15 Mars 3019 du Troisième Âgé - Minas Tirith, Gondor :
Peu de temps après qu'Amarïe eut retrouvé Amrothos et Elphir, le trio avait été rejoint par leur père et Erchirion. Ils avaient alors pénétré dans la citadelle pour y trouver Gandalf qui leur avait expliqué ce qu'il s'était passé ici.
Denethor, dont l'esprit semblait depuis quelques temps embrumé par la folie, avait finit par basculé dans la démence lorsque le corps de son fils Faramir, blessé au combat, lui avait été amené. Pensant celui-ci mort, il avait alors organisé un bûcher dans lequel il avait voulu jeter le corps de son cadet. Mais Pippin avait réussi à prévenir Gandalf qui avait alors empêché Denethor de brûler vif Faramir, mais n'avait pas pu sauver l'Intendant lorsque celui-ci s'y jeter lui-même.Mais si Faramir avait échappé au bûcher, il n'était pas tiré d'affaire. Car il avait été grièvement blessé par un Nazgul alors qu'il avait échoué dans la protection d'Osghiliath, où l'avait envoyé son père, et tentait de regagner Minas Tirith.
Amarïe n'avait pas écouté la suite et avait immédiatement pris la direction de la Maison des Guérisons où avait été amené son cousin. Déjà trop de blessés s'y trouvaient et elle avait mis de longues minutes à retrouver Faramir au milieu des cris et gémissements de douleurs tous aussi déchirants les uns que les autres.
Mais Faramir n'étaient pas de ceux-là. Et il avait déjà sombré dans l'inconscience, gémissant faiblement alors que sa cousine s'agenouillait à son chevet. La fièvre consumait son corps à mesure que le poison prenait possession de chacun de ses muscles et organes. Sa chemise en lin lui avait été retirée afin de faciliter les soins, laissant à la vue de tous l'horrible blessure qui avait déchiré son abdomen. Des veines noires s'échappaient de celle-ci, s'étendant telles des griffes sans merci. Amarïe eut alors un haut les coeurs. Les choses étaient mal engagées, vraiment mal engagées. Démunie, Amarïe ne put que prendre la main de son cousin entre les siennes, laissant les larmes couler silencieusement.Quelques instants plus tard, un brouhaha vint à ses oreilles et elle observa au fond de la pièce, une poignée de rohirrim porter un corps. Ils se raprochèrent de l'endroit où son cousin avaient été installé et déposèrent le dit corps sur un des rares encore libre. Elle remarqua alors Eomer, le visage défait, puis laissa ses yeux tomber sur le soldat qui venait d'être allongé. Elle reconnut immédiatement la chevelure blonde de son amie Eowyn. Son coeur ratta un battement avant q'une immense colère n'en prenne posession. Pourquoi la vie était si injuste ? Pourquoi devaient-ils subir tant de souffrance ? Pourquoi Faramir devait-il encore souffrir ? Pourquoi Eowyn ? Rien de ce qu'ils vivaient n'avait de sens. Quelques instants plus tôt, Amarïe était si heureuse de retrouver les siens. A présent, son coeur n'était que tristesse et colère. Et la jeune femme ne pouvait qu'espérer un miracle qui ne viendrait sans doute pas.
Elle n'eut pas le courage de se lever et d'aller soutenir Eomer. Elle aurait dû, pourtant, car le rohirrim en avait cruellement besoin. Son visage était marqué par l'angoisse et la peur. Pourtant, Amarïe ne pouvait pas lui apporter son soutien car elle en était tout bonnement incapable. Elle avait l'impression que si elle s'éloignait l'espace d'un instant de son cousin, celui-ci lui échapperait. Alors elle resta là, abattue et angoissée, observant les allers et venues des infirmières qui semblaient bien démunis face à tant de douleur.
Les minutes s'écoulèrent alors dans un flot de cris et de gémissements. Depuis combien de temps Amarïe était au chevet de son cousin, cela elle l'ignorait. A vrai dire, elle n'en avait rien à faire, ni de la fatigue, ni des douleurs et courbatures qui la faisaient souffrir au moindre mouvements. Jusqu'à ce qu'elle soit rejointe par Gandalf et ses frères.
Sans un mot, le magicien s'agenouilla au chevet de Faramir, face à la jeune femme. Il observa le visage déformé par la douleur du gondorien avant de poser une main sur son front en fermant les yeux. Amarïe et ses aînés écoutèrent l'incatation du mage avec espoir. Pourtant, lorsque celui-ci retira sa main, il releva un regard grave sur une veille dame guérisseuse qui se tenait également au chevet du frère de Boromir.
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L'étoile de Belfalas - EomerXOC
FanfictionAmarïe observait la bannière de Dol Amroth claquer au rythme déchaîné des rafales de vent, nef blanche comme un cygne sur une eau bleue. La guerre était aux portes du monde des hommes. Bientôt, les seigneurs du Gondor seraient appelés pour protéger...