POINT DE VUE DE GEORGIA :
Allongée dans mon lit, j'observais les flammes jaillirent de la cheminée. Elles ne se touchaient jamais, comme s'il se frôler allait les tuer. Elles avaient l'air de se craindre, telles des ennemies. Si semblables, mais si différentes à la fois.
Vitaly était allongé près de moi, il ne parlait pas depuis que nous étions rentrés. Il m'avait juste suivi et avait pris place à mon côté lorsqu'il m'avait vu m'allonger.
Sa présence me faisait du bien. Son silence me rassurait. Il ne m'obligeait pas à parler, jamais. Pourquoi ? Parce qu'il avait compris que me forcer la main ne me ferait rien d'autre que du mal. Il était présent là où d'autres n'étaient qu'absences. Des absences douloureusement répétitives.
Le problème de mes parents était qu'ils n'était pas vraiment absents. Ils étaient présents physiquement, mais absents en tant que parents. Certains parents ne méritent pas ce titre. Un titre devrait pouvoir s'obtenir uniquement s'il on le mérite. À quoi bon faire un enfant si c'est pour le rejeter ou l'abandonner plus tard ?
J'entendis Vitaly se relever, me coupant dans mes songes. Il ouvrit le tiroir de son bureau puis le referma, il avait probablement récupérer quelque chose. Ses pas se rapprochèrent de moi et lorsque je le vis apparaître dans mon champ de vision, je l'observais se mettre accroupi face à moi. Sa main se posa délicatement sur ma joue, pour y retirer une mèche de cheveux qui y était collé par la faute de mes larmes.
— Je sais que parler est difficile, mais... peut-être que tu pourrais m'écrire comment tu te sens ? me proposa-t-il en me montrant un carnet noir à spirale ainsi qu'un stylo à son nom.
Mon cœur tressauta dans ma poitrine et une larme de reconnaissance et de bonheur roula sur ma joue.
Il comprenait. Il comprenait tellement bien. Il ne rechignait jamais ma façon d'être, il l'acceptait et apprenait à vivre avec.
Un sourire se dessina sur mes lèvres et je me relevais difficilement en attrapant le carnet et le stylo pour commencer à écrire.
Mon dos contre la tête de lit, le carnet contre mes genoux, je ne fis pas attention à Vitaly qui s'asseyait près de moi sur le lit.
Sans perdre de temps, j'écrivais un petit texte, désirant y exprimer ma solitude me suivant comme mon ombre depuis des années.
« Solitude,
cette sensation bien trop présente.Solitude,
tu es comme agrafée à mon corps.Solitude,
tu me suis partout, tout le temps, sans jamais m'abandonner.Solitude.
même en étant entourée je te ressens.Solitude.
tu es comme mon ombre.Solitude.
j'ai appris à t'apprécier car tu ne m'as jamais quitté.Solitude.
comment arrives-tu à nous être plus fidèle que certains êtres humains ? »— Georgia.
Après avoir griffonner mes quelques mots, je tendis le carnet à Vitaly qui l'attrapa sans hésiter. Ses yeux parcoururent lentement mes mots et il releva doucement la tête vers moi. Ses yeux bleus se plantèrent dans les miens et j'eus l'impression d'apercevoir un sourire sur ses lèvres.
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GEORGIA
FanfictionÀ l'âge de dix-neuf ans, Georgia Ferrari devient la femme du fils du parrain de la Bratva : Vitaly Varlamov. À peine mariée à lui, elle empoche immédiatement 72 milliards de roubles. Vitaly est quelqu'un de plutôt connu en Russie et les journaliste...