The Falcon and The Winter Soldier

Chapitre 22

- Je propose que l'on attende cet après-midi, ça ne sert à rien de précipiter les choses. De toute façon, la cérémonie n'est pas avant.

J'expire longuement suite à la proposition de Sam. Je dois avouer que je suis soulagé de pouvoir me reposer ne serait-ce que quelques petites heures. Mon corps me rappelle lors de chacun de mes mouvements qu'il manque cruellement de sommeil.

J'ai conscience que les Doja vont se ramener dans l'appartement dans peu de temps maintenant, mais désormais ce n'est plus important si Zemo disparaît de notre trio, il nous a enfin communiqué la localisation.

J'appréhende la cérémonie. Je crains qu'en débarquant dans un moment aussi intime et personnel, Karli va se froisser et refuser de coopérer. Sans oublier que les chances pour qu'elle rejoigne notre camp son maigre. Elle n'a pas les mêmes idéaux que nous, et son attentat ne fait que confirmer la chose. Karli cherche le pouvoir, elle cherche à l'obtenir de manière violente pour se faire respecter, mais aussi pour instaurer une certaine crainte chez les autres individus. Elle espère certainement qu'en agissant de la sorte le gouvernement cédera à ses requêtes.

Le problème reste encore et toujours le même, elle n'acceptera pas de se joindre à nous. Encore moins en sachant que nous partageons un accord avec le gouvernement. Sam est un ancien militaire, mais aussi un Avengers, qui par un moment à cause des accords de Sokovie a été forcé de coopérer avec le système Américain. Tandis que moi pour purger ma peine de tueur en série, j'ai dû me plier aux ordres et obéir docilement.
Cette mission s'annonce complexe, si ce n'est impossible.

Je me lève du canapé, non sans m'étirer. La douleur qui irradie mon dos me fait grimacer. Foutu canapé. J'ai besoin de dormir et mon corps prend un malin plaisir à me le remémorer chaque minute qui s'écoule.

Je m'empare du sac qui contient mes maigres affaires, il jonche encore dans l'entrée, c'est certainement Sam qui là abandonner ici, à son sort. Je jette un coup d'œil à la pièce principale de l'appartement, analysant l'espace qui m'entoure. Sam est en train de cuisiner quelque chose qui semble être potable, du moins c'est ce que j'imagine si l'on se base sur le grognement assourdissant de mon estomac. Zemo a disparu, je suis persuadé qu'il était encore dans la pièce les minutes qui ont précédé.

- Tu mates ?

La voix de mon coéquipier résonne dans la pièce précédemment silencieuse. Je ne mettais pas rendu compte que mon regard c'était focalisé sur Sam. Son regard entre en contact avec le mien et je me surprends à sourire comme un con.

- Peut-être bien. Je réponds sur le ton de la rigolade.

Sam se joint à mon rire, ce son me provoque une drôle de sensation dans l'abdomen. Etrangement nos deux voix s'éteignent brusquement. Comme un retour dur à la réalité.

Pour me changer les idées, je continue d'analyser ce qui m'entoure.
Le lieu reste impeccable malgré les longues années d'inhabitation. J'en viens à me demander, si le criminel n'a pas engagé des majordomes dans chacune de ses propriétés. Après une dernière vérification, je m'aventure dans le couloir. Zemo ne nous a pas interdit l'accès et j'ai désespérément besoin d'un lit pour me reposer. Il est composé de trois portes, ce que j'imagine être trois chambres puisque la salle de bain est jointe au salon.

Alors que je m'apprête à enclencher la porte, un craquement se fait entendre dans mon dos. Je me retourne sur le qui-vive, prêt à attaquer. Je souffle bruyamment en constatant : ce n'est que Zemo. Il vient d'ouvrir la porte de sa chambre et me scrute de haut en bas.

- Qu'est-ce que tu comptes faire Barnes ?
- Voler l'intégralité de tes meubles, pourquoi ? Ma réplique semble le faire marrer, puisqu'il ricane. Je ne lui accorde pas plus d'attention et me retourne avec l'objectif d'entrer dans la chambre.
- Pas celle-là. Va plutôt dans celle-ci. Il me désigne du doigt, la troisième porte du couloir.
- Celle-là est attribuée à Sam ? Je demande en montrant la chambre que je souhaitais occuper.
- Non. Il patiente plusieurs minutes, faisant mine de chercher ses mots. C'est un débarras, il n'y a aucun lit.