Chapitre 1.

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Je me réveille d'un coup, en sueur, et j'ai terriblement chaud. J'ai toujours en tête ce qui s'est passé quand j'avais mes 16 ans, j'en fais même des cauchemars. Quand est-ce que ce truc va cesser de me hanter? Sans doute jamais. Je me frotte doucement les yeux quand j'entend ma tante hurler mon prénom.

«- Oui, oui. J'arrive ! » grognai-je, en me laissant de nouveau tomber sur mon oreiller.

«- Ever, je sais que tu es encore dans ton lit. » devine-t-elle. «- Viens s'il te plaît, c'est important. » rajoute-elle.

«- Je m'en bats les couilles ! »

Pendant un moment, je l'entend rire. Je me félicite donc pour ma réussite, mais je sais que j'ai parlé trop vite quand j'entend Alexia cogner à la porte de ma chambre comme une folle. Oubliez ce que je viens de dire. Elle me donne davantage mal à la tête cette folle.

«- Debout, Ev' ! »

«- Tais-toi ! » explosai-je.

«- C'est soit ça, ou soit tu te lèves. » lâche-t-elle, sérieusement.

Je soupire d'agacement et je fini par lâcher : «- C'est bon, je me lève. »

«- C'est ce que je pensais » l'etendis-je dire en descendant les l'escalier.

Je la rejoins deux minutes après au rez-de-chaussée. Elle est assise sur une des chaises autour de la grande table dans la salle à manger, elle a un air très ssérieux et ne donne pas le goût de rigoler. Eh merde, c'est pas bon signe. Je m'avance avec méfiance,  ne sachant pas ce qu'elle allait dire ou faire.

«- Qu'est-ce qui se passe ? » demandai-je l'air inquiète.

«- Ever, assieds-toi ! » m'ordonne t-elle, doucement.

«- Mais, qu'est-ce qui se passe ? » m'énervais-je.

«- Je suis désolé, Ever, vraiment. » dit-elle . « - Je vais devoir t'envoyer dans un camp pour les personnes spéciales, comme toi. » continua-t-elle.

«- Quoi ? Comment ça ? » criai-je.

«- Tu le sauras quand le moment sera venu, Ever. »

«- Et, euh, comment ça des personnes spécial comme moi ? Je suis folle? »

«- Tu le sauras quand le moment sera venu. » répète t-elle en serrant les dents. «- Maintenant, fais-moi plaisir, va t'habiller ! On part dans trois heures. »

Eh merde, trois heures? Je n'insiste pas, et monte dans la chambre pour me préparer. Je prend une douche rapide, je lâche mes cheveux bruns sur mes épaules. J'enfile un jean slim noir, un sweatshirt gris. Puis, je fis par la suite ma valise en un rien de temps.

Pendant tout le trajet, aucun de nous deux décroche un mot, pas même dans l'avion, ni dans la voiture.
Au bout de deux heures en voiture, nous arrivons dans une petite ville semblable à un compte de fée. Une forêt entoure ce petit endroit, il y a un lac et de grande maisons, mais une se démarque de tous par sa beauté et par sa grandeur. Effectivement, il y a des jeunes et des hommes qui se pratiquent à courir, à se battre, au tir à l'arc et encore.

«- Où sommes nous ? » questionnai-je.

«- Mademoiselle Wilton, voici ce qui sera désormais ta demeure. » me révèle ma tante d'un air théâtrale.

«- T'es pas sérieuse, là ? » fis-je en la dévisageant.

«- Je ne l'ai jamais autant été. » lâche-t-elle.

J'ai un flashback de Chaz lorsqu'elle dit cela, et je me rends même pas compte qu'elle se dirige à la porte de l'immense barrière qui protège l'endroit pour sonner. À la place que quelqu'un ouvre, c'est un interphone avec lequel une voix se fait entendre, sûrement la directrice ou quelqu'un d'autre, comme la secrétaire. Au bout de quelques minutes, elle nous ouvre la barrière. 

Nous rentrons dans le camp, même-ci je n'aurais pas vraiment appeler ça comme ça, et je manque de me faire toucher par une des flèche. Je n'y porte pas grande attention et continue ma route à côté de ma tante. Finalement, nous rentrons à l'intérieur où est inscrit : bâtiment centrale. On se dirige par la suite jusqu'à la porte d'une certaine Mme Enburg à en croire le nom inscrit sur la porte. Alexia cogne, puis une jolie madame au cheveux roux vient nous ouvrir.

«- Bonjour, Gisèle. » salua ma tante, comme si elles se connaissaient depuis toujours.

«- Bonjour, Alexia. Et toi, tu dois être la fameuse Ever ? J'ai beaucoup entendu parler de toi. » me sourit-elle.

«- C'est drôle ça, parce que contrairement à vous, je n'ai jamais entendu parler d'une Mme Enburg. » dis-je, sarcastiquement.

Celle-ci se met à rire nerveusement.

«- Très drôle. » lâche-t-elle, embarrassée.

«- Ever, assis-toi ! On doit te parler. » annonce ma tante.

Je soupire et m'assois doucement.

«- Tu dois te demander pourquoi tu es ici ? » commence la directrice.

«- Parce que ma tante en a décidé ainsi. » répondis-je.

«- Non, Ever. »

«- Pouvez-vous s'il vous plaît, arrêtez de me faire languir ! pourquoi je suis ici à la fin ? » m'énervais-je.

«- Tu es ici parce que tu es une louve-garou. » répond sérieusement, la rousse.

Je roule tout de suite des yeux. Elles se foutent de moi, là ? C'est sûr que c'est ça ! Une louve-garou ? Super !

«- Non, sérieusement, pourquoi je suis ici ? » demandais-je à nouveau.

Les deux femmes devant moi me lancent des regards insistants et déçus. Je décide donc de les écouter, même-ci tout ceci me parait complètement dingue. Ça ne peut pas être vrai, n'est-ce pas? Je continue malgré tout d'entendre leurs justifications et bizarrement tout commençait à s'assembler.

Je n'arrive pas à croire que je suis sérieusement entrain de penser que tout ce charabia est vrai. Reprends-toi, Ever !

«- J'ai du mal à vous croire, mais j'ai toujours ressentis une sorte de force et impulsivité en moi. Des fois, mes yeux changent de couleur, mais à chaque fois je me dis que j'hallucine.

«- Voilà ! » confirma la rousse après ma déclaration. «- Tu vois ? »

«- Non, mais ça arrêtera jamais tout ça ? » m'écriai-je.

«- Pardon ? » demandent-elles.

«- Les révélations. Je veux dire, mes parents sont morts, je me fais agresser, j'apprend que je pars pour ce camps stupide et finalement, je suis une louve. Putain, une louve ! Vous, vous rendez compte ? C'est complètement fou ! Je ne veux pas de tout ça. » lâchai-je à bout de souffle.

«- Bon, je vois. Je te laisse décompresser, parce que demain tu feras la rencontre de ton alpha. » me répond simplement Giselle.

Je la dévisage, me demandant si elle vient vraiment de changer de sujet comme ça.

«- Au revoir, ma puce. Je te rendrai visite quand je le pourrai. »

Je la trouve étrange de partir aussi vite, mais ça ne me dérange pas tant que ça.

«- Au revoir ! Et la recontre de mon quoi ? »

«- Ton alpha. » répète-t-elle.

Mon alpha ? Pourquoi mon ? Pourquoi ai-je l'impression qu' ici tout va changer ? Quoi qu'il en soit, il va falloir que je fasse attention.

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