Chapitre 28

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J'ai hâte ! Tellement hâte ! Hâte de enfin quitter se trou à rat, de partir loin d'ici et surtout il faut qu'on discute de ce qu'il s'est passé.

Je sors deux valises. Je fouille mon armoire et sélectionne les vêtements que je veux mettre.
James m'a donné une liste avant de partir de tenue spécifique à apporter.
Je sors tout mes vêtements et les tris.

Au bout d'une heure je fini par boucler ma valise.
Je me change pour un short plutôt court en jean et une brassière noire.

Il est 17h30.

On sonne à ma porte.
Je fais coulisser la fermeture éclair de mon sac et cours ouvrir.

Je me précipite sur la poignée et je tombe sur James.
Il écarquille les yeux et me regarde de haut en bas en s'arrêtant sur les parties de mon corps découvertes.
Je le remarque et me racle la gorge pour attirer son attention.
Il secoue la tête.

- Tu es prête ?
- Oui ! J'ai tellement hâte !
- Bon t'en mieux. Alors on s'en va.

Je traîne mes valises jusque dans l'ascenseur et on descend jusqu'au parking extérieur.

Je le suis jusqu'à sa voiture : une Bleu électrique. Elle est splendide. Une McLaren Senna. Quand je vous dis qu'il est riche c'est pas pour rien. Même ma voiture de sport à moi coûte bien moins chère.

Il saisit mes valises et les met dans le coffre tandis que je m'assois sur le siège passager.
Je scrute du regard l'intérieur en cuire de cette silhouette sportive.

Il viens me réjoindre et s'assoit sur son siège.
Il pose les mains sur le volant mais les retire pour les poser sur ses genoux.
Il dégluti puis se tourne vers moi.

- Je- Je...
- Tu ?
- Non rien.
- D'accord.

Il met le contact et sort du parking.
Le moteur ronronne. Qu'est-ce que c'est satisfaisant putain.

On roule environ 15 minutes. En pure silence. Ce qui me gène, mais passons.

Il se gare sur le parking de l'aéroport, sort de la voiture, prends les affaires du coffre et les dépose sur le sol.

- On en a pour un long moment de vol.
- D'accord.

Ce manque de discussion me fait péter un câble. Je commence à en avoir marre de son silence radio.
Mais bon puisque monsieur communique comme ça. Je vais pas me casser la tête à essayer de décoder ses signaux.

Vers 18h10 on embarque dans SON jet. Je confirme bien qu'il est millionnaire.

Je m'assois sur la banquette et saisis une flûte de champagne tendu par l'hôtesse de l'air, que je remercie.

- On va où ? Pour faire quoi ? Demandais-je une fois celle ci partie
- Je te l'ai dit. On enquête.

Je soupire. Il a pas envie de parler. Je vois. T'en pis. Mais...

- T'as pas envie de me parler ?
- De quoi ?
- Tu m'adresses plus la parole.
- Ba si là je te parle.
- Tu m'énerve !

Je me lève et quitte la salle principale pour aller dans une chambre. On vole de nuit donc on en aura besoin.

Je m'y assois et me prends la tête dans les mains.

Il me traite comme un objet, comme une chose. Je lui en veux. Il ne me parle plus, on dirai qu'il m'évite. On est revenus au point de départ habituel.

Mon téléphone sonne. C'est Camille.
Je ravale mes larmes et décroche.

- Salut !
- Coucou ! S'écrit t'elle

Pour une fille qui est souvent occupé elle tombe toujours à pique.

- Comment tu vas ? Lui demandais je
- Bien. Tu fait quelque chose ce weekend ?
- Euh... Oui. On est en mission. Pour deux semaines.
- C'est vrai ? Où ?
- Las Vegas.

J'écarte le téléphone de mon oreille quand elle se met à crier de joie.

- C'est génial ! Je suis tellement contente pour toi ! Désolée si je parais un peu histérique. Je suis juste... Tellement fière de toi. Tu rêvais d'aller là bas depuis si longtemps !
- Oui. Moi aussi je suis contente.
- Ba t'as pas l'air.
- C'est... Compliqué. On ne sait pas reparler depuis... Tu sais...
- Oh. Je suis tellement désolée pour toi. Je... Je sais pas quoi dire. Tu sais pourquoi ?
- Non. Il est là le problème.
- Oh... Je...
- Nan ne dis rien.
- Je-
- Tu n'imagines même pas à quel point je suis en colère contre lui ! Je lui en veux tellement ! !
- Je te comprends Lucie. Peut être que ça va s'arranger quand vous serez là bas. Que tout les deux.
- Non ! Non je le connais ! C'est un énorme connard ! Tu- Tu n'imagines même pas.
- Mais tu l'aime ?
- Oui je l'aime ! Je l'aimes putain de merde !

Je raccroche. Je lui en veux tellement de ne plus me parler.

The Black Roses # 01Où les histoires vivent. Découvrez maintenant