10. Rassurée.

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POINT DE VUE DE GEORGIA :

La toute première fois que Carlos m'avait battue était lorsque j'étais rentrée un peu plus tard que prévu, parce que j'étais avec une copine.

Mon retard et plus globalement ma sortie ne lui avait pas plu du tout. Il me l'avait fait savoir en parlant, puis en hurlant, puis en me frappant. C'était un processus. Le même processus que j'avais vécu pendant un an. Un an de trop car un homme qui bat une femme n'est pas quelque chose de normal.

Mais j'avais mis tellement de temps à avoir le déclic. Au départ, je refusais de le quitter pour la simple et bonne raison que j'étais amoureuse de lui. C'était ça le problème. J'étais trop amoureuse de Carlos. Et il en a profité sur tous les plans, que ce soit financièrement, sexuellement et même psychologiquement.

Trésor ? m'appela Vitaly qui était adossé contre l'encadrement de la porte de la chambre.

J'étais allongée sur le lit depuis plusieurs heures. Regarder le plafond ne m'avait pas aider, ça avait juste fait remuer le passé dans ma tête.

Je sentis la matelas s'affaisser près de mon flanc et j'ouvris les yeux pour les planter dans ceux de Vitaly.

Comment tu te sens ? murmura le Russe d'une voix douce.

Il était tellement attentionné, tellement respectueux, tellement incroyable avec moi. Au fur et à mesure des jours, je me rendais compte que Vitaly était loin, très loin d'être le méchant de l'histoire.

Je ne sais pas.

Vitaly hésita avant de finalement poser sa main contre ma joue. Son index caressa ma pommette pendant quelques secondes et je fermais les yeux, tentant de ne penser à rien d'autre que le contact de sa peau sur la mienne. Je voulais juste éviter de penser au passé.

Tu veux m'en parler ?

Non. Je ne voulais pas parler, juste être rassurée et me sentir en sécurité. Pourquoi est-ce qu'on ne me laissait pas tranquille ? Je pensais m'être totalement débarrassée de Carlos et voir que ce n'était pas le cas me rendait faible.

Je veux juste que tu me prennes dans tes bras, Vitaly.

Je ne me sentais absolument pas en sécurité, j'avais grandement besoin d'être rassurée et il était censé être mon mari. C'était lui-même qui m'avait dit qu'il voulait faire en sorte que ce mariage fonctionne. J'avais besoin de son aide et j'espérais qu'il allait être présent.

Son regard passa de mes yeux à mes lèvres avant qu'il ne lâche un profond soupir et qu'il se lève.

Lève-toi.

Ni une ni deux, je me relevais et le laissais se glisser derrière moi avant de lentement me poser sur lui, mon dos contre son torse. Mais Vitaly en décida autrement, il me releva et me plaça face à lui, m'aida à m'allonger, ma joue contre son torse. 

La paume de ma main se posa sur son torse et je fermais les yeux dès que l'homme commença à me toucher les cheveux. C'était instantané. J'adorais qu'on me touche les cheveux avant que je ne m'endorme.

Tu n'as pas à avoir peur, me chuchota Vitaly. Je ne le laisserai pas te toucher.

La boule dans mon ventre me parut soudainement moins lourde à l'entente de ses mots. J'avais besoin de ça. J'avais besoin d'être rassurée.

Je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais je te promet que ça ne se reproduira plus jamais.

Encore, murmurais-je, crevant de besoin d'être rassurée. Encore s'il te plaît.

GEORGIAWhere stories live. Discover now