Chapitre 6 : Le reporter

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La rentrée avait enfin été proclamée et les cours avaient enfin repris. Pour un enthousiasme plus ou moins mitigé suivant la personne interrogée. Bien que les quatre amis aient moins le temps de se voir tous ensemble, ils essayaient toujours de s'organiser pour se voir le plus possible à coup de repas le midi ou bien le vendredi qui ne bougeait pas et restait leur soirée câlins-cinéma. Les premiers devoirs avaient déjà été posés et Nicholas venait tout simplement de découvrir que son colocataire se trouvait être un génie.



Il savait déjà qu'il fallait avoir une araignée au plafond pour se lancer dans l'ingénierie agroalimentaire mais les fiches de révision de Vash étalées sur le sol lui confirmèrent bel et bien ce qu'il pensait. Le blond avait cet air idiot qu'il affichait constamment, il avait l'air du type dont on se demande comment est-ce qu'il a fait pour passer avec ses notes tout juste à la moyenne. Mais non. L'homme en rouge ne cessait de surprendre celui en noir et en le voyant faire, il découvrait qu'il possédait tout simplement un don.



Médusé, Vash lui avait expliqué que Knives et lui étaient considérés comme des génies avec un qi qui dépassait et de très loin la pauvre moyenne nationale. Ils avaient tous deux une mémoire photographique et auditive absolument exceptionnelle et retenaient des informations très avancées même si on ne leur expliquait qu'une seule fois. Lorsque Vash lui tendit son bulletin, Nicholas le regarda de travers. Lui cravachait et avait souvent du mal avec des notions parfois simples mais l'autre pliait ses devoirs en un temps record et pouvait se concentrer ensuite sur tout ce qu'il voulait.



Et avec la reprise des cours et des devoirs, leur salon s'était rapidement transformé en salle de travail. Aucun d'eux n'aimait travailler dans leurs chambres, préférant délimiter les espaces. Ils étaient donc régulièrement assis à même le sol, les papiers étalés sur toute la table basse, se confondant parfois. Dans leur bordel organisé, ils avaient cartographié l'espace et lorsque l'un des deux demandait un papier, que ce soit sur les versets de la Bible ou sur le dernier rapport du GIEC, l'autre le trouvait et le lui tendait. Ils s'étaient donc fait leurs petites habitudes de travail.



Mais alors qu'ils devaient rentrer, justement pour aller travailler, Vash tira le col de la veste de Nicholas pour le trainer à l'opposé de leur appartement. Nicholas, intrigué, se laissa faire. Vash n'était pas du genre à faire ce genre de choses, c'est bien qu'il devait avoir une raison pour le trainer ailleurs alors qu'ils devaient réviser. C'est alors qu'il vit au loin leurs deux amies qui les attendaient patiemment. Vash lui fit de grands signes en agitant ses bras dans tous les sens, libérant ainsi le théologue.



Se prenant tous plus ou moins dans les bras pour se saluer, le reste du groupe refusa toujours de dire à Wolfwood pourquoi est-ce qu'on l'avait trainé. Ils avaient l'air tous trois de très bonne humeur, peut-être même un peu trop, ce qui n'était sans doute pas un bon signe. Mais Nicholas se laissa porter par le courant, intrigué. S'ils comptaient le faire sauter d'une falaise en parapente, il n'était honnêtement pas contre. Bien qu'il se doute que ce ne serait rien d'aussi extrême. Même s'il apprécierait bien un saut en parapente. Ils déambulèrent dans des couloirs que le noiraud ne reconnaissait pas. Et puisqu'il était déjà venu chercher Vash à la sortie de quelque uns de ses cours, ce devait être le département des filles.



Après avoir pris des tours et des détours de couloirs, il semblait qu'ils étaient enfin arrivés à destination. Sans même prendre la peine de frapper, Meryl ouvrit la porte aussi grand qu'elle le put, manquant d'ailleurs, aux yeux de Nicholas, de la dégonder. Il ne savait pas ce qu'il faisait là mais lorsqu'il passa la tête par la porte pour admirer un homme d'âge mûr qui les regardait avec le regard le moins impressionné du monde, il sut qu'il allait bientôt être présenté au fameux Roberto. Mais il n'eut pas le temps de placer le moindre bonjour que l'homme en face de lui lâcha désespérément « et un autre gamin » qui ne fit pas grand plaisir à l'homme en noir.



