PARTAGER UN FUTUR SEREIN || vashwood

Chapitre 25 : Attente & proposition

Est-ce que Nicholas D. Wolfwood pouvait dire qu'il angoissait à mort ? Oui, probablement. Il était assis dans le bar, à fixer de manière beaucoup trop intensive le café d'en face. Il avait probablement l'air d'un stalker qui traquait quelqu'un mais ce n'était pas le sujet présentement. Il avait sorti son paquet de cigarettes et tandis qu'il les grillait toutes les unes après les autres sans pitié, il commençait à attirer les regards. Il fixait intensément pour chercher toute trace de problème et si Vash allait ressortir de là en pleurs. Il avait déjà commandé plusieurs cafés et le tenancier commençait à se demander s'il fallait lui interdire d'en boire trop. Heureusement que ce n'était pas de l'alcool.

Certaines personnes présentes dans le bar avaient également commencé à regarder dans cette direction, se demandant ce qu'il y avait de si intéressant pour que le petit jeune ne lâche pas du regard l'établissement d'en face. A présent, tout le bar regardait en face et les personnes présentes sur la terrasse du café, intrigués, se mettaient à faire des coucous, rendus par ceux du bar. S'en suivit alors un concert de bonjours et de politesses qui fascina les passants de la rue. Mais Nicholas ne s'en préoccupait pas, il rongeait son frein, en attendant que son colocataire sorte de là. Mais dans quel état allait-il ressortir, c'était bien ça qui l'inquiétait. Il ne voulait pas voir le blond se faire plus de soucis que tout ce qu'il avait déjà.

Cet ange ne méritait absolument pas de se faire du souci pour quoi que ce soit. Et le simple fait que Wolfwood ait appelé Vash « un ange » dans son esprit ne le préoccupait pas plus que ça. Ce n'était que la vérité après tout. Il n'avait pas de montre mais il était certain que s'il en avait eu une, il l'aurait regardé toutes les quelques secondes. Et à présent, sans même qu'il ne s'en rende compte, le tenancier ne lui servait plus que des cafés décaféinés. Il ne connaissait pas ce gamin mais il était soudain très inquiet pour sa santé. Il n'avait même plus de cigarettes et il commençait désormais à s'agiter encore plus qu'avant. Et discrètement, les autres fumeurs du bar lui glissaient des cigarettes dans son paquet vide.

Toutes les personnes présentes étaient maintenant bien trop investis dans l'inquiétude de cet étudiant (qui ressemblait quand même drôlement à un parent épuisé par son enfant mais ce n'était pas non plus le sujet) et se demandaient ce qu'il se passait. Et lorsqu'enfin Vash et son éternel manteau rouge vif sortit du café, Nicholas se précipita si vite qu'il se ramassa par terre, s'étant pris les pieds dans le tabouret du bar et s'étalant ainsi devant tout le bar. Mais personne n'eut le temps de l'aider à se relever qu'il était déjà debout et sortait comme une tornade. Et alors que tout le monde le voyait se précipiter vers le chaperon rouge, inquiet, les gens du bar se détendirent, voyant le gamin enfin accompagné par quelqu'un qui pourrait l'apaiser.

Nicholas de son côté, s'était hâté aussi vite qu'il avait pu pour se retrouver à côté de Vash en quelques secondes. Il fut si rapide qu'il en surprit ledit Vash qui faillit tomber de surprise, seulement rattrapé par Wolfwood qui l'agrippa par la taille et le fit tourner sur lui-même pour ensuite le stabiliser dans ses bras. Mouvement qui leur valurent une note de 10/10 de la part des jurés des deux camps. Mais sans même s'arrêter dessus, ils montèrent tous les deux sur Angelina pour enfin rentrer à la maison.

Vash n'avait pas dit le moindre mot et les traces de larmes taries sur ses joues rendaient Nicholas très confus. Que s'était-il passé ? Était-ce mauvais ou pas ? Il ne semblait pas s'être battu, c'était déjà ça. Enfin, ce n'était pas Knives de toute façon. Le silence de l'ingénieur semblait plus être un silence de tranquillité, il ne semblait pas tant que ça bouleversé. Il l'était -visiblement- mais dans un autre genre. Le théologue n'arrivait pas à se l'expliquer mais l'autre était bouleversé sans l'être. Il arrêta de se poser des questions alors qu'ils arrivaient enfin chez eux et pouvaient se poser au chaud.