Chapitre 17 : La non-approbation

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Knives aimait son frère, d'accord ?! Il l'aimait d'un amour fraternel absolument normal. Et même s'il essayait lui-même de se convaincre, lorsqu'il déclarait que c'était un amour normal et totalement sain, ses deux partenaires se regardaient entre eux et le regardait lui, d'un œil désabusé. Ils adoraient tous les deux absolument Knives mais ils savaient que l'étudiant en droit politique pouvait parfois être complètement excessif lorsqu'il s'agissait de son jumeau. Heureusement, depuis qu'ils étaient ensemble et avaient emménagé ensemble, ça s'était calmé. Mais ça n'avait pas totalement disparu.



Pour Knives, il était normal de s'inquiéter pour son frère. Depuis ses plus lointains souvenirs, ce n'était qu'eux deux. A ses yeux, Tesla ne comptait pas. Bien que ses souvenirs d'enfants lui fassent défaut, il ne voulait pas se rappeler d'elle comme d'une alliée car ça n'avait jamais été le cas. Elle les avait abandonné. Et bien que cela fasse plus d'une décennie, il ne parvenait toujours pas à la pardonner et ne savait pas s'il réussirait à le faire un jour.



Vash était adorable. Il était un putain d'ange sur cette misérable planète mais le reste de la planète en question semblait persuadée qu'il n'était qu'une catastrophe ambulante qui emmenait le malheur partout où il passait. Et parce qu'avant Rem, ils ne pouvaient compter que sur eux deux, Vash n'avait personne d'autre que Knives. Et Knives n'avait personne d'autre que Vash. Et il ne supportait pas que l'on ose insulter son frère, pour quelle que raison que ce soit.



Les gens insultaient son frère, le maudissant de tous leurs malheurs alors qu'il n'avait strictement rien fait. Et Vash les laissait faire, convaincu qu'ils voulaient simplement éliminer leurs frustrations et que ce n'était pas grave si c'était sur lui que ça atterrissait. Knives n'aimait pas cette situation mais ce fut bien pire lorsque les incidents ne furent plus seulement verbaux mais qu'il se retrouvait dans toutes sortes de situations dont il en ressortait avec de nouvelles cicatrices. Ces incidents n'étaient jamais de la faute de Vash, ni celle des autres, ce n'étaient jamais que de pauvres accidents.



Mais Vash tenait toujours à sauver le plus de monde possible. Et le reste des gens le prenait toujours à parti, croyant qu'il était la cause de tout ça, de tous leurs malheurs. Et si Vash acceptait les critiques avec un sourire bancal qui se fit plus convaincant au fur et à mesure qu'il en prenait l'habitude. Knives, de son côté, voyait sa haine et sa rage grandir à vue d'œil. Vash, son adorable Vash qui faisait toujours tout pour aider son prochain se retrouvait blâmé en toutes circonstances. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Alors, il commença à se battre.



Il avait étudié le corps humain pour savoir quelles zones étaient les plus fragiles, lesquelles faisaient le plus mal si on les battait avec une barre en fer. Il avait même étudié quels pouvaient être les dommages cérébraux si l'on attrapait une tête et la projetait violemment contre le sol. Il aurait pu faire médecine à ce stade. Mais il avait choisi de délivrer ses connaissances au profit d'une vengeance pour son frère, frère qui n'avait jamais approuvé aucune de ses actions. Bien que ce soit évident que c'était lui, personne n'avait jamais pu le prouver et l'inculper. Il était, de toute façon, mineur pendant la plupart des faits, il n'aurait pas risqué grand-chose.



Mais parce que Knives vengeait son frère des injustes accusations, les gens se disaient que c'était bien évidemment une nouvelle fois la faute de Vash, ne remettant jamais en question leurs actions et leur manière de penser. Le jour où Knives faillit mettre le feu à la maison de quartier où se réunissait la plupart des harceleurs de Vash fut le moment où Rem se dit qu'il fallait qu'ils déménagent le plus loin possible pour complètement changer d'environnement. Cela avait marché dans une certaine mesure. Les gens ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir de Vash. Et en grandissant, ils étaient tous les deux devenus de très beaux jeunes hommes, pour le plus grand bonheur de leur mère.

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