POINT DE VUE DE GEORGIA :
Cela faisait plus de deux heures que Vitaly avait quitté le manoir pour aller je ne sais où. Le fait qu'il sorte m'était complètement égal, mais, étant de nature curieuse, je voulais savoir où est-ce qu'il allait.
Je refermais brutalement le livre de mythologie grecque que j'étais en train de lire pour la troisième fois en deux jours. Il y avait quelque chose de rassurant, d'apaisant à toujours relire le même livre, à toujours regarder le même film. C'était comme si j'étais protégée car je savais ce qui allait se produire tout au long du film, je savais par conséquent que je ne serai pas déçue.
Je me faisais chier à rester dans cette maison du matin au soir sans avoir le pouvoir de sortir quand j'en avais envie. J'aimais rester chez moi, dans ma chambre mais j'aimais également sortir pour m'amuser et cela faisait bien longtemps que cela n'était pas arrivé.
Je n'avais strictement rien à faire ici, je tournais en rond et même si Vitaly m'achetait pas mal de livres, ça ne compensait absolument pas le fait qu'il soit si peu présent. Il m'avait juré vouloir que ce mariage fonctionne, mais il passait son temps enfermé dans son bureau. Je ne savais rien de lui, je ne connaissais ni sa famille, ni ses amis, ni même ses centres d'intérêt.
En dehors de la castagne et la marijuana, je veux dire.
En entendant la porte d'entrée claquée, je me levais du lit, agacée par le comportement du Russe. J'étais bien décidée à lui faire comprendre comment je me sentais. Vitaly était gentil, oui, mais ça ne faisait pas tout.
— Vitaly ? lançais-je en descendant les escaliers en marbre.
Aucune réponse ne me parvenait. Était-il bourré ? Ou alors il ne m'avait juste pas entendu l'appeler ? Aucune idée.
Lorsque j'arrivais aux dernières marches de l'escalier, j'entendais un objet tombé. Je fronçais les sourcils en tournant sur la gauche pour me rendre dans l'entrée mais au même moment, on me plaquait un tissu contre le visage. Je hurlais en me débattant mais tout ce que j'entendis fut un rire. Un rire qui me faisait froid dans le dos. Puis plus rien.
POINT DE VUE DE VITALY :
— Cul sec ! lança Serena à Nate qui s'exécuta immédiatement.
Je levais les yeux au ciel en m'affalant un peu plus sur la banquette. Le club était plein à craquer et je ne comprenais pas ce qui m'avait pris d'accepter qu'on bosse ici. Sur le trajet, j'avais compris avoir merdé parce que je sentais qu'il n'y aurait que Will et moi qui allions travailler. Mes amis m'avaient donné raison cinq minutes après notre arrivée au club. Depuis plus de deux heures,
— Si tu regardes encore une fois ta montre, j'te pète le cadran, me menaça tranquillement Will sans arrêter de pianoter sur son ordinateur portable.
Je levais les yeux au ciel avant de finir le fond de mon verre de vodka. L'alcool me brûla l'œsophage mais peu m'importait. Tout ce qui comptait à présent était la sécurité de Georgia.
— Tu es déjà sorti avec elle ? me demanda subitement mon ami, les yeux rivés sur son écran. Avec Georgia.
— Non, pas encore. Je n'ai pas eu le temps.
Will éclata de rire en daignant m'accorder un regard. Il haussa un sourcil et même après plusieurs années, je me demandais comment est-ce qu'il arrivait à faire ça.
— Et ce soir ? Tu aurais pu refuser l'offre de Serena et sortir avec Georgia. Ou même, tu aurais pu emmener Georgia avec toi.
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GEORGIA
FanfictionÀ l'âge de dix-neuf ans, Georgia Ferrari devient la femme du fils du parrain de la Bratva : Vitaly Varlamov. À peine mariée à lui, elle empoche immédiatement 72 milliards de roubles. Vitaly est quelqu'un de plutôt connu en Russie et les journaliste...