GEORGIA

12. Nouveaux livres.

POINT DE VUE DE VITALY :

Carlos Martinez était l'ex petit ami de Georgia et d'après ce que j'avais compris, il lui avait fait vivre un enfer.

Je comprenais que beaucoup de gens soient près de plein de choses pour avoir de l'argent, mais de là à vendre sa propre fille ? Pire, de vendre sa propre fille à son ex petit ami ? Les parents de Georgia devaient sûrement être au courant de ce qu'elle avait vécu avec lui étant donné qu'Orlando s'était excusé une bonne dizaine de fois.

20 mille euros contre Georgia.

Pourquoi est-ce que Carlos avait accepté de payer cette somme pour récupérer Georgia ? Parce qu'il n'en avait pas fini avec elle. J'avais besoin de savoir ce qu'il s'était passé entre lui et Georgia afin de pouvoir comprendre l'histoire de A à Z. L'histoire pouvait m'aider à comprendre les motivations de Carlos et en connaissant ses motivations, alors je pourrais me débarrasser de lui au bon moment.

Georgia refusait de me parler de sa relation avec Carlos. Tout ce que je savais sur cet homme était qu'il n'était pas un de mes alliés, mais pas non plus un de mes ennemis. Il était brun aux yeux sombres sur la photo que j'avais réussi à avoir de lui. Il avait vingt-deux ans et avait hérité du cartel de ses parents à l'âge de dix-neuf ans.

— VITALY ! hurla Georgia.

J'écarquillais les yeux, peu habitué à ce que la jeune femme hurle de la sorte et commençais déjà à imaginer le pire. Je me dépêchais de quitter mon bureau et de descendre au salon, mais lorsque je la vis debout dans le salon, un livre dans les mains, je croisais les bras.

— Oui, trésor ?

Elle posa délicatement le libre broché sur la table en bois massif, par-dessus les autres.

— Qu'est-ce que c'est que ça ? articula-t-elle.

J'observais ce qu'elle me montrait du doigt, soit la pile d'une trentaine de livre que je lui avais acheté sur la mythologie grecque et sur la mythologie romaine.

— Tu ne vois pas ? Des livres.

— Je sais ce que c'est, idiot, siffla-t-elle entre ses dents. Mais qu'est-ce que ça fait là ?

Je n'avais pas vraiment imaginé cette réaction, mais je devais avouer qu'elle me plaisait encore plus que celle que j'attendais.

Georgia n'en avait strictement rien à foutre de mon argent.

— Quand je suis rentré dans la librairie, ils étaient sous une tonne de poussière, mentis-je.

Elle écarquilla les yeux et s'approcha de la table pour toucher délicatement la couverture du livre en haut de la pile.

— Alors je me suis dis que tu saurais bien mieux t'en occuper que la libraire, continuais-je.

Le regard de la jeune femme divagua entre les différents livres sur la table durant plusieurs minutes.

— Vitaly tu n'avais pas le droit de f... C'est un livre sur les animaux mythologiques ? s'exclama-t-elle en soulevant plusieurs livres de la pile pour atteindre celui qu'elle souhaitait.

Son action m'arracha un petit sourire et je fourrais mes mains dans les poches.

— Si tu tiens tant à ce que ces magnifiques livres prennent la poussière et à ce que leurs pages jaunissent, alors je peux les ramener à la...

— Non.

Je décidais de pousser le bouchon encore un peu plus loin, histoire de m'amuser un peu.