Fell in love in july (EN PAUSE)

15. Réalité virtuelle

-Ouiii, c'est trop bien. Juste je te préviens tout de suite je suis nulle.

J'ai ri et dis que moi aussi je l'étais. Comme la salle d'arcade se trouvait un peu loin, nous avons décidé de prendre le train. On était dans le train et on parlait comme d'habitude de tout et de rien, quand le conducteur dit :

- Signore e signori, siete arrivati a destinazione e siete pregati di scendere al capolinea. Non dimenticate i vostri effetti personali o i vostri bagagli, perché ciò può avere gravi ripercussioni sul traffico.

Puis le conducteur dit la même chose dans une langue que nous comprenions toutes les deux :

-Mesdames et Monsieur, vous êtes arrivés à destination, veuillez descendre, c'est le terminus. Veuillez ne pas oublier vos affaires ou vos bagages cela peut créer de fortes répercutions sur le trafic.

Soudain j'ai tourné ma tête vers Lyn pour voir si elle pensait la même chose que moi, on n'était pas du tout censé être au terminus. Mais où est-ce qu'on s'était retrouvé ? Elle me regardait aussi paniquée. On est vite descendue du train, on était arrivées dans une toute petite ville, limite un village. Bon comment on fait pour rentrer enfin pour aller à la salle d'arcade, c'est vraiment un plan foireux.

-Est-ce que tu es forte en histoire-géographie ? Lui demandais-je anxieuse.

-Je n'écoutais pas trop, enfin je regardais mon téléphone, je lisais Wattpad plus précisément.

-Lyn dis-je exaspérée.

-Ba quoi, qu'est-ce que tu veux que je te dise, cette application m'appelait, je n'ai pas pu résister.

J'ai soufflé.

-Et toi t'écoutais ?

-Boff, j'étais dans mes pensées.

__FLASHBACK __

Je courais dans les couloirs, mon réveil n'avait pas sonné donc j'étais en retard à mon cours d'histoire-géographie. Je suis rentrée dans la salle et comme par hasard, le professeur n'était pas encore arrivé mais tous les élèves étaient déjà là. Dès qu'ils m'ont vu arriver, ils ont tous arrêtés de parler et m'ont fixé intensément comme si j'étais de la viande fraîche. Et eux les prédateurs.

Je me suis dépêchée de regagner ma place mais j'ai trébuché sur un pied, le sien. Je me suis donc ramassée par terre. Tous se sont mis à rigoler comme si je n'étais pas une personne avec des sentiments. Dans mes rêves quelqu'un me tendait sa main pour me relever hélas c'était juste un rêve alors la réalité me revenait sans cesse comme un coup de fouet sur le visage.

Je me suis donc relevée et j'ai entendu la voix du professeur qui venait d'arriver. Il demanda à tout le monde de regagner sa place et de se taire car son cours allait commencer. J'ai regagné ma place, au fond à côté de la fenêtre avec personne à côté de moi, isolée. L'instituteur commença à parler de cartes, après, je n'ai pas suivi.

Trop concentré à regarder par la fenêtre et à jouer avec mes doigts et avec la bague qui s'y trouvait. Je l'avais fini hier soir. Une bague avec de petites fleurs au couleur pastel qui me faisait penser à l'été, une de mes saisons préférées. Mais on était bien loin de celle-ci, il faisait horriblement froid pour un mois de février de ma dernière année de lycée. Je regardais la neige qui tombait lentement sur le sol, en fixant un flocon.

Peut-être que ce petit flocon se sent seul ou peut-être qu'il aime la solitude et l'adrénaline. Je ne pourrais jamais le savoir. C'est comme avec les vraies personnes, peu importe qui on est, on ne pourra jamais au grand jamais savoir ce qui se passe dans leur cœur.