The Falcon and The Winter Soldier

Chapitre 54

L'avion est encore en vol à basse altitude et sur le point d'atterrir dans une dizaine minutes dans l'aéroport le plus proche, lorsque je m'empare d'un parachute et saute.

Je suis pressé et je n'ai pas le temps d'attendre qu'il atterrisse, qu'on me fasse signer je ne sais quel papier de conformité.

J'aperçois le bâtiment que je dois rejoindre à quelques pâtés de rue. Il a l'air à l'arrêt de là où je me trouve, comme si tous ses occupants avaient fermé les portes et étaient rentrer chez eux pour la soirée. Mais je sais pertinemment que c'est tout l'inverse, ils sont retenus en otage par une gamine qui est encore trop jeune pour comprendre la politique des Etats Unis.

Mon saut est rapide, quelques secondes suffisent à mon parachute pour qu'il se déploie et il m'en faut une dizaine d'autres pour rejoindre la terre ferme. Je me débarrasse rapidement du prototype avant de le fourrer dans la première poubelle que j'aperçois, je n'ai pas le temps de me préoccuper de ce foutu parachute ! Je récupère mon téléphone, coincé dans ma veste. Heureusement pour moi, des militaires ont pensé à me laisser un costume flambant neuf dans l'avion, je me suis empressé de l'enfiler dès que je l'ai vu. Le modèle est identique à celui que l'on m'avait donné précédemment, l'avantage est qu'il n'a plus aucun dégât sur le tissu.

Je localise le bâtiment d'administration du CMR (le conseil de Rapatriement Mondial), puis m'élance dans sa direction. Avec le super-sérum, il ne me suffit que de quelques enjambées pour me retrouver devant. Le gratte-ciel, vu d'en bas cette fois, ne semble plus du tout au repos ou inactif : des centaines de gardes armés jusqu'aux dents encerclent le bâtiment au cas où Karli aurait la stupide idée de sortir prendre l'air. Je me remémore les instructions de Sam : dans un premier temps repérer le Colonel en charge de l'opération et lui demander une oreillette qui est directement lié à Sam, ensuite ? Sam ne m'a pas tenu informer du reste du plan par message, certainement car Karli aurait pu l'intercepter, j'imagine que je vais devoir improviser.

Le militaire n'est pas compliqué à repérer. Il se trouve près d'une voiture, en train d'étudier les plans du bâtiment sur le capot du véhicule, entouré de cinq personnes dont leurs visages me sont inconnus. Un talkie-walkie à la main, il donne des ordres à je ne sais qui. Je m'approche d'un pas sûr, puis me racle la gorge à une distance convenable afin d'attirer leur attention. Le Colonel me jette un regard noir pensant certainement que je suis un petit merdeux, avant de réaliser qui je suis.

- Barnes ! Il se rapproche de moi et me serre la main droite d'une poigne ferme.

- Je souhaiterais récupérer mon-...

- Bien sûr ! Il ne me laisse pas finir et il s'éloigne récupérer le prototype dans le véhicule. Il revient avec la petite boîte contenant ce que je cherchais entre ses mains. Je lui marmonne des paroles d'encouragement pour la mission avant de m'éloigner d'un pas précipité. J'enfonce le petit gadget dans mon oreille avant de tester son fonctionnement.

- Sam ? Sam, tu me reçois ? La réponse ne tarde pas à venir.

- T'arrives pile à temps ! On va pénétrer dans le bâtiment dans moins de 3 minutes.

- Je suis censé faire quoi ? Je demande en passant entre trois gardes qui me saluent sous le nom de : Sergent Barnes. Je leur simplement un signe de tête en guise de réponse.

- Garde un œil ouvert, Karli ne doit pas être loin.

Je suis sur le point de lui répondre lorsqu'un homme, civil, d'une trentaine d'année m'interpelle par mon second prénom.

- Buck ! Tu es censé être ici ? Je le fixe, sur mes gardes et ne sachant pas comment agir. Qu'est-ce qu'un civil fait dans le périmètre de sécurité ? Pourquoi se permet-il de me parler si familièrement ? Je l'observe ne sachant pas si c'est un homme travaillant pour Karli ou non.