15Mars 3019 du Troisième Âgé - Plaine de Pelennor, MinasTirith,Gondor :
Erchirion avait trouvé une monture. Un cheval qui avait perdu son cavalier dans la bataille. Il avait alors guidé Amarïe et ses hommes à travers le champs de bataille, perçant les rangs ennemis.
Ils avaient fini par atteindre les portes de Minas Tirith, là où les armées de Dol Amroth et de la cité Blanche tentaient de repousser leurs ennemis.La situation que lui avait expliqué son aîné ne semblait plus d'actualité. Et les hommes se trouvaient presque acculés contre les remparts. L'arrivée de la cavalerie de Dol Amroth fut donc plus que bienvenue.
-Il nous faut leur venir en aide, ordonna Amarïe. Ne faites preuve d'aucune pitié !
Les cavaliers élancèrent alors leurs montures au galop et percèrent les lignes du Mordor, scindant ainsi en deux les troupes ennemies qui s'en trouvèrent désorganisées.
Les orcs et huruk-haï qui se trouvèrent bloqués entre la cavalerie de Dol Amroth et les troupes de soldats à terre furent rapidement éliminés, pas un n'en réchappa.Amarïe laissa alors ses hommes sur la première ligne de front et suivi son aîné afin qu'il la mène jusqu'à son père.
Lorsqu'ils se retrouvèrent, la jeune femme mît immédiatement pieds à terre et se jeta dans les bras du prince de Dol Amroth, lequel ne put cacher son soulagement.-Par Eru tu vas bien, s'exclama son père.
La rousse acquiesça simplement, soulagée de retrouver enfin les siens.
De longues semaines s'étaient écoulées depuis qu'Amarïe avait pris la direction du Rohan. Les jours s'étaient écoulés depuis trop lentement aux yeux d'Imrahil et il était resté sans la moindre nouvelle jusqu'à ce qu'il retrouve Mithrandir voilà quelques jours. A présent, il était soulagé de pouvoir étreindre sa cadette.- Il en arrive toujours plus, constata Erchirion.
- Nous avons estimé les armées du Mordor à près de cent mille, expliqua Imrahil. Combien sont les troupes de Theoden ?
- Moins de sept mille, répondit la plus jeune de ses enfants. Nous n'avons pas eu letemps d'attendre que d'autres viennent.
- Si peu, murmura l'homme avec gravité. Il nous faudra prier pour revoir le lever du jour.Amarïeet Erchirion se jetèrent un regard inquiet. Leur père n'avait jamais été défaitiste, pourtant il fallait se rendre à l'évidence : ils étaient trop peu nombreux. La défaite des hommes semblait malheureusement inévitable.
-Où sont Elphir et Amrothos, demanda la jeune femme sans parvenir àcacher l'angoisse qui grondait dans son cœur.
- Ils protègent l'entrée de la Citadelle, répondit son père. Les portes ont cédé et beaucoup d'ennemis ont réussi à pénétrer dans la cité.Amarïe acquiesça, en partie soulagée d'apprendre que ses deux autres frères n'étaient pas tombés au combat. Elle se remit alors en selle et se tourna vers son père et son frère.
- Il y a quelques jours un homme sage m'a dit que « l'espoir est lepilier du monde », leur sourit la plus jeune. Alors tant qu'il restera un homme debout, nous n'aurons pas le droit de baisser les bras, c'est notre force.
Aravir s'élança au galop et Amarïe retourna se battre auprès de ses hommes. Père et fils s'observèrent un court instant avant de sourire simplement. Ils n'avaient pas le droit de perdre espoir, car, même si leur défaite était plus que probable, ils n'avaient rien à perdre. Si les hommes venaient à défaillir ici, à Minas Tirith, les peuples libres seraient asservis : le Gondor, le Rohan, Caras Galadhon, Fondcombe, la Forêt Noire, Dol Amroth...Aucun royaume, aucune contrée ne seraient épargnés par les ténèbres. Alors ils devaient se battre quoiqu'il en coûte.
Le combat sembla devenir interminable. Les minutes et les heures s'égrainèrent sans que le sang ne cesse de couler, ni les cris de déchirer l'air. Une éternité de douleur dans un torrent de larmes.
Pourtant, et contre toute attente, les troupes ennemies commencèrent à perdre du terrain sur celles des hommes. L'arrivée des Nazguls ne changea rien et la balance pencha enfin en la faveur des hommes.
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L'étoile de Belfalas - EomerXOC
FanfictionAmarïe observait la bannière de Dol Amroth claquer au rythme déchaîné des rafales de vent, nef blanche comme un cygne sur une eau bleue. La guerre était aux portes du monde des hommes. Bientôt, les seigneurs du Gondor seraient appelés pour protéger...