La Porte Noire - Partie II

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20 Mars 3019 du Troisième Âgé - Porte Noire, Mordor :

Ils y étaient. La Porte Noire se dressait au loin. Manaçante. Infranchissable. 

Les hommes étaient fébriles, sur le qui vive.
Derrière cette barrière imposante, une armée de plus de dix milles têtes était regroupée, prête à fondre sur eux : orcs, huruk-hai, trolls, hommes du sud... Une armée bien plus importante que celle menée par Aragorn, fils d'Arathorn.
Pourtant, et magré la peur qui assaillait leurs coeurs, gondoriens et rohirrims avançaient de concert et, alors que le soleil n'avait pas encore atteint son zenith, l'armée de l'Ouest s'immobilisa à quelques centaines de mètres des remparts de l'ennemi.

Un silence de plomb s'installa et la tension augmenta d'un cran. Amarïe, postée près de ses frères, observa avec attention le sommets de l'imposante porte : ils étaient observaient malgré le silence.

- Où sont-ils, sinquieta alors Pippin, à quelques mètres d'elle.

Le hobbit avait décidé de les accompagner, laissant avec regret son cousin Merry derrière lui, à Minas Tirith. Tout comme Amarïe avait laissé Faramir. S'ils échouaient ici, et que Frodo ne parvenait pas à détruire l'anneau de Sauron, Aragorn avait laissé des ordres, demandant à Faramir, à présent Intendant, d'évacuer la cité Blanche afin de sauver les femmes, enfants et blessés qui y étaient encore. 

Aucun mouvement et aucune réponse ne vint. Aragorn se décida alors à avancer, allant au devant de son armée. Il fut rapidement suivit par ses fidèles compagnons. Amarïe guida Aravir jusqu'à rejoindre le Dúnadan.
Le descendant d'Isildur portait fièrement l'armure du Gondor, revêtant sur ses épaules une cape noire dont la bordure etait brodée de fils d'argent. L'arbre du Gondor était gravé sur le plastron qui protégeait son torse, brodé sur le couvre rein qui reposait sur l'arrière main d'Hasufel.

Aglar souffla puissamment, ressantant la nervosité de sa cavalière. L'équidé sentait la présence de l'ennemi, il sentait la peur d'Arafinwë. Pourtant il ne bougea pas et galopa sans rechigner aux côtés de l'étalon bai. Derrière suivirent Legolas et Gimli sur le dos d'Arod, Gandalf et Pippin sur Grispoil, Imrahil, Eomer et les fils d'Elrond.
L'espace d'un instant, les regards d'Amarïe et Eomer se croisèrent. Un regard qui dura seulement un millième de secondes, suffisant pour se transmettre leur amour et leur détermination.

- Que le seigneur de la terre noire s'avance, s'écria alors Aragorn. Justice lui sera faite !

Un nouveau silence s'en suivit et tous reportèrent leurs regards sur le sommet de la porte qui ne bougea pas. Jusqu'à ce qu'un cliquetis sonore ne se fasse entendre et les battants de la porte commencèrent à s'ouvrir. Un cavalier en sortit avant de se diriger vers eux. Il était vêtu d'une armure sombre et d'un heaume qui ne laissait entrevoir que sa bouche. Une bouche dépourvue de lèvres et dont les dents pointues et noires ne laissaient aucun doute sur son identité : il s'agissait de la Bouche de Sauron, son messager. Celui s'approcha au pas, jusqu'à arrêter sa monture à quelques mètres d'eux.

- Mon maître Sauron le Grand vous souhaite la bienvenue, commença-t-il en continuant de laisser traîner son regard couvert par l'acier sur chacun d'eux. Y-a-t-il quelqu'un qui ait autorité pour traiter avec moi ?
- Nous ne sommes pas venus pour "traiter" avec Sauron, perfide et maudit, répondit Gandalf. Dites à votre maître ceci : les armées du Mordor doivent se disperser, il doit quitter ces terres et ne jamais y revenir.
- Oh vieille barbe grise, se moqua l'immonde créature. J'ai là un souvenir que j'ai été chargé de vous montrer !

Alors il exhiba une côte de maille en mithril et Pippin, Aragorn, Gandalf, Legolas et Gimli eurent un léger mouvement de recul. Amarïe comprit alors que ce vêtement ne leur était pas étranger.

L'étoile de Belfalas - EomerXOCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant