XXXVII

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Le lendemain, me revoici au Brompton Hospital. Une autre journée de plus et le pire dans tout ça, je suis de garde.

Je suis trop fatiguée pour ça et mon corps me le fait bien savoir. Rien qu'en me levant ce matin j'ai été prise de vertige.
Et ici, je serais emmener à aller partout, je ne pense pas que je vais gérer. Mais avant, je m'arrête à la cafétéria pour prendre un café histoire d'avoir quelque chose dans le ventre.

La première chose que je fais, après avoir revêtu ma blouse blanche, c'est d'aller voir ma patiente de la veille. Elle a été transféré à l'aile pédiatrique de l'hôpital. Je tiens toujours à avoir un suivis de mes patients jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement rétablis. Je me sens responsable d'eux durant ce lapse de temps et c'est important pour moi de m'assurer qu'ils vont bien.

Prenant la direction de la chambre qui lui a été attribuée, je frappe deux petits coups quand une petite voix me donne son aval.

_ Bonjour Corine!
_ Bonjour Docteur Malia, dit-elle d'une petit voix.
_ Comment tu vas?
_ Bien...mes parents sont là?
_ Ils viendront dans pas longtemps, je dis en prenant place près d'elle.

Après quelques minutes à avoir papoter avec ma petite patiente pendant lesquelles elle n'a pas hésité à me raconter comment les filles de son école la jalousaient parce qu'elle attirait l'attention des garçons de sa classe —qui je cite sont bienveillants—je me suis muni de mon kit de médecin pour une rapide auscultation.

_ Je suis contente de te savoir en meilleure forme. Tu ressens encore cette douleur dans la poitrine?
_ Non, qu'est-ce que vous m'avez fait, elle demande.
_ Une toute petite opération, ici on a des mains magiques tu vois tu n'as plus mal.
_ Merci beaucoup, elle dit en me prenant dans ses bras.
_ De rien ma chérie, je vais devoir partir, je veux qu'au moindre souci tu appelles les infirmières. D'accord ?
_ Oui.

Sur ce, je la quitte. Je n'imaginais pas un seul instant qu'en y sortant je tomberai sur la personne pour qui je me suis mise dans cette situation lamentable.
Je m'apprêtais à faire demi tour quand je me suis rappeler que non seulement je travaillais ici mais qu'en plus je n'étais en rien fautive. Par conséquent s'il y avait quelqu'un qui devrait avoir honte et se cacher ça ne devrait pas être moi mais bien lui.
Comme nous connaissons bien le spécimen, il n'allait pas le faire.

Sauf qu'on peux compter sur moi pour l'ignorer comme il le mérite désormais.

_ Malia...
_ Je peux t'aider?

Le professionnalisme avant tout. Même si clairement ce n'est pas à moi de l'aider.

_ Je cherche le département de pédiatrie, l'un des triplés à un problème de santé et...
_ Tu y es, fais tout droit ensuite à ta droite tu verras une porte. C'est celle-là, dis-je en continuant mon chemin comme si de rien était.
_ Tu peux venir les voir tu sais...
_ Pourquoi je ferai ça ? Écoute Aaron, vis ton bonheur et ne me fais pas chié.

Il semble ahurie par les propos que je viens de tenir. Mais oui, je ne vais pas te brosser dans le sens du poils alors que tu ne t'es pas gêné de me chier dessus à la première occasion.

_ Mais à quoi est-ce tu t'attends? Tu me jettes et tu crois je vais jubiler parce que tu es devenu père? Non, je suis contente pour toi mais ne me demande pas de me réjouir.
_ Je veux juste...
_ N'attend plus rien de moi, je le coupe, et arrête avec tes lys blanches ça ne servira à rien.

Je m'en vais d'ici définitivement et regagne mon service. Je croyais être tranquille pour aujourd'hui mais c'est sans compter sur Lachlan pour me prendre encore la tête.
Je souffle un bon coup et me prépare mentalement pour cette journée qui au fond ne fait que commencer.

L'héritier du Duc Wintheart Où les histoires vivent. Découvrez maintenant