Chapitre 45

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James écarquille les yeux. Regarde le corps, me regarde.

Il s'avance vers moi, tend le bras mais je le repousse.

- VA TE FIARE FOUTRE ENFOIRÉ !

Je récupère mon arme et courd au rez-de-chaussée. J'ouvre la porte d'entrée et me précipite dehors.

Je hurle. De toute mes forces.
De rage, de peine, de colère, de souffrance, de fureur et de douleur. Toutes ses émotions me rendent incontrôlables quand elles s'emparent de moi.

Je hurle une fois, deux fois, trois fois, une dizaine de fois. En réalité je pense plus.
Je suis hors de moi.

Je finis par m'écrouler contre le jacuzzi, la tête levée vers le ciel.
Mes larmes se mêlent à la pluie et au tonnerre de l'orage.

- Putain papa... Qu'est-ce que j'ai fait... Qu'est-ce qui m'a fait penser qu'il serait différent de tous ?

Je reste comme ça de longues minutes, à pleurer et profiter de la pluie et du tonnerre qui représente bien mes émotions à se moment là : explosives et bruillantes.

J'entends un bruit derrière moi. Je tourne la tête, c'est James. Je le fusil du regard, me lève et commence à prendre le chemin de la chambre.
Il encerclé ma taille avec son bras pour m'arrêter.

A contre cœur je me stoppe.

Je l'entends soupirer. Il me place devant lui.

- Lu-
- FERME LA ! JE VEUX PLUS JAMAIS TE PARLER !
- Je-
- TA GEULE ! QU'EST-CE QUE T'AS PAS COMPRIS !
- ...
- NE ME PARLES PLUS JAMAIS !
- Tu-
- NON ! NE GASPILLES PAS TA SALIVE POUR MOI ! VA RÉCUPÉRER LE CORPS DE TA SALOPE ! Je suis sûr qu'elle à encore de l'énergie et de la gentillesse pour coucher avec toi ! ELLE !

Je lui force le passage en le bousculant.

J'active le pas.

Il m'attrape le bras. Dans un mouvement de défense je pointe mon arme entre ses deux yeux.

- Ne me touches pas ! Tu ne te rends même pas compte de ce que tu viens de faire.
- Si-
- NON ! Je ne veux pas t'entendre ! Je me casse. Et ne m'approche plus. JE DÉMISSIONNE !
- Non ! Je t'en pris fait pas ça !
- Je fait ce que je veux. Comme ça j'aurai tout mon temps pour aller me bourrer la gueule et coucher avec tout les mecs qui passent.

Il m'attrape le bras et me plaque contre le mur, dans un hoquet de surprise.

- Tu n'en ai pas capable.
- Au que si ! J'en suis entièrement capable. Je suis indépendante !
Je n'appartient à personne !
- Dès trompes toi !
- Ah oui ?! Alors qui va m'en empêcher ?!
- Moi.

Comment ça lui ?
Je me détends tout à coup et dans un geste de moi je me détache de lui, récupère mon arme. On est face à face, plutôt nos armes sont face à face.

- Moi ! MOI JE T'EN EMPÊCHERAI! Je t'empêchera de faire des conneries !
- Comme coucher avec toi ?! Non ça tu ne me'n a pas empêché !
- Non... Mais-
- Tu sais quoi ?! C'est même pas le fait que tu me trompes qui me fasse le plus de mal ! Enfin si quand même mais le fait que je pensais que le faite d'avoir coucher avec-

La porte s'ouvre en grand sur un deux hommes, trempés de la tête au pied.
C'est Green et Red. Qu'est-ce qu'il font ici ?! A 3 heures du matin ?

Green nous jette un regard rempli d'incompréhension. Il laisse tomber ses bagages.

- Ah non ! Vous n'avez pas recommencer ! Vous êtes vraiment incorrigibles !

On se tourne en même temps vers eux. Ce n'est pas pour autant qu'on lâche nos armes.
James se retrouve vers moi.

- Sortez vous deux ! On a pas fini ! Ordonne t'il à Green et Red.
- Mai-
- YA PAS DE MAIS ! ON A PAS FINI !

Ils s'exécutent sans un mot. 
A peine ils sont sortis que je reprends ma phrase.

- Tu as coucher avec moi ! Je pensais que ça représentait quelque choses pour toi !
- Je-
- JE ME TROMPE ?

Il baisse son arme et me regarde droit dans les yeux.

- Dis moi que je me trompe pas...

Il s'avance vers moi.

James... Dis quelque chose.

Il se ravence un peu plus. Nos visages sont à quelques centimètres.

- Je me trompes ? Dis quelque chose putain !

Il se contente de me regarde. Son regard tendre, alors que nous sommes tout les deux en colère, me clame instantanément. Je détourne la tête mais il place son index sur mon menton pour m'obliger à le regarder.

- Je suis désolé, commence t'il, terriblement désolé. Vraiment et sincèrement. Je n'aurai jamais dû faire ça. Je ne pensais pas...
- Continue !
- Je ne pensais pas penser à toi à ce moment là.
- Tu veux tout savoir ?!
- Dis moi.
- PENDANT QUE TU COUCHAIS AVEC UNE ESPIONNE MOI JE ME FAISAIT VIOLER PAR UN PERVERS !

Il écarquille les yeux.

- Une espionne ? Non attends... Quoi ?
- Et oui. Ta putain de brune et une espionne. Elle l'a fait exprès pour que tu lâches des infos sur nous !

Il se prend la tête dans ses mains.

- Oh mon dieu... Le con !
- Je ne te le fait pas dire !

Il s'assoit dans le canapé. Je ne sais pas pourquoi mais je le rejoins.

- J'ai... J'ai étais con ! PUTAIN DE MERDE !

Il respire profondément puis se tourne vers moi.

- Ça on s'en fous. Je ne pensais pas que ça aller autant mal tourné. Je m'en veux.

Je reste sans voix.

- Je m'en veux, Lucie. Je suis terriblement désolé.

Je me relève et m'avance vers la porte d'entrée.

- Je suis désolé moi aussi... Mais ça ne changera pas ma décision. Je pars ce soir.
- Non ! S'il te plaît ! Ne pars pas !
- Je m'en fous. Tu m'as terriblement déçu.

Sans le laisser terminer sa phrase je claque la porte d'entrée.
Non je ne vais pas partir.
Non je ne démissionne pas.
Je ne peux pas faire ça.

Je me contente de rester là, sous la pluie, le tête levée vers le ciel. 

The Black Roses # 01Où les histoires vivent. Découvrez maintenant