01. Ce qui est à moi, est à toi.

2.8K 181 127
                                    

POINT DE VUE DE GEORGIA :

Je venais tout juste d'arriver en Russie et plus précisément à Moscou. Vitaly avait d'abord déposé son père chez lui avant de finalement nous ramener chez lui.

Durant le trajet, les deux hommes avaient pas mal parl, mais surtout, ils avaient toujours parlé en russe, par conséquent, je n'avais pas compris un seul mot de leur conversation. Je trouvais que c'était extrêmement malpoli de parler une langue étrangère en compagnie de quelqu'un qui ne la comprend pas. Il y avait une chance sur deux qu'ils aient parlé sur moi, mais je ne le saurai probablement jamais.

Actuellement, je n'avais ni vêtements, ni produits d'hygiène, ni quoi que ce soit. Ce problème n'était visiblement pas une priorité pour Vitaly puisqu'il était monté dans son bureau sans rien me dire. Voilà comment actuellement, j'étais en train de fouiller dans le dressing du Russe afin de trouver une carte bleue. S'il refuse de me parler, alors je me débrouillerai.

Au bout de quelques minutes, je dénichais un portefeuille dans un pantalon bleu marine. Je récupérais donc la carte bleue et rangeais le pantalon. En glissant la carte bleue dans ma poche, j'entendis le parquet craqué derrière moi.

Et merde, il est là.

Je fermais les yeux en soufflant, me préparant à ce qui allait suivre.

Je ne vois pas l'intérêt de me voler alors que tu viens de gagner 72 milliards de roubles, lâcha une voix rauque dans mon dos.

Je me retournais lentement pour lui faire face et en le voyant avec un rictus amusé, je me détendis. Il était appuyé contre l'encadrement de la porte du dressing, les bras croisés. Il avait retiré sa veste noire et ne portait plus que sa chemise blanche et son pantalon noir. Je pouvais apercevoir quelques tatouages à la base de son cou.

Je n'ai rien volé.

Il haussa les sourcils en me montrant sa carte bleue dans ma main d'un signe de tête.

J'admets bien volontiers que la situation n'est pas pas mon avantage.

Vraiment ?

Je baissais les yeux vers mes mains en observant sa carte bleue.

Je voulais juste m'acheter des vêtements et des produits d'hygiène, lui avouais-je en relevant les yeux vers lui.

C'était la vérité pure et dure. Je n'avais absolument pas pensé à dépenser son argent à tout-va.

Il fronça les sourcils et lâcha un profond soupir.

Enfile ta veste, on sort t'acheter ce dont tu as besoin.

Je quittais le dressing en lui rendant sa carte bleue et descendais les escaliers afin d'aller enfiler ma veste. Alors, il me suffisait de lui demander quand j'avais besoin de quelque chose ? C'était aussi simple que ça ?

Tandis que je terminais de mettre ma veste, j'entendis une voix derrière moi me lancer d'un ton ferme :

Il va falloir qu'on ait une discussion toi et moi.

Je ne répondis rien. De quoi voulait-il parler exactement ? Est-ce qu'il désirait reprendre l'argent que j'avais empoché ?

Le mafieux brun passa devant moi et me faisant signe de le suivre. Sans perdre une seconde, je marchais à sa suite pour éviter de le perdre de vue.

Vitaly arriva devant sa voiture et m'ouvrit la portière du côté passager.

Monte.

Je ne me fis pas prier et prenait place sur le siège en cuir. L'air dans la voiture sentait la barbapapa et j'esquissais un petit sourire en ayant l'impression d'être à la fête foraine. En voyant le petit sapin rose clair accroché autour du rétroviseur, je comprenais d'où venait l'odeur. Je retenais un rire en me rendant compte que la voiture du fils du parrain de la Bratva sentait la barbapapa.

GEORGIAWhere stories live. Discover now