviens des paroles de Miss Lienard à son sujet : « Il est dit que lorsqu'il a été nommé Comte à la place de son paternel, il aurait renvoyé sa mère et sa petite sœur hors du manoir. Mais tout ne s'est pas passé comme tous aiment à le raconter. »

Une fois la cour traversée, mon époux s'arrête près de la porte des domestiques, celle-là même que j'ai empruntée la nuit dernière pour éviter que l'on me voit. Il pivote pour me faire face et fronce ses sourcils comme s'il cherchait les bons mots.
— Ce n'était pas dans mes projets de présenter une épouse provenant des bas quartiers à ma mère, mais je n'ai pas le choix. Alors fais en sorte d'être présentable.

Je cligne des yeux à plusieurs reprises abasourdie par ce changement d'humeur soudain. Il y a quelques minutes, nous étions si proches qu'un court instant j'ai cru qu'il allait m'embrasser. Un écart de conduite qui m'a presque fait oublier quel genre d'homme il était. Dieu merci, nous avons évité le pire.

Je retire vivement ma main qu'il maintient toujours et fais volte face en preuve de mon mécontentement. Mes doigts sur la poignée de la porte, je m'apprête à la franchir mais il me fait pivoter.
— Attends ! s'exclame-t-il devant ma fuite.

Je pose un regard réprobateur sur sa poigne qui ne l'incite pourtant pas à s'en défaire.

— Écoute, je..., commence-t-il avec hésitation.

Je suis surprise de remarquer son manque d'assurance, une facette de lui, que je n'avais jamais encore rencontré. Il frotte son visage de son autre main et replace ses cheveux en arrière en soupirant.
— Je me suis mal exprimé, c'est important pour moi que tout se déroule sans accroc.

— Et que je sois présentable, j'ai compris Lord Harrys, rétorqué-je sarcastique en prenant soin d'appuyer sur chaque syllabe de son titre, et de ce qui nous diffère.

Je me retourne mais son emprise se renforce pour m'inciter à rester.

— S'il te plaît, écoute moi, me demande-t-il d'un ton presque suppliant. J'ai besoin qu'elle soit rassurée. Je veux que ma mère croit que...

Il observe autour de lui afin d'être certain que personne ne nous entende.
— Que notre mariage est un mariage d'amour.

J'écarquille les yeux, et un éclat de rire incontrôlé m'échappe. N'en a-t-il pas assez de faire semblant ? D'abord les domestiques et maintenant sa mère ?

Mon amusement interpelle Mary-Line à travers la fenêtre de la cuisine qui semble pressée de venir à notre rencontre. Farell s'en aperçoit et se penche à mon oreille.

— Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour Faith. La dernière chose que nous voudrions, c'est voir la déception dans les yeux de notre mère.

Ces mots qu'il me chuchote sont volontairement prononcés pour que j'accepte. Il le sait, s'il a été exécrable depuis l'annonce de notre mariage, et bien avant même, Faith est celle qui a toujours été adorable avec moi. Et je lui dois bien ça.

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