CHAPTER TWENTY-ONE - Partie 2 - NV

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Le lendemain — Bal des fiançailles

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Le lendemain — Bal des fiançailles

Aux côtés du Baron West et de Benjamin qui a fini par pointer le bout de son nez en fin d'après-midi, nous marchons en direction de l'allée principale là où Emerly, Camille et Faith sont sur le point d'arrivée. Je me penche légèrement vers mon ami afin d'éviter que Cole ne nous entende.

— Y étais-tu hier soir ? le questionné-je dans un chuchotement.

Du coin de l'œil, il me jette un bref regard et hoche la tête. Son air sérieux ne m'enchante guère.

— Trouvons un moment dans la soirée, il est nécessaire que nous parlions en privé.

J'acquiesce tandis que la diligence s'arrête enfin.

— Faith Victoria Harrys, prononce le valet en l'aidant à descendre les marches.

— Cole ! s'exclame-t-elle avec enthousiasme.

Elle est là, apprêtée dans une robe élégante pourpre, et me rappelle ma mère. Mon cœur se serre devant la joie qui illumine ses iris lorsqu'elle le voit, et je crains qu'elle ne m'en veuille de mettre à mal ses projets s'il s'avère qu'il n'est pas digne d'elle. Mais je ne la laisserai pas s'investir dans un mariage qui ne la rendra jamais heureuse.

— Vic, tu es ravissante.

Un sourire esquisse mes lèvres devant l'intervention de mon ami. Il a le don de froisser la patience du jeune Baron, et ce pour mon plus grand plaisir.

— Le Duc m'a retiré les mots de la bouche, vous êtes époustouflante Faith.

Son compliment m'exaspère, et je le toise sans retenue jusqu'à ce que le nom de ma tendre épouse soit prononcé :
— Lady Harrys.

Je porte aussitôt mon attention vers la porte de la voiture ouverte où se dévoile sa silhouette. Je déglutis et laisse mon regard la parcourir de haut en bas.

Sa robe ivoire met en valeur le bleu de ses yeux. Son cou est orné d'un collier en or qui décore sa peau pâle, que j'aime voir se teinter de rose.

Ses yeux me ciblent et je perçois aussitôt l'incertitude qui la domine. Nous n'avons pas pu mettre de mots sur notre baiser, ni sur ma fuite, et je n'ai pas le moindre doute sur les interrogations à mon sujet dans son esprit.

Je m'avance et incite poliment le valet à s'écarter afin d'attraper sa main gantée.

Ma paume dans la sienne, je caresse le dessous de ses doigts et regrette de ne pas sentir ses boursoufflures dessinées sur sa peau, couvertes par le tissu. Une fois à mes côtés, je me penche et murmure à son oreille :
— Qui a dit qu'une petite ingrate de roturière ne pouvait pas être élégante ?

Elle note sans mal la taquinerie dans mes propos. Je suis satisfait de voir sa bouche s'étirer avec espièglerie.

— Joli costume, il te sied à merveille, heureusement pour toi il n'est pas aussi démesuré que ton ego. 

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