Guide du super-vilain renommé [en pause]

Chapitre 3

-Eh bah. Vous avez l'air claqué ! Il vous arrive de dormir ?

Super. J'entre à peine dans la salle de sport et la secrétaire m'assaille déjà de critiques.

-J'ai très bien dormi, merci.

C'est faux. J'ai dormi 4 heures cette nuit.

-Bon, je dois être victime d'hallucinations dans ce cas.

Est-ce qu'elle essaye d'être drôle ? Est-ce que je suis censé rigoler, là ?

Je hausse les épaules et m'apprête à partir quand une pensée me traverse l'esprit.

-Hey, dis, tu as entendu parler de problèmes avec des aliens récemment ?

Elle appuie sa tête contre son coude, ennuyée. Oh, tiens, elle a éteint son téléphone.

-C'est une drôle de question. Vous avez une idée en tête ?

-Euh, non...

-Vous voulez devenir super-héros et vous cherchez à développez un pouvoir stupide, non ?

-Tu ne réponds pas à ma question !

-Oui, je sais. Et je ne vois pas pourquoi vous me la posez. Après tout, vous pourriez juste chercher "ovni" sur youtube et tomber sur une dizaine d'analyses bien plus intéressantes et informatives que tout ce que je puisse raconter à ce sujet.

-Tu en es sûre ?

-Sûre et certaine.

-Merci quand même.

Et, sac sous la main, j'entre dans les vestiaires.

~ le lendemain ~

16h54. Plus que 6 minutes de boulot, soit 360 secondes.

16h55. 300 secondes.

16h56. 240 secondes.

Je commence à me lever. Je vais bientôt pouvoir rentrer et poursuivre mes investigations sur Voiceless ! Ce stupide super-héros sera sûrement étonné quand il découvrira que j'ai trouvé son adresse ! Il faudra que je pense à le prendre en photos, ça pourrait même créer un nouveau meme !

-Coucou William ! Ça va ?

Mince. On m'accoste dès que je m'apprête à partir.

-Oui et toi ?

Devant moi se trouve Aéna Malvis, mon étrange collègue qui ne fait que s'éclipser. Avec ses cheveux violets, son visage fin et son nez cassé, elle ressemble à une protagoniste de film cliché. Il m'arrive de me dire qu'elle n'utilise son salaire que pour s'acheter des centaines de robes. Une vraie enfant du capitalisme, celle là.

-Ça va très bien ! J'étais sur le point de rentrer chez moi. Je suis épuisée !

-Ah oui ?

-J'ai passé la journée à travailler, c'était fatiguant. C'est dommage qu'on ne puisse pas avoir des congés payés à l'infini...

-Ouais...

On avance. Je vois la porte d'entrée au loin. Bientôt la liberté !

-Tu rentres chez toi ? me demande Aéna après un bâillement.

-Hein ? Non.

-Oh.

Ça sent le besoin de développement de ma part.

-Je vais vers la rue Max Gaines.

-Tu comptes faire tout ce chemin à pied ?

-Non, j'ai mon vélo. Puis, je fais de la muscu récemment, alors je n'ai plus de problèmes d'endurance !