The Falcon and The Winter Soldier

Chapitre 30

Je reste longtemps dans cette position, blottis contre Sam. Les frictions qu'il effectue dans mon dos mais aussi dans mes cheveux me dissuade de ne bouger ne serait-ce que le petit doigt. Je ferme les yeux contre mon gré, je tente toutefois de rester éveillé mais mes paupières sont bien trop lourdes pour cela. Je sombre dans le sommeil.

Le claquement d'une porte se fait entendre, j'ouvre les yeux brusquement. Je suis toujours sur le canapé, une couette et un oreiller m'ont été donné. La première chose qui me vient à l'esprit n'est autre que la disparition de Sam qui étais encore près de moi lorsque je me suis endormi. Je me redresse brutalement. Où est Sam ?

Je parviens à me hisser sur mes pieds, non sans vaciller. J'ai l'impression de manquer cruellement de sommeil, je n'ai aucune idée du temps que je viens de passer à dormir mais il est clair qu'il n'était pas suffisant. Un coup d'œil vers la cuisine suffit à voir que Sam n'y est pas, c'est de même pour le salon. Je me souviens vaguement avoir été réveillé à cause d'un bruit sourd, un objet qui tombe peut-être ? Une porte qui claque ? Je n'en ai pas la moindre idée.

Je jette un coup d'œil inquiet vers la porte d'entrée, et s'il s'était barré sans me prévenir pour poursuivre la mission seul ? Après tout je n'ai pas été capable d'empêcher Walker d'intervenir lors de sa discussion avec Karli, je n'ai pas non plus été capable de remarquer la fuite de Zemo. Cela fait deux erreurs monumentales pour une seule mission, son geste serait donc compréhensible.

Je passe une main dans mes cheveux en soufflant, j'espère tout de même que ce n'est pas le cas. Je dois avouer que ces derniers temps la présence de Sam m'a certes secoué et perturber mais aussi fait le plus grand des biens. Cela m'a permis de réaliser à quel point j'ai passé mes trois derniers mois dans une solitude extrême, sans personne à mes côtés, ne parlant qu'à mon voisin de palier, un vieil homme âgé de 87 ans. Dont le soldat de l'hiver à tuer le fils au passage. Je l'ai découvert quelques mois après notre rencontre, je n'ai toujours pas trouvé le courage de lui dire. Je secoue la tête, refusant de penser à ce désastre.

J'ai pourtant tenté de me créer des relations sociales avec des individus, mais il leur suffisait de quelques heures grâce à internet pour connaître ton mon passé et mes agissements. Bien entendu aucun n'a accepté de rester proche de moi. Hormis cette personne âgée qui n'a certainement pas internet, ça doit certainement être la raison pour laquelle il me parle toujours.

Je n'ai plus envie de voir Sam partir sans moyen de l'en empêcher comme il l'a fait précédemment. Et si le baiser l'avait fait fuir ? Oh non. Pitié non. Je me précipite dans le couloir à la recherche d'indice.

Je jette un coup d'œil dans la salle de bain, des gels douche ont été sorti. Sam à probablement du profité de ma mini-sieste pour se doucher. Si ses produits sont toujours là c'est qu'il ne s'est pas barré volontairement loin de moi. Ou alors il était trop pressé pour y penser... J'accélère le pas tout en éloignant les pensées négatives au loin. Pas un bruit ne s'échappe du couloir, je me dirige tout de même vers la chambre qui nous a été attribué par Zemo, peut-être qu'il est lui aussi partit se coucher. La pièce est vide, cependant sa valise est ouverte sur le lit et quelques fringues sont rouler en boule sur le dessus. La présence de ses affaires me rassure, Sam ne se serait pas enfui sans ses affaires. Est-ce qu'il s'est fait kidnapper ? La pensée me fait rire, je l'imagine très mal dans une situation similaire...

Le claquement d'une porte se fait entendre de nouveau, il provient du salon. Je m'y dirige à pas feutrer, ne sachant pas sur quoi je vais tomber, Sam probablement. Je reste toutefois sur mes gardes. Mes craintes retombent lorsque je le vois se tenir dans le salon deux cartons de pizza dans les bras, mon ventre gargouille uniquement à la pensée de la nourriture. Sam m'offre un sourire sincère. Je remarque qu'il a changé de tenue, il a opté pour quelque chose de plus décontracté : un jogging et un gros pull à capuche, le tout noir.