Chapitre 18

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— Papa ! hurla Gabriel en déboulant les escaliers à toute allure. Papa ! On va être en retard au train !

— On vient ! dit Harry. Aller, Drago sinon il va nous faire une scène.

Drago soupira puis il enfila sa robe de sorcier et Harry fronça les sourcils :

— Non, décidément, je n'aime pas cette robe... tu es trop maigre avec.

Drago pouffa de rire puis il posa ses mains sur son ventre plat.

— Ca fait bizarre, avoua-t-il. Mas je suis bien obligé sinon, bonjour les ragots.

Harry haussa les épaules. Depuis cinq mois à présent, Drago attendait des jumeaux et, contrairement à Gabriel, son ventre avait un volume non négligeable. Les deux enfants qui se développaient dans sa poche matricielle tenaient beaucoup de place et le ventre du blond avait d'avantage l'aspect d'un gros ballon de basket qu'un ventre enceint.

A cause de ce ventre trop généreux, Drago se voyait obligé de mettre, pour quitter le Chemin de Traverse, une robe de sorcier ensorcelée qui masquait son ventre rebondit et le rendait plat. Le Serpentard n'aimait pas du cela, et Harry non plus, mais ils n'avaient pas le choix.

Harry soupira alors puis il quitta la chambre sur les talons de son mari et tous gagnèrent la rue puis le Chaudron Baveur.

Devant eux, sautillant dans tous les sens, Gabriel était heureux comme un coq en pâte. Aujourd'hui, il allait prendre le Poudlard Express pour entrer enfin à Poudlard et il semblait être le plus heureux des enfants. Enfin, il n'avait pas non plus de quoi avoir peur puisqu'il était né à Poudlard. Bras dessus bras dessous, Harry et Drago le suivaient, souriant.

— Et moi, je vais rentrer tout seul, dit Drago au bout d'un moment.

— Mais non, Hermione et Alexandre vont venir passer la journée avec toi. C'est Hermione qui me l'a dit. Le monde magique lui manque, elle va faire des emplettes sur le Chemin de Traverse.

Drago hocha la tête puis ils passèrent le porche du Chaudron Baveur puis sortirent dans la rue et gagnèrent tranquillement la gare de King's Cross. Il était dix heures et demi et Gabriel semblait des plus pressés.

— Aller, dit-il en leur tenant la porte du hall de gare ouvert. On se dépêche...

Il trépignait littéralement d'impatience et Drago ne put faire autre chose que sourire avant de dire :

— Et dire que dans onze ans, je vais remettre ça...

— Nous allons, mon chéri, dit Harry.

Drago fit une grimace puis Harry regarda autour de lui et poussa Gabriel vers le mur qui masquait le quai 9¾ . Le garçon traversa, suivit de ses parents, et Harry retrouva avec joie l'énorme locomotive rouge, fumante, qui ronronnait sur les rails, attendant onze heures pour partir.

— Que de souvenirs, dit alors Drago en longeant la grosse locomotive.

Il effleura la carlingue rouge vif du bout des doigts et sentit sa gorge se serrer brusquement. Les années d'école étaient loin mais Poudlard avait quand même été sa maison pendant presque dix ans, si ce n'est plus.

— Harry ! Drago ! s'exclama soudain un voix.

— Salut Mione ! dit le brun en enlaçant la jeune femme. Bonjour, toi, dit-il ensuite en regardant l'enfant de huit mois dans les bras de sa mère.

Le bébé lui sourit puis Harry serra la main d'Alexandre et regarda Gabriel se jeter sur Andrew en le prenant par le cou. Les deux garçons, quasiment frères, semblaient aussi excités l'un que l'autre, et l'arrivée de Dorian n'arrangea rien.

✔️ Linked - Distances (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant