"L'histoire De Ma Vie: Noura"

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~Madina

Trois jours s'étaient écoulés. Et depuis ni mon père, ni mon frère ne m'avaient adressé la parole. J'ai l'impression d'être un simple meuble.

Encore ce matin, je trouve la maison vide.
On sonne, je souffle et je pars ouvrir la porte.
La surprise qui m'attendait n'est pas belle du tout.
Ce sont des policiers.

- Policier1: veillez nous suivre

- Je suis en pyjama

- Policier1: veillez nous suivre

- puis-je savoir pourquoi?

Policier1 regarde son collègue désespéré

- Policier2: vous êtes accusée d'agression

- Je suis innocente

- Policier1: ce n'est pas à vous d'en décider

Le policier1 me tient par le bras et me fait avancer. J'ai tellement honte. Tout le monde regardait la scène dans le quartier. Certains même rigolent.
Je ne suis pas la fille la plus aimable, mais ils peuvent faire preuve d'un peu d'humanité.
Les policiers me font monter dans leur voiture et m'amène au commissariat.
Il me permette d'appeler quelqu'un, chose que je refuse. Je préfère que cette situation reste secrète même si des gens du quartier m'ont déjà vu.
On me fait entrée dans un bureau et je m'assoie sur une chaise. Les deux policiers referment la porte derrière eux et me laisse seule avec un monsieur qui a l'air haut gradé.

- je suis innocente

- Monsieur: veillez répondre à mes questions. Je suis Mr Nébié et vous, Sawadogo Madina?

- oui oui

- Mr Nébié: une plainte à été portée à votre encontre  pour coups et blessures. Avez vous une idée de qui a porté cette plainte? Notre discussion est enregistrée.

- Je ne sais pas qui m'en veut. Mais un nom me vient en tête. Noura, Noura Zabré.

- lui: okey, okey, vous êtes proches?

- non, elle vie juste avec mon ex, Brahim SOW

- lui: okey, c'est Noura Zabré qui a porté plainte contre vous et deux de vos amies

- hein?! fis-je faussement étonnée

- lui: veillez garder votre calme. Vous avez dix huit ans, donc majeur pénalement. Vous encourez d'une peine de deux mois à un an. Le mieux c'est d'être coopérative. En effet,
L'Article 512-19 stipule:
"Est puni d'une peine d'emprisonnement de deux mois à un an et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups, ou commet toutes autres violences ou voies de fait, s'il est résulté de ces violences une maladie ou une incapacité totale de travail personnel inférieure ou égale à sept jours et s'il y a eu préméditation ou guet-apens ou lorsque les faits ont été commis publiquement."

J'eclate en sanglots

- *pleure*

- lui: gardez votre sang froid madame. Lors de la déposition de Madame Zabré, il a été évoqué des complices. Deux filles

- j'ai peur *pleure*

- lui: vous êtes en sécurité ici, parlez, nous vous écouterons et agirons en connaissance de cause

- les deux filles sont des "amies" de longues date. *pleure* Muriel Bancé et Leslie Pierrette Somda. Elles ont toujours eut ma confiance entière *snif*