The Falcon and The Winter Soldier

Chapitre 15

Je vois que Sam est en train de paniquer, il se prend la tête entre ses mains pour tenter de mettre les idées au clair dans sa tête. Je ne fais pas mieux que lui. Moi qui pensais en avoir finis avec toutes ces histoires de meurtres, me voilà dans une ville encombrer de criminel accompagné de Zemo. J'observe les deux corps près de nous.

Une vague de pitié monte dans ma gorge et j'ai la soudaine impression que je vais vomir sur ce sol.

- Ils vont nous accuser. Annonce Sam, me sortant de ma torpeur. On ne peut pas sortir par la porte principale, les gens vont se douter de quelque chose.

- Le problème est grave. Laisser les armes ici, et suivez-moi. Ordonne Zemo. J'obéis docilement, pour une fois, n'ayant pas le choix.

Il nous fait prendre une issue de secours non loin du bureau de Selby, et heureusement nous ne croisons pour l'instant personne. L'escalier nous emmène directement dans les ruelles. J'ai presque l'impression que rien n'a changé si les gens n'étaient pas obstinés à nous fixer si intensément.

Le prisonnier nous entraîne dans des petites rues désertes, mais je ne peux pas m'empêcher de jeter un coup d'œil dans mon dos. Des dizaines de personnes nous suivent à la trace. J'imagine que Zemo espère pouvoir se débarrasser de nos assaillants, mais contrairement à nous, ils connaissent les lieux.

- Ce n'est pas bon. J'entends Zemo marmonner. Ce qui n'est pas annonciateur de bonne nouvelle parce que d'après lui aucune des situations ne peut être caractérisé ainsi.

On accélère le pas, mais un homme se place en travers de notre chemin. Son arme est pointée dans ma direction. J'évite les tirs de justesse. Désormais, mes collègues et moi savons ce qu'ils nous restent à faire : courir en espérant pouvoir s'enfuir en vie. Je souhaite au plus profond de moi que Sam y arrivera.
Alors que je bifurque dans une ruelle, je remarque que Zemo n'est plus à nos côtés. Il a changé de direction, mais peu importe si l'on ne le retrouve plus après cela, on a obtenu des informations et c'est l'essentiel.

Sam opte pour la même direction que moi, pourtant au bout de quelques instants de course intense je remarque qu'il ne s'enfuit pas assez vite. S'il continue ainsi avec un rythme aussi lent c'est la mort assurée, ce que je refuse.

- Sam ! Qu'est-ce que tu fous putain ?! Court !

- Je ne peux pas ! Souffle-t-il.

Je m'autorise un instant de pause et me retourne, on a réussi à distancer nos assaillants, je ne les vois plus dans notre champ de vision. Mais je sais que ce n'est pas pour longtemps. Il faut que l'on reprenne notre rythme si l'on veut s'échapper d'ici en un morceau.
Je ne comprends pas pourquoi Sam ne peut pas courir. Il a toujours été meilleur que moi à la course, ou presque. Peut-être qu'il est dépassé par les événements, toutefois nous n'avons pas le temps pour y penser. Nous devons courir pour notre vie. Je lui fais donc comprendre que je ne vois pas où il veut en venir.

- Mes putains de talons !

L'information met plus d'une demi seconde à monter à mon cerveau. Je jette un coup d'œil à ses chaussures de soirée. Effectivement, elles sont gênantes pour se lancer dans une course-poursuite aussi folle que celle que l'on est en train de vivre.
Sans aucune hésitation, je m'approche de lui et le prends dans mes bras. Il ne bronche pas, toutefois je vois qu'il est étonné de mon geste. Mon bras bionique supporte les jambes de Sam, tandis que ma main de chair soutient son dos, l'empêchant de tomber. Ses bras s'accrochent fermement à mon cou.

Je cours à toute vitesse à travers les rues. Échappant aux criminels qui souhaitent notre mort. Je manque à plusieurs reprises de me faire percuter par des balles, miraculeusement j'arrive à les esquiver.