CHAPTER TWENTY-ONE - Partie 1 - NV

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La veille — La Taverne — South Eaven

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La veille — La Taverne — South Eaven.

— Tu devrais te méfier d'elle, grogné-je en reposant maladroitement ma chope contre le bois de la table.

Je fixe les quelques gouttes de bière éclaboussées, et contracte ma mâchoire pour calmer la colère qui m'anime depuis ce soir.

Qu'est-ce qui m'a pris ?

— Rappelle-moi une chose Harrys, n'avais-tu pas pour intention d'en faire ton épouse avant que la Reine ne t'impose à cette belle petite pâtissière ?

Birdy. Ses lèvres délicates.
Le goût délicieux de sa langue.

Au souvenir de notre baiser, je soupire et ravale l'intégralité de mon contenant.

— Bastian une autre ! m'écrié-je en tendant mon bras en l'air dans l'attente que le gérant remplisse mon verre vide.

Nikola s'affaisse sur sa chaise et m'observe un sourire narquois sur les lèvres.

Je marmonne quelques propos incompréhensibles devant sa façon de m'analyser.
— Je voulais l'épouser parce que je... Je ne voulais pas d'une ...

— D'une quoi Farell ? continue-t-il, amusé.

Je relève les yeux vers lui dans un regard furieux.

— D'une de ces filles de bas étage. Et regarde où j'en suis !

D'un rire faussement joyeux, je relève les bras en l'air attirant l'attention sur moi.

— Marié à l'une d'elles, soûl, et ...

L'arrivée de Bastian qui remplit ma chope me coupe au milieu de mon exclamation.

...Et incapable de la sortir de ma tête.
Cet oiseau de malheur y a placé son nid, et autour de moi chacune de ses jolies plumes.

— Ce n'est pas toi que je plains, mais elle ! Pauvre enfant se retrouver avec un mari comme toi.

Son ton moqueur m'offre le premier sourire depuis que je l'ai fuis.
— Crois moi Nikola, Emerly est loin d'être une enfant.

Ses lèvres recourbées et l'air lubrique qui naît dans ses iris me prouvent qu'il sait de quoi mes pensées sont envahies.

De ses gémissements étouffés, de ses tétons durcis par cette excitation, à ses doigts qui me supplient de me rapprocher d'elle.

Et pourtant elle m'a repoussé.

J'ingurgite l'alcool pour que sa brûlure apaise cette frustration qui me ronge.

— Aucuns parents de bonnes familles n'offrira sa fille à l'un de nous. Et puisque mes deux acolytes sont poussés au mariage avec de bien belles épouses, je dois me contenter des restes. Et quoi que tu en dises, d'où elles viennent ne leur enlèveront pas qu'elles sont bien plus agréables à regarder que la plupart des débutantes de cette saison.

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