« Nicholas : Si vous voulez pas que je sois là, dites-le tout de suite.

Roberto : Je ne veux pas que tu sois là. Je ne veux pas qu'aucun de vous ne soit là. Vous me tapez sur le système.

Vash : Je l'avais bien dit.

Milly : Allez Roberto, on veut juste te présenter Nicholas, il est cool.

Roberto : Vous avez cru que j'étais votre père à tous les trois à qui vous venez demander l'autorisation pour fréquenter un nouvel ami ?

Vash/Meryl/Milly : Oui.

Roberto : Oh putain, je vous déteste. Pourquoi êtes-vous constamment sur mon dos ?

Meryl : Parce qu'on vous aime, Roberto.

Roberto : Drôle de façon de le montrer. Vous m'emmerdez plus qu'autre chose.

Vash : Peut-être mais tu es le meilleur en conseils.

Roberto : Quels conseils ? Conseils de vie ? Je suis alcoolique et dépressif. Conseils amoureux ? Ma femme s'est tirée avec un jeunot. Conseils de cours ? La moitié ici ne suit même pas mon cursus.

Nicholas : La belle ambiance. On est bien tombés dites donc.

Meryl : Non mais il est toujours comme ça. Il bougonne beaucoup mais il nous aime beaucoup.

Roberto : *sort sa flasque et commence à boire* Tout est relatif. Mais c'est vrai que j'aurais pu vous coller une ordonnance restrictive depuis un bon moment.

Milly : Voilà, la preuve qu'il nous aime.

Nicholas : *désigne Roberto* Vous êtes aussi bizarres qu'eux.

Roberto : Bienvenue en fac de journalisme. Il n'y a que des timbrés ici. Plus celui-là *désigne Vash* parce qu'il faut forcément être pété du ciboulot pour aimer les sciences.

Nicholas : *rigole un bon coup* Sur ce point-là, je vous rejoints.

Meryl : Et puis, comme dans bon groupe qui se respecte, il nous faut bien un cishet.

Roberto : Rendez-vous compte, ils peuvent avoir qui ils veulent, tu prends le premier péquenot du coin qui n'est pas queer de quelque façon que ce soit et l'affaire est réglée.

Vash : Oui mais nous, on veut que ce soit toi. Tu es le meilleur cishet qui soit.

Roberto : *le regarde par-dessus sa flasque* Je vous déteste quand même. »









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Sixième chapitre !


Je dois avouer que j'étais très sceptique au début de tristamp lorsque Roberto était apparu. Il avait tout bonnement sucré la place de Milly et puisque j'adore Milly, je n'étais pas trop contente de ça. Mais au final, j'adore absolument Roberto. Il est le vieux blasé de service qu'il faut absolument dans un groupe. Il a une philosophie du "vous faites ce que vous voulez mais vous m'embarquez pas dedans" que j'apprécie beaucoup. Surtout en sachant qu'il finit par être embarqué dedans.


Pour ce qui concerne la façon dont les petits jeunes s'adressent à Roberto, nous avons statuer avec Ludivine (oui, encore elle, elle a suivi la préparation de toute la fic et lorsque je me posais des questions elle m'a aidé et on s'est partagées des headcanons donc vous risquez de la retrouver souvent dans les notes de fin) : Milly le tutoie. Meryl le vouvoie. Et Vash le vouvoyais au début mais quand ils sont devenus amis, il a fini par le tutoyer.


Et pour ceux qui se demandent, "cishet" est l'abréviation de "cisgenre hétéro" qui désigne donc les personnes dont le genre correspond au sexe attribué à la naissance et qui est attiré romantiquement et sexuellement par le genre opposé au sien. C'est la majorité de la population et tous ceux qui ne sont pas inclus d'une quelconque façon dans la communauté lgbtq+.


Sinon, en espérant que vous avez aimé ^^


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