Chapitre 26 : Les joyeuses colonies de vacances

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L'organisation d'un départ en vacances n'avait jamais été le fort de Nicholas, il avait toujours laissé ça à maman Mélanie ou à Livio. Et il venait maintenant d'apprendre que ce n'était pas non plus celui de Vash. Ils avaient chacun leurs affaires éparpillées dans leur chambre, leur valise ouverte sur le lit mais rien dedans et tout par terre. Ils avaient d'ailleurs chacun tenté de chercher de l'aide auprès de l'autre, sans succès. Ce fut d'ailleurs Livio en personne qui vint pour les sortir de la panade dans laquelle ils s'étaient fourrés. Les deux garçons le remercièrent grassement, seulement pour recevoir un petit rire gêné.



Encore au lycée, Livio avait une semaine de plus et était déjà en vacances, ce qui fit que les deux colocataires n'avaient pas à aller le chercher en cours de route. Ils purent donc faire la route à deux avec Angelina. La route n'était pas si longue que ça mais Nicholas aurait voulu que cela dure bien plus longtemps. Il aimait le temps passé en moto et en silence avec Vash. Il savait qu'en arrivant à l'orphelinat, il serait assailli de toute part par les enfants et il avait beau les adorer, s'occuper d'eux était toujours du sacré boulot.



Il ne se trompa effectivement pas car en arrivant, il eut à peine de temps d'installer la béquille de la moto et de descendre qu'une meute entière d'enfants excités par les chocolats de noël et les retrouvailles lui foncèrent dessus. Nicholas, déstabilisé, se rattrapa tant bien que mal à sa moto. Heureusement que le side-car était là pour équilibrer le poids car sinon il serait tombé avec la moto. Vash, de son côté, admirait la scène avec tendresse, il avait toujours adoré les enfants après tout. Il était certain que s'il ne s'était pas lancé dans l'ingénierie agroalimentaire, il se serait tourné vers l'enseignement ou la petite enfance.



Le doux son du rire de Vash ramena Nicholas sur terre, qui était à ce moment-là occupé à se battre avec les enfants qui s'accrochaient à ses bras et se balançaient dans tous les sens. S'il devait se faire maltraiter de cette manière pour entendre à nouveau ce rire, Nicholas le ferait volontiers tous les jours de sa putain de vie. Au loin, un enfant éloigné du reste du groupe regarda les interactions entre les deux adultes et fit semblant de vomir, ce qui attira l'attention de Livio.



« Zazie : Ils sont toujours comme ça, Nicholas et l'autre en rouge ?

Livio : Nico et Vash ? Du peu que j'en ai vu, oui.

Zazie : Dégoûtant.

Livio : C'est l'amour. Même s'ils ne s'en rendent pas compte, c'est l'amour.

Zazie : Ils s'en rendent pas compte ? Pouah, les adultes sont stupides, Nicholas est stupide. Et l'autre, là, il a l'air stupide de toute façon. »



Livio rigola doucement à l'affirmation sans détour de Zazie. Il ne les avait côtoyé tous les deux ensemble que peu de fois mais il était vrai qu'ils avaient tous deux l'air fichtrement stupides lorsqu'ils étaient l'un autour de l'autre. Ce qui était, tout le temps. Ils admirèrent de loin la danse qu'ils menaient, se tournant autour sans jamais rien faire. Les touches qui suggéraient tous qu'il y avait quelque chose alors qu'il n'y avait –en fait- rien du tout. Enfin, au sens auquel ils pensaient tous. Zazie bâillonna une nouvelle fois, dégoûté par tant de démonstration d'amour. Il détestait déjà lorsqu'il était forcé dans un câlin de groupe par maman Mélanie mais alors là, c'était clairement trop pour lui. Et dire qu'il allait devoir endurer ça pendant une semaine entière. Dieu, qu'il avait hâte que ça se termine.

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