09. Pire Cauchemar.

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POINT DE VUE DE GEORGIA :

Carlos Martinez était mon ex petit ami depuis plus d'un an.

J'étais sortie avec lui de mes dix-sept à mes dix-huit ans. J'en avais dix-neuf aujourd'hui. Notre relation avait tout été sauf saine. Il était possessif, agressif, violent, trop entreprenant, méchant, mauvais et bien plus encore.

Il me battait lorsque je sortais avec des amis qu'ils soient hommes ou femmes. Carlos aimait tout contrôler, mais quand il a comprit qu'il ne pourrait pas me contrôler moi, il a totalement vriller. Le mexicain ne voulait qu'une seule chose lorsqu'il était avec moi : que je sois sa poupée, que je n'ai aucun contact avec le monde extérieur, que je ne dépende que de lui. Il me voulait pour lui tout seul. Mais tout ce schéma était malsain, dangereux et épuisant mentalement.

Mes parents savaient ce que Carlos m'avait fait subir et je n'en revenais pas que mon père ait accepté de me vendre à mon ex pour 20 de putain de milliards d'euros.

Chaque personne vivante a un cauchemar vivant lui aussi. Le mien est Carlos. Dans mes rêves, dans mes cauchemars, dans la vraie vie, je ne veux plus jamais le croiser. Il m'a fallut des mois pour réussir à reprendre goût à la vie après l'avoir quitté. J'avais tellement peur qu'il surgisse de nul part et qu'il me fasse payer le fait de l'avoir quitter. Encore aujourd'hui, certains soirs, j'ai peur de m'endormir de peur de le retrouver dans ma tête.

Il était mon pire cauchemar.

Georgia, murmura Vitaly en me touchant prudemment la joue.

Je relevais les yeux vers lui et me reconnectais à la réalité. Je n'avais pas touché à mon plat alors que tout le monde avait déjà fini le sien.

J'ai dû rester dans mes pensées trop longtemps.

Désolée.

Je n'accordais aucune regard à mes parents parce qu'ils ne méritaient rien d'autre que mon ignorance. L'ignorance était frustrante, elle était complexe à comprendre. Je voulais les frustrer et ce n'était pas en me mettant en colère que j'allais réussir. Si je me mettais en colère, ils verraient que tout cela m'impacte et je refusais ça. Je ne voulais pas qu'ils puissent constater les dégâts que leurs actes avaient causer.

Je récupérais mes couverts tandis que mes parents s'excusèrent car ils avaient un coup de fil à passer. Alors que je prenais un morceau de bœuf, Vitaly posa son bras sur le dossier de ma chaise. Il abaissa légèrement ses lunettes de soleil pour bien analyser mes parents qui se tenaient à quelques mètres de nous.

Au moment de mettre ma bouchée dans ma bouche, je restais bloquée.

J'ai envie de pleurer.

Lentement, je reposais ma fourchette dans mon assiette. Je savais très bien que je n'allais pas réussir à manger. Mon estomac était noué.

Parle-moi.

J'inclinais légèrement la tête sur le côté pour voir Vitaly qui me regardait déjà.

J'ai peur, dis-je honnêtement.

Ce n'est pas un ex gentil, devina-t-il.

Je secouais négativement la tête. C'est le genre d'ex qu'on ferait tout pour oublier.

Il t'a fait du mal ?

Beaucoup, avouais-je honteusement.

J'avais tellement honte d'être sortie avec un homme comme Carlos. Il n'était rien sans son titre de Jefe. Et même son titre, il le devait à ses parents.

Je veux rentrer, murmurais-je à Vitaly en le regardant dans les yeux.

Il remit ses lunettes de soleil et se leva puis me fit signe de faire de même. Il déposa ensuite une carte blanche près de l'assiette de mon père avec une adresse dessus.

Sûrement l'adresse où mes parents allaient devoir loger.

On rentre, me glissa Vitaly en prenant sa veste qui était sur le dossier de sa chaise.

Je me dépêchais de me lever et je récupérais ma pochette avant de le suivre pour quitter le restaurant.

Monsieur Varlamov, l'interpella un homme brun, d'une vingtaine d'années. Je débute dans le journalisme, j'aimerai vous poser quelques questions.

Je n'ai pas le temps, je regrette, lâcha amèrement Vitaly en me prenant par la main pour éviter de me laisser toute seule.

Il me fit passer devant lui, m'obligeant à garder ma main dans mon dos puisqu'elle était dans la sienne.

Pas de souci, je peux vous laisser ma carte ? demanda poliment le journaliste.

Vitaly tendit sa main libre dans sa direction et récupéra une carte noire qu'il fourra la poche de son pantalon de costume noir.

Le journaliste quitta rapidement le restaurant, nous fichant la paix beaucoup plus vite que lors de la fois dans la librairie.

Il était gentil, dis-je à Vitaly en serrant sa main davantage.

Les journalistes savent comment se comporter pour obtenir ce qu'ils veulent, m'expliqua Vitaly en se dirigeant vers la sortie.

Je ne pouvais pas le contredire puisque je n'y connaissais rien du tout. C'était peut-être même bien la première fois que je voyais des journalistes.

Vitaly, appela mon père lorsque nous sortions du restaurant.

Sans même le décider, je serrais encore un peu plus la main de Vitaly en entendant la voix de mon père.

Votre adresse provisoire est sur la table, lança sèchement le Russe en sortant ses clés de voiture.

Gia ! Gia, s'il te plaît ! me supplia mon père.

Je ne voulais pas lui parler, je ne voulais pas le voir non plus. Je voulais qu'il me laisse tranquille. Il avait déjà fait suffisamment de mal, pas la peine de rajouter une couche.

Je veux juste te parler. Je veux absolument m'excuser ! s'époumona mon père en attrapant mon bras libre.

Je me raidis tandis que Vitaly me fit passer derrière lui sans jamais lâcher ma main. Il avait juste fait en sorte de se placer entre mon père et moi dans le but qu'il me lâche le bras.

Ne la touchez pas sans lui avoir demandé la permission, siffla-t-il.

Mais mon père n'en avait rien à faire. Il cherchait juste à ce que je le regarde.

Gia, s'il te plaît.

Je tirais légèrement la main de Vitaly et le regard du Russe se posa sur moi. Je voulais m'en aller, je ne voulais plus entendre mon père me parler pour tenter de justifier son acte ou même pour s'excuser.

Tu n'étais pas désolé quand je n'étais pas au courant.

Je veux rentrer, dis-je à voix basse afin que seul Vitaly puisse m'entendre.

Alors on va rentrer, murmura Vitaly en me prenant le bras pour me faire passer devant lui.

Au bout de quelques pas, nous arrivions devant la voiture du Russe et il m'ouvrit la portière du côté passager. Je me glissais à l'intérieur de la voiture et attachais ma ceinture tandis que Vitaly ferma ma portière.

Alors que je pensais qu'il allait directement venir s'installer à mes côtés, il se dirigea vers mon père, les mains dans les poches et lui lança quelques mots avant de finalement lui tourner le dos, le laissant seul avec ma mère.

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Hey babies 🤍

J'espère que vous allez tous très bien !

Love y'all 🤍

Amandine.

GEORGIAWhere stories live. Discover now