18. Garcia.

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POINT DE VUE DE GEORGIA :

Je ne savais pas qui était l'homme qui avait ordonné mon enlèvement, mais je me doutais que Carlos n'y était pas pour rien.

Depuis quelques jours, Vitaly travaillait beaucoup dans son bureau et il avait complètement arrêter de prendre ses repas avec moi. Pourtant c'était notre rituel avant : prendre nos dîners le soir. Lorsque j'ai vu qu'il ne le faisait plus, j'ai décidé de ne rien dire, mais de bien faire ma vie de mon côté.

J'ai pris contact avec un enquêteur et une  tueuse à gages afin de m'accompagner exécuter quelques missions. J'avais besoin de me remettre dans le bain de la mafia et de la tuerie. J'allais reprendre mes activités de tueuse à gages car je savais que cela pouvait devenir ma meilleure défense envers Carlos. J'avais d'excellentes bases, je me devais de les perfectionner.

Ce soir, j'avais rendez-vous avec l'enquêteur que j'avais engager pour suivre Carlos à la trace. Tout à l'heure, il devait me remettre plusieurs documents sur mon ex ainsi que d'autres informations importantes. Après avoir enfiler ma robe moulante en similicuir et mes escarpins, j'enfilais mon long trench noir pour quitter le manoir.

En descendant les escaliers, je croisais Vitaly qui venait de raccrocher d'une conversation au téléphone dans le salon. Sans me soucier de l'Italien, je le frôlais en passant devant lui pour récupérer mes clés de voiture.

Où est-ce que tu vas ? me demanda-t-il.

Je sentais son regard sur ma silhouette. Je savais que je crevais d'envie de lui répondre. Je savais également que je ne le ferai pas parce qu'il a passé les derniers jours dans son bureau, seul, à m'ignorer.

C'est trop facile de revenir comme une fleur maintenant, chéri.

Faisant mine de ne pas à me soucier de lui, je le contournais pour me rendre dans le garage. Sans que je ne m'y attende, il m'attrapa le bras et me retourna doucement dans l'optique de me placer face à lui. Agacée, je plantais mon regard dans le sien et je fus surprise de constater qu'il avait l'air inquiet.

Qu'est-ce qu'il se passe ? me questionna-t-il d'une voix douce.

Il se passe que pendant ces derniers jours, j'ai dû me débrouiller seule pour tout. Que ce soit mentalement, pour m'entraîner au combat, pour m'occuper de mes plaies, pour manger, pour tout.

Je tirais légèrement sur mon bras pour lui faire comprendre de me lâcher mais il refusa de bouger.

Engueule-moi si ça t'aide, mais dis-moi quelque chose.

Lâche-moi de suite, articulais-je à voix basse, mon regard toujours dans le sien.

Pas avant que tu ne m'aies dit où tu allais, rétorqua-t-il. Tu es en danger dehors.

Je tournais ma langue dans ma bouche pour éviter d'aller trop loin.

7 fois ne serait pas assez, j'en suis convaincue.

Vitaly ne se rend pas compte ce que ça implique d'être marié et c'est ça, son problème.

Est-ce que je t'ai demandé où est-ce que tu allais le soir où je me suis faite kidnappée ? crachais-je en tirant sur mon bras.

Il me lâcha vivement suite à ma phrase, comme si ma peau l'avait brûlé. Je n'aimais pas le fait que Vitaly et moi soyons en froid, mais je ne peux pas tout laisser passer, c'est hors de question.

Je comprends que tu sois énervée... commença Vitaly.

Non ! Non tu ne comprends rien ! m'énervais-je. Je crevais d'envie que tu restes avec moi ce soir là. Je nous préparais à dîner parce que c'est le seul instant de la journée que tu daignes m'accorder. Tu as choisi de partir et tu sais quoi Vitaly ? Tu as merdé, sifflais-je.

GEORGIAWhere stories live. Discover now