CHAPTER THIRTY SIX - NV

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Nous avons réussi

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Nous avons réussi.

Un sentiment chaleureux m'envahit, une sensation que je n'avais plus ressentie depuis la mort de Verity. Comme si des parcelles de mon âme meurtrie se régénéraient de nouveau.

Au bras de Farell, nous raccompagnons le Baron West à son carrosse. Le visage fermé, mon époux le toise avant de prononcer d'un ton grave :

— Inutile de préciser que je ne souhaite plus vous voir rôder autour de ma sœur West. Vous avez eu votre chance, malheureusement pour vous, vous n'en avez pas fait bon usage.

Une ride s'immisce entre les deux sourcils de Cole, avant qu'un sourire mauvais étire ses lèvres.

— Si vous imaginez que je n'ai pas compris que vous êtes la cause de tout ce spectacle, Harrys, vous faites fausse route. Et ne croyez pas que je resterai là sans...

Farell ne laisse pas le temps au Baron pour s'exprimer qu'il s'approche et le saisit par le col de son veston.

Un hoquet de surprise m'échappe et mes yeux cherchent des regards indiscrets autour de nous, mais en dehors du valet, nous sommes seuls.

— Sans quoi Cole ? Sans rien faire ?

Un rire que je ne lui connaissais pas lui échappe, avant qu'il ne reprenne son élocution :

— Eh bien, faites donc ! Et j'aurais plaisir à achever ce que j'ai commencé. La sentence de la Reine Scarlett vous semblera bien ridicule à côté de ce que je prévois pour vous.

Une lueur de peur voile les iris du Baron. Après quelques secondes, il se défait de la poigne de Farell, lisse sa veste et s'éclaircit la voix pour reprendre contenance.

— Lord Harrys, Lady Harrys.

Il décide de ne pas réagir aux menaces de mon époux et nous salue avant de faire volte face pour rentrer à l'intérieur de la voiture.

J'aperçois la pomme d'Adam de Farell se mouvoir lorsqu'il fixe les chevaux quitter les lieux. Sa main vient enserrer la mienne, et son pouce me caresse avec délicatesse. Son air, toujours contrarié, se dissipe à mesure que le carrosse s'éloigne du domaine. Une fois le Baron en dehors, mon époux pivote et rompt le silence autour de nous.

— Rentrons.

Nous longeons la grande allée sans un mot, avant que le majordome nous ouvre les portes. À l'intérieur de la maison, le bal a repris, certains profitent des mets délicieux que Mary-Line a confectionnés, quand d'autres se mêlent à des conversations animées. C'est le cas de nos amis que je vois non loin de nous.

Je remarque la joie camouflée sur le visage de Faith, je visualise le sourire moqueur sur les lèvres de Nikola lorsqu'il écoute Camille - sûrement perdue dans une énième anecdote qu'elle aime tant à partager. Et ce qui m'échappe encore moins, c'est le soulagement dans les yeux de Benjamin lorsqu'il regarde Faith.

EMERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant