Chapitre 32

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PDV DE JAMES

On se gare dans la rue, devant un centre commercial, de luxe bien entendu.

Je sors de la voiture. Tout les regards sont braqués sur nous.
En même temps c'est pas étonnant, c'est pas souvent qu'on voit un homme aussi beau gosse que moi.

Je m'en veux de ne pas qui avoir parlé depuis... L'incident. Incident qui m'a plus il est pas là le problème, c'est que je sais pas comment je dois me comporter etc. Je lui ai parlé pas juste pour les missions, pas par rapport à ça.

Je m'en veux aussi d'avoir fait mon geste quand elle est venue se réconforter après son cauchemar, je ne sais pas très bien m'y faire avec les... Les sentiments et réconforter les personnes. D'habitude c'est moi qui les blesse et je ne viens pas leur demander  pardon. La elle est venue... Parce qu'elle avait besoin de moi.
Vu que je sais qu'elle adore le shopping, je me suis dit qu'elle me pardonnera plus facilement. Je l'espère.

Lucie sort quelques minutes après moi, ses lunettes de soleil sur la tête, en robe noir élégante.
On aurait dit une star.
Elle s'arrête instantanément quand elle aperçois les regards sur nous.

Je m'approche d'elle et lui chuchote.

- Tu es gênée ? Demandais-je
- Un peu.
- Tu vas t'y habituer, t'en fais pas. Par contre, comporte toi bien quand tu sors de MA voiture. Faudrait pas gâcher mon image.
- Mais t'es pas connue ici.
- Raison de plus pour en avoir une à l'international.

Elle roule des yeux et ferme la portière.

- Tu me fais chier. Vraiment.. Dit elle

Je lui souris et la guide jusque dans les magasins.

On y entre. Un agent de sécurité, baisse ses lunettes en me voyant arriver.
Je me penche vers Lucie et lui chuchote.

- Aies l'air naturel. On est des stars quand on rentre ici.
- Des stars ?
- Tu croyais vraiment que c'est les gens "normaux" qui viennent ici ?
- Ba j'en sais rien.
- Maintenant tu sais. Marches correctement, la tête haute, pas d'excitation, pas de-
- Ok, ok, ok. Rien du moi naturel.
- T'as tout compris !

Elle me montre son majeur en guise de réponse. On se dirige vers la première boutique, pour moi évidemment, moi d'abord.

Une femme s'avance vers moi:

- Bonjour, bienvenue chez nous. A qui ai je l'honneur ?
- Ben William et voici ma femme, Émilie William. Dis je en la désignant.

Elle manque de s'étouffer en écoutant ma phrase.

- Que souhaitez-vous M. William ?
- Je voudrais un costume, les plus chers et le plus beaux de votre boutique. Sinon je vais voir ailleurs.
- Très bien. Je vous apporte ça. Quelle taille ?
- J'ai l'air de faire quoi ?

Elle me regarde de haut en bas puis s'en va chercher mon costume.

Lucie s'assoit sur un fauteuil, dans le hall des cabines d'essayage.
La vendeuse arrive, des costumes à la main.

- Voilà nos meilleurs articles. Je vous laisse les essayer.

Elle les accroches dans la cabine puis s'en va.
Je referme le rideau et commence à me changer.

- Pourquoi tu ne lui a pas dit ta taille ? Me demande Lucie
- C'est son taffe de trouver la plus juste pour chaque client.
- Oui mais-

J'ouvre le rideau, elle sursaut.

- Y a pas de mais. C'est son taffe. Un point c'est tout.

Je m'avance jusqu'au miroir et me regarde dedans.
La couture est pas mal, bien ajusté, sobre, comme je les aimes.

- Tu en penses quoi ? Demandais-je en me tournant vers Lucie.
- Tu me demande mon avis ?
- A ton avis idiote ?
- Moi j'aime bien.
- Cool alors on le prends pas.
- Mais j'ai-
- Tu crois vraiment que je vais mettre un costume delon tes goûts ? Tu peux te le foutre où tu penses ton avis.

Je retourne en cabine, change de costume et réouvre le rideau. Lucie n'est plus là.
Oh putain où elle est cette connasse ?!
Tant pis pour elle.
Je me regarde une nouvelle fois dans le miroir.

- Où en sont vos essayages M. William ?
- Je vais prendre les deux noirs.
- Ça marche je vous pose ça en caisse.

Je me rechange et sursaute quand je vois Lucie, assises dans le fauteuil, un Bubble Tea à la main.

- Où étais tu passée ? Lui demandais-ai-je
- Ça ce voit pas ? M'acheter une boisson, j'ai chaud.
- Tu aurai pas pu me-
- Tu t'inquiètes pour moi maintenant ?
- Non.
- Alors achètes qu'on en finisse. Je vais pas tenir longtemps avec toi et ton... Ton...
- Mon ?
- Ton caractère de merde !
- Continue à me parler sur ce ton et je t'en colle une. On dirait une gamine de 8 ans.

Elle s'avance vers moi.

- Essaies. Je te la rends. Tu le sais très bien.

La vendeuse arrive au moment où j'allais ajouter quelque chose.

- Je... Je vous dérange ? Demande t'elle

Je me recule de Lucie.

- Non. Je paye par carte.

Elle sort le lecteur de sa poche et me le tend. Je fais mon code et récupère mon sac.

- Bonne journée M. William !
- A vous également.

On quitte le magasin.

- Tu es poli toi maintenant ? Me chuchote Lucie.
- T'a gueule !
- J'ai peur. Dit-elle sur un ton ironique.

Qu'est ce qu'elle est insupportable !

The Black Roses # 01Où les histoires vivent. Découvrez maintenant