04. Tout bascule

31 4 1
                                    




Puis nous avons mangé sur le gigantesque canapé en regardant un Marvel : Iron man. Les garçons n'étaient pas là et honnêtement ça m'arrangeait. Si je ne les vois pas je n'aurai pas à me présenter ou à parler avec eux. Soudain mon téléphone sonna, il afficha le numéro de ma mère. J'ai ignoré mon téléphone et me suis concentrée sur le film. Je repoussais le moment où je devais leur répondre. 

-Tu devrais répondre, c'est peut-être important me dit gentiment Adelyn.

-Je répondrai après là on regarde le film.

- Cléo on s'en fiche du film, tu ne vas rien rater en plus il ne reste qu'environ dix minutes après il est terminé, je te raconterai ce qu'il va se passer quand tu reviendras. Allez répond à ce fichu téléphone ou c'est moi qui le fais.

-Bon je reviens, si tu me cherches je serai dans ma chambre. Je pense que ça va durer longtemps alors ne m'attend pas ok.

- D'accord Juste attend je viens de me rendre compte d'un tuc. Cléo on enlève le C, ça fait Leo, ça se trouves t'es un garçon. Et quand tu étais petite tu t'es fait enlever par des extraterrestres et ils t'ont transformé en fille et ils ont rajouté un C devant les autres lettres pour te faire un nouveau nom et après ils t'ont renvoyé sur terre demanda-elle pensive.

Je me suis mise à rigoler. Alors là celle-là c'est la meilleure. D'où elle sort des idées comme ça de son cerveau.

-Rigole pas je suis sérieuse.

-N'importe quoi dit je en montant les escaliers quatre par quatre pour atteindre ma chambre.

Je me suis assise sur mon lit. Vraiment ce lit était trop confortable, j'ai pris une grande inspiration et ai décrochée. Les visages de mes deux géniteurs étaient en face de moi. Heureusement mes cheveux étaient attachés donc ils ne pouvaient pas voir ma nouvelle coupe de cheveux. Je n'aurai pas supporté leurs critiques. Sans même me saluer, elle commença à me poser des questions. 

-Tu t'es fait des amis ? me demanda ma mère.

-Eh bien euh-

Je perdais trop souvent mes mots face à eux. Mais je venais de commencer à parler quand mon père me coupa. Je n'ai même pas pu en placer une. Mais bon après tout j'étais habituée maintenant.

-Chéri, tu sais très bien que Cléo préfère dessiner de très moches dessins de mode comme elle aime le dire et créer des choses qui ne lui serviront jamais dans sa misérable vie que parler avec de vraies personnes. N'en espère pas trop d'elle. Si elle arrive à dire bonjour à quelqu'un, c'est déjà un miracle alors qu'elle devienne amie avec un être humain, c'est impossible répondit-il avec sarcasme comme s'il énonçait juste des faits et pas des choses blessantes.

-Tu as raison Éric. Ah et Cléo j'ai vu que tu as utilisé ta carte bleue. Tu as fait de gros achats, tu as dépensé 500 euros, soit environ 554 dollars et 45 cents. C'est énorme.

-Je me suis acheté des vêtements dit-je plus sèchement que je ne l'aurai voulue.

Ils se sont mis à rire. Je ne voyais pas ce qui était drôle dans ce que je venais de dire. 

-Je suis sure qu'elle a acheté des vêtements noirs et larges. 

- On parie 10 dollars riposta-il.

-C'est dommage, on a une fille pas normale. Si j'avais su je n'aurais pas fait d'enfant.

Ces mots me transpercèrent comme du beurre. J'ai vite inventé une excuse pour raccrocher, pendant que je parlais, j'espérai que ma voix ne se brise pas. Je me retenais d'éclater en sanglots mais ce n'est pas gagné, j'avais un nœud qui se formai dans ma gorge au fur et à mesure que je parlais. Après cette discussion, mon cerveau était en ébullition. Je me posais des millions de questions. Elles tournoyaient dans ma tête.

Je les déteste. Après tout ils ont surement raison. Peut-être que je ne suis pas normale. Ce qu'il m'arrive je le mérite. De toute façon c'est sûre que ça aura été mieux que je ne sois pas né. Tout le monde aura été gagnant même moi. En plus je ne sers à rien, je suis nul, moche. Mon corps est ignoble. Quant à ce que je veux faire l'est tout aussi. Je ne sais pas pourquoi je me fais de faux espoirs en me disant que je pourrais réussir même en n'ayant rien pour moi. Je suis banal. Personne ne m'aime et ils ont raison. Je suis stupide, moche, laide, laide, laide, laide... 

Quand je me suis sentie aimer, c'était faux. Ce n'était rien que des illusions créées par mon esprit pour me donner de l'importance alors que je n'en ai pas, je me suis fait berner. Et ils ont eu raison de le faire. Me blesser. En plus de ne rien avoir pour moi je suis naïve. Je serai seule pour toujours, il y aura toujours moi et les démons dans mes pensées. 

Puis les larmes me montèrent aux yeux. Je pleurais tellement fort que j'en tremblait. J'ai versé de nombreuses larmes, il y en avait tant qu'avec elles pourraient remplir toute une baignoire, mon corps entier était pris de violentes secousses. Soudain je sentis deux mains me tenir fermement, cette personne me pris dans ses bras. Je ne savais pas qui c'était mais je m'en fichais royalement. Je savais que ce n'était pas Lyn, elle n'était pas silencieuse, et cette personne sentait une merveilleuse odeur qui me faisait penser à un fruit, je dirais de la pêche. Tout ce que je veux là maintenant, c'est verser toutes les larmes que pouvaient contenir mon corp jusqu'à ne plus en avoir. Mon cœur battait tellement vite que j'avais du mal à respirer, je manquais d'oxygène. Et si je meurs, je vais faire comment ? Je ne veux pas mourir. Après cette réflexion mon cœur s'est mis à battre de plus en plus vite. Je suis sûre que l'on peut l'entendre depuis l'autre bout du monde tellement il allait vite. Je paniquais, ce qui je pense empirait la situation.

-Respire, suis mes indications et essaie de caler ta respiration avec la mienne. 

Je me suis concentrée et l'ai écouté, comme j'étais collée à son torse je pouvais écouter ses battements de cœur battre à vitesse constante. J'inspirais et expirais lentement en même temps que lui. Et après plusieurs minutes de concentration, je respirais à nouveau normalement. Il y avait toujours quelques larmes qui dévalaient le long de mon visage.

NDA

Hey, j'ai longuement réfléchi et je pense publier mes chapitres les mardis et les jeudis. Enfin je dis ça je dis rien ça m'a pas pris longtemps pour savoir ce que je vais faire.  Normalement ce sera comme ça jusqu'à la fin. Merci d'avoir lu et à jeudi pour le prochain chapitre.

Fell in love in july (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant