Chapitre 31 : Celui qui sommeil dans l'abysse

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Culminait au sommet du grand escalier de granite, cette majestueuse porte qui depuis plusieurs minutes déjà obsédait les tourments de l'équipage. Il était évidemment qu'il fallait la traverser, mais... Comment ? Le lieutenant Treynor proposa une idée qui fut reçu favorablement de la part de son capitaine. Les matelots amassèrent alors une multitude de barils qu'ils agglutinèrent au pied de la grande porte sous les yeux effarés de l'alliance d'Escalon. La pyramide s'érigeait petit à petit jusqu'à atteindre plusieurs mètres de haut.

— Mais cette porte est absolument immense ! Ça a dû mettre des années à la bâtir ! Et elle à l'air tellement épaisse et solide ! Comment voulez-vous la traverser juste avec quelques barils ?! C'est insensé !

Treynor leva son arme et tira un trait de feu en direction des barils de poudre, ces derniers explosèrent dans une détonation prodigieuse et la porte s'écroula dans une cascade de poussière aveuglante de poussière, laissant le mage bouche bée.

— Ah ! Tu vois gamin, c'est pour ça que j'adore mon travail ! s'enorgueillit Treynor.

Le chemin était dorénavant tout tracé ! Et jaillissait de celui-ci un éclat sans pareil ! C'est ce flamboiement d'or et d'ambre qui guidait l'émerveillement de l'équipage, qui s'engouffra tout entier, le regard fulminant d'extase, dans le caveau onirique.

Se dressaient de parts et d'autres, sans jamais que les regards ne puissent jamais les fuir, des gisements de trésors sans fin, s'étendant dans tout l'horizon mais aussi en profondeur, car la caverne s'étendait à la verticale dans un vaste gouffre recouvert de plusieurs plateformes, enchevêtraient les unes sous les autres et toutes dotés d'une multitude de merveilles, et dont l'apogée devait sans aucun doute être un bassin d'eau, car on voyait de toute part les parois du caveau crachaient des cascade d'eau cristalline aussi brillante que le trésor lui même.

L'équipage se rua sans perdre de temps sur les pièces d'or qui parsemaient les lieux, on se baignait littéralement dans les bijoux et dans les joyaux, et on hurlait de joie face à cette incommensurable ivresse qui nous était offerte. Un trésor infini légué à ceux ayant une soif de richesse insatiable... Mais il y avait quelque chose, UNE chose, qui parmi toutes les autres envoûtait le plus la fascination du capitaine.

Au cœur de cette immense caverne constellée de merveilles, reposait un majestueux objet qui happait tous les désirs et toutes les convoitises. Perdu dans l'écho étouffant du vide aveuglant, couronnant le sommet d'un abîme insondable illuminé par la seules intensité des joyaux qui le recouvrait et hissé sur un socle de pierre aux motifs mystérieux, rayonnait un trident. Mais pas n'importe quel trident. C'était une unique pièce d'ambre, dont la forme envoutante, tournoyant de sa base jusqu'à son sommet, était figé dans un galbe voluptueux aux reliefs ondoyant tel un rayon de miel scintillant qui s'était figé à la venu de l'hiver. Sa magnifique robe était aussi translucide que du cristal et tout autant rayonnant que l'aube. Arrivé à sa cime, s'étaient formées trois lame arquées et incurvées vers leur centre. Le délicat cuivre était si flamboyant qu'il embrasait de merveille le regard de celui qui avait le malheur d'y poser les yeux et éveillait les phantasmes les plus fou de son esprit.

— Le voilà ! s'émerveilla Rakhan dont les pupilles se mirent à rutiler dans les reflets flamboyant de l'objet qu'il scrutait au loin.

— Rakhan ! interpella Orax. Nous n'avons pas le temps pour cela, partons au plus vite !

Mais le capitaine ne réagit pas, il demeurait hissé au sommet de sa montagne d'or, le corps aussi inerte qu'un bloc de marbre, le regard emprisonné dans la résine ensorcelante du trident, sa vanité subjuguée par sa brillance. 

— Rakhan ? répéta d'un ton plus inquiet le vieux mage qui eu alors un très mauvais présentiment. 

Sans même que le capitaine n'ait eu besoin de bouger le petit doigt, l'intégralité de son équipage se retournèrent contre la petite compagnie pour les encercler de leurs épée émoussés, une terrible expression menaçante parcourant les grimaces acérés des forbans. Dû au surnombres qui menacait de les submerger, ils n'eurent d'autres choix que de se rétracter dans le creux de la couronne de lames qui s'était hérissé face à eux.

Les Fables Du Mana : Le cœur de la magieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant