CHAPTER TWENTY-SIX - NV

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Les longues mèches de ses cheveux s'éparpillent autour d'elle

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Les longues mèches de ses cheveux s'éparpillent autour d'elle. Illuminés par les premiers rayons du soleil, ils recouvrent sa peau claire qui paraît briller sous la lumière du jour. Elle dort paisiblement, et je la détaille depuis un temps incertain.

De son nez fin, à sa bouche légèrement entrouverte, qui laisse échapper un souffle chaud. À ses fines tâches de rousseur parsemées sur ses joues, jusqu'aux frissons qui viennent naître sur son épiderme lorsque mes doigts l'effleurent.

Voilà de nombreuses nuits que nous trouvons le sommeil dans les bras l'un de l'autre. Nous ne parlons pas, nous nous contentons de profiter de la chaleur que nous procurent nos étreintes.

Si nous nous sommes longtemps détestés, et avons tenté d'ignorer l'attraction physique qui existait entre elle et moi, c'est une barrière qui n'existe plus désormais. Contrairement à celle érigée pour nous protéger des sentiments que l'on pourrait ressentir pour l'autre. Qu'il s'agisse de haine, de confiance, d'amitié ou même d'amour.

Mais je ne suis pas dupe, j'ai bien compris qu'elle provoquait quelque chose que je ne suis pas capable de contrôler. Quelque chose qui me saisit de toute part et m'emporte avec elle.

Mes caresses entravent ses rêves et perturbent doucement son repos. Elle gémit dans un souffle et fronce ses paupières avant de lentement les ouvrir.

Son océan me happe, il est calme, hypnotique et semble m'appeler. Je suis de plus en plus tenté d'y plonger. Peut-être même m'y noyer.
Et toi Birdy ? Sens-tu les effluves légers de ce parfum qui nous entoure ? T'a-t-il toi aussi transporté et effleure ton âme lorsque nos corps se rapprochent ?

D'un geste lent, elle humidifie ses lèvres sèches, accentuant leur couleur rose. L'envie soudaine de les emprisonner aux miennes pour ne plus m'en défaire, me saisit.

Est-ce si mal ? Jamais encore les baisers d'une femme m'ont transcendé à ce point.

Je la désire, c'est indéniable. Mon sexe durcit presqu'aussitôt à son contact, et bien que nous n'ayons rien fait de plus que nous embrasser depuis ce jour dans le jardin, il me plaît à attendre qu'elle en veuille davantage.

Je prends ce qu'elle accepte de m'offrir, ce qu'elle se sent prête à me donner. Et je cherche par des gestes du quotidien à lui prouver que je suis prêt à tenir mon rôle d'époux.

C'est une découverte pour moi, loin de l'égoïsme, et de mes travers d'il y a encore quelques semaines. Et pourtant la seule pensée qu'un sourire étire sa bouche, m'emplit de satisfaction. Comme en cet instant.

— Tu es réveillé ? demande-t-elle d'une voix éraillée.

Ma main dégage les cheveux qui barrent son visage, puis mon pouce caresse sa joue. Je ne quitte pas son regard, et reste silencieux tout en admirant sa beauté.

— Pourquoi me regardes-tu ainsi ? s'enquiert-elle face à mon sérieux.

— Je me demandais ce que j'avais fait au bon Dieu pour avoir à partager ma couche avec une femme aussi laide, réponds-je narquois alors que je retiens mes yeux de dévier vers la naissance de sa poitrine, que le drap vient de quitter.

EMERLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant