10. Mauvaise interprétation

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⚠️ Attention ce chapitre contient des passages choquants qui peuvent heurter la sensibilité de certains lecteurs. Si vous êtes ici c'est que vous avez lu les TW qui étaient mentionnés au début de l'histoire, si non n'hésitez pas à aller les relire, pour savoir à quoi s'attendre.





PDV Kaleb

-Tu sais si tu n'arrives pas à choisir, ce n'est pas grave dit-je.

-Hein ?

-S'il y a trop de trucs que t'aimes chez toi essayais-je de l'éclairer.

-T'es en train dire que je suis narcissique ? Répondit-elle. 

-Quoi. Ce n'est pas ce que j'ai dit.

-Si tu l'as insinué en disant que j'aimais tellement de choses chez moi que je n'arrive pas à en choisir trois.

-Ce n'ai pas ce que tu voulais qu'on croie en ne répondant pas à la question ? lui demandais-je.

-C'est culotté de ta part. On...On ne se connait pas. Et toi tu as écouté que ta propre version des faits. Tu as imaginé comment je pouvais être alors que tu ne sais rien de moi, RIEN. Je pensais mieux de toi Kaleb. 

Elle a dit ça avec tellement d'émotion. On voyait que mes mots l'avaient réellement blessé. Merde, je n'aurai pas dû dire ça. Je ne sais rien d'elle et j'ai imaginé mon propre scénario. Tu es vraiment un imbécile doublé d'un connard fini. 

-Bon, je pense qu'il est temps de rentrer dit Adelyn.

Elle n'avait pas parlé depuis un bon bout de temps et c'était inhabituel. Je pense qu'elle était trop plongée dans ses propres pensées.

Nous avons ensuite regagné ma voiture. Et le trajet était vraiment silencieux. Les deux filles regardaient le paysage de Florance depuis leurs vitres respectives.

Et moi je regardais aussi le paysage. Nan je rigole je regardais la route logique vu que je conduis. Je ne veux pas créer d'accident en ne la regardant pas.


PDV Cléo

Nous sommes ensuite rentrés. Adelyn est partie dans sa chambre me laissant du temps seule. Alors, je suis allée dans ma salle de bain et me suis préparé un bain chaud. Je me suis déshabillée. Je faisais tout pour ne pas regarder mon corps, je me suis glissée dans l'eau bouillante.

J'ai mis ma tête sous l'eau, pour être coupé du monde extérieur. J'aimerai que le temps ne s'arrête pas. Mais mes démons revenaient toujours, je ne pourrais jamais m'en débarrasser. Quoi que je fasse, ils seront là. 


Comment Kaleb a-t-il pu dire quelque chose comme ça ? Il m'avait vu comme personne ne m'avait jamais vu, il m'avait vu quand j'étais seule en train de pleurer. Et lui il pense que je suis narcissique alors que c'est tout le contraire. Pourquoi il a dit quelque chose d'aussi blessant ? Pourquoi ? Ai-je l'air de quelqu'un narcissique ? C'est surement à cause de ma tenue, je savais qu'un short ne m'irai pas mais je n'ai pas voulu écouter ma raison. Je voulais juste que pendant un court moment me dire que je ne ressemble pas à rien. Me dire que peut-être que je ne suis pas si horrible que ça. Que je suis JOLIE. Mais ce n'est que mon imagination qui me joue des tours. Moi être jolie, c'est impossible. J'ai compris la leçon, on me l'a dit trop souvent. Je ne suis pas belle, pas du tout. Mes parents l'ont dit. Eux aussi l'ont dit. Le monde entier l'a dit. Et je l'ai dit donc...


J'ai ressorti ma tête de l'eau pour prendre une bouffée d'oxygène. J'ai terminé de me laver et je suis sortie de la baignoire. Contrairement à avant j'ai croisé mon reflet dans le miroir et je fus toute suite dégoutée. Ma peau était devenue écarlate à cause de l'eau chaude qui avait parcouru ma peau.

Tous les mots blessants qu'on ait pu me dire revenaient sans cesse dans mon esprit. La pression était trop grande, je voulais couvrir ses pensées, ces mots, j'ai alors mis mes mains sur mes oreilles pour ne plus les entendre. Des larmes commençaient à couler sur mes joues.  


Même si tu le veux, tu ne pourras jamais te débarrasser de nous, on sera toujours là, toujours pour te ramener à la réalité et te sortir de ton monde rose de bisounours, on sera là pour te le rappeler : tu es hideuse et personne ne t'aime, ne t'aimera et même le verbe aimer. Oublis-le, ça vaut mieux pour toi.  


J'ai alors pris ma trousse de toilette et j'ai sorti une petite lame. J'ai mis mon bras au-dessus du lavabo.  Je l'ai ensuite rapprochée de mon avant-bras. J'ai pressé l'arme sur ma peau et je me suis coupé les veines.  Mon propre sang coulait dans l'évier. Celui-ci était aussi rouge qu'une rose fleurissante au printemps. Je voulais me libérer de ma douleur interne. J'étais comme coupée de la réalité et ça me convenait parfaitement. Je me sentais comme libérée d'un poids.

Ma tête tournoyait alors je me suis laissé glisser jusqu'à atteindre le sol et je me suis adossée au placard. Je suis restée pendant quelques minutes dans cette position en respirant bruyamment. J'étais à moitié consciente. J'essayais d'étouffer un sanglot avec ma main. Putain qu'est-ce que j'en avais marre, marre de tous, de mes parents, de mes souvenirs, marre de moi.

J'ai ensuite pris un gant de toilette et j'ai nettoyé tout le sang qu'il y avait sur la plaie et dans les l'évier. J'ai mis un bandage là où se trouvait l'entaille que j'ai faite. J'ai ensuite mis un gilet pour que personne ne puisse voir le carnage qui se cachait sur mon corps. Je suis sortie de la salle de bain. Et je me suis allongée et dès que ma tête a touché mon oreiller, je suis tombée dans les bras de Morphée, le cœur lourd les pensée plaine.  

****

Je dormais tranquillement quand j'ai senti des coups sur ma tête. J'ai doucement cligné des yeux plusieurs fois pour m'habituer à la lumière du jour qui émanait de la fenêtre. J'ai vu Adelyn près de mon visage avec un coussin dans ses mains. Ce qui prouvais que c'était l'arme destructrice qui m'avait réveillé de mon sommeil de marmotte. 

-J'hallucine où tu m'as frappé avec cet engin démoniaque ?

-De quoi ? Le coussin ? Dit-elle en riant. 

-Ba non un parachute lui répondis-je sarcastiquement. 

-Hein. Tu essaies de m'égarer de ma principale mission. 

Puis elle me donna un énième coup. Suite à cela j'ai attrapé mon coussin et je lui ai à mon tour asséné un coup. On se battait debout sur mon lit en riant. Soudain des plumes volèrent et elles retombèrent sur le sol. On venait de détruire un oreiller. Elles provenaient de celui-ci. 

-Oups dit-je.

-Cléo, c'est mon anniv dans deux jours. C'est le 18 juillet. Je pense faire une fête. Il faut que tu m'aide à tout organiser. Ce n'est pas tous les jours qu'on a dix-huit ans. 

-Ce n'est pas trop mon truc les soirées, Lyn. 

-S'il te plait Cléo. Il faut que tu m'aides et que tu sois là. Ça ne sera pas drôle sans toi. Toi-même tu l'as dit, tu es ma meilleure amie, tu ne peux pas m'abandonner.

L'abandon qu'est-ce que je connais bien ce sentiment, je ne voulais pas faire partie de ce camp. De tout façon, comment veux- tu que je résiste face à Lyn, elle sera vraiment triste.

-Bon d'accord.

Elle a sauté de joie et m'a serré dans ses bras. 

-Alors on a pleins de choses à faire. Let's go.

NDA

Hello ! Alors voilà mon chapitre 10. J'espère que vous l'avez apprécié. Personnellement j'ai beaucoup aimé l'écrire. So, a la prochaine.
See you later

Fell in love in july (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant