Après la mort du roi, les rumeurs vont bon train au sein des rues d'Easthaven. Dans le vieux Londres, il est dit que la nouvelle reine, fraîchement couronnée, souhaite redorer l'image de certains nobles de la cour dont la réputation a été entachée p...
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Quelques jours plus tard.
Je savoure encore la sensation que me procure la chaleur de sa peau contre la mienne. Et la délicieuse odeur de ses cheveux dans lesquels j'ai logé mon visage jusqu'au petit matin. Je ne quitte plus son lit depuis l'arrivée de ma mère au domaine, comme je lui ai promis. Et étonnamment, je ne le veux pas moi-même.
Sa douce voix m'éveille, alors que la lumière du soleil s'infiltre entre les persiennes de notre chambre. Le dos de mon épouse contre mon torse, je l'étreins sans retenue.
— Farell, prononce-t-elle dans un murmure en gesticulant.
Non Birdy, tu ne devrais pas continuer.
— Hum... réponds-je difficilement, m'extirpant de ce sommeil profond.
— Quelque chose me gêne, se plaint-elle tout en bougeant ses hanches afin de trouver une position qui lui convienne.
J'étouffe un grognement et pose ma main sur son ventre pour l'arrêter.
— Tu devrais vraiment éviter de bouger Birdy.
Elle se tend lorsqu'elle comprend enfin la taille du problème, autrement dit ? Mon érection matinale contre ses fesses.
— Ne me dis pas que... ?
Elle s'écarte de moi avec terreur et se retourne pour vérifier ses doutes. Ses yeux se dirigent sans la moindre hésitation sur le coupable du crime et s'arrondissent alors que sa bouche s'entrouvre de surprise.
Un rire fuit mes lèvres, tandis qu'elle détourne le regard gêné, et les joues rosies d'embarras.
— Oh bon sang... Farell ! me réprimande-t-elle en me tournant le dos.
D'un rictus moqueur, je me redresse et attrape le drap pour m'en recouvrir.
— C'est une réaction naturelle Emerly, n'en fais pas tout un plat, déclaré-je.
— Tu m'en vois ravie, j'ai eu peur d'être la raison de...
Elle semble chercher les mots justes, et ses iris se posent une nouvelle fois sur mon entre-jambe désormais camouflé.
— Je... Je dois me préparer !
Sans attendre une réponse de ma part, elle se relève du lit et fuit dans la salle d'eau.
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Aujourd'hui est un jour important pour elle, puisque nous nous rendons à Easthaven pour qu'elle puisse retrouver sa famille. Le carrosse quitte les rues pavées de la ville pour le sol terreux et sablonneux des bas quartiers. La pluie battante résonne sur le toit, de ma main je repousse le rideau qui recouvre la fenêtre pour y découvrir de petites rues étroites, bordées d'habitations précaires. Là où elle a grandi. Je fronce légèrement les sourcils face à cette vue, alors que mon épouse observe le chemin, le visage lumineux. Puisque j'ai décidé de ne plus fréquenter mes anciens lieux de débauche, j'ai chargé Benjamin de retrouver la fille de joie que j'ai quittée précipitamment, pour obtenir les informations que je cherchais. Il a donc rendez-vous avec elle, ce soir.
