ELIXIR

Chapitre 12: Eren

Je m'arrête un peu plus loin de nos maisons, et elle descend en prenant son sac. Je reste sur ma moto et me contente de la regarder.

— C'est bien ici que tu voulais que je m'arrête ?

— Oui, merci. Me dit-elle en voulant remettre la capuche de son pull sur sa tête.

J'arrête sa main pour qu'elle ne continue pas et surprise pas mon action, elle pose son regard sur moi.

Dans la nuit, je trouve ses yeux noisette splendide, surtout quand elle les pose sur moi.

Aller stop Eren, elle est juste là pour remplacer tes mauvaises actions rien d'autre, ne fais pas les même erreurs.

— Tu ne crois pas que c'est mieux de laisser tes cheveux respirer un peu ?

— Ce sont mes cheveux, pas les tiens.

— Je dis juste que t'es pas obligé de les emballer comme ça tout le temps. Avec cette chaleur, ça te dérange pas ?

— D'un, quelle chaleur ? Et de deux, ce sont mes cheveux.

Ce qu'elle peut m'énerver celle-là. Elle a une sacrée répartie, je dois dire.

Elle ignore ce que je lui dis et remet quand même sa capuche sur sa tête.

— T'as l'air d'une fille calme comme ça, mais t'es une sacrée boule de nerfs.

Elle roule des yeux et croise ses bras en faisant une mine boudeuse.

C'est mignon !

— Bon, il faut que j'y aille.

— Oh la, oh la, attend une minute. Donne-moi ton contacte avant de partir.

Oui oui, drôle de façon de demander le numéro d'une fille, c'est juste qu'avec elle, je n'ai pas besoin de sortir le grand jeu comme les autres, ça lui fera aucun effet. Avec ses allures de garçon manqué, j'ai presque l'impression qu'elle est insensible à la drague.

— Pourquoi je te donnerais mon numéro, d'abord ?

— Primo, parce que c'est comme ça et deuzio, tu ne voudrais pas que j'aille sonner a ta porte et dire à ta mère que t'étais en bonne compagnie avec moi.

Elle reste bouche bée devant mes paroles et me tape l'épaule.

— Tu n'as pas le droit de me faire chanter. On dirait que c'est une habitude avec toi.

— Qu'est-ce que tu veux ? Suis tout sauf un bon garçon.

— Tu te prends pour un mauvais garçon ? Me fais pas rire. C'est vrai qu'au départ j'ai cru que tu étais un fauteur de trouble, mais après cette soirée, j'en suis plus très sûr. Donc, côté mauvais garçon et tout, c'est mort !

— Tu ne sais pas de quoi tu parles.

— Ben, vas y, éclaire moi monsieur le maitre chanteur.

— T'es beaucoup trop petite pour comprendre. Lui dis-je en tapotant sa tête. Elle enlève immédiatement ma main de sa tête et me fais marrer avec son visage froissé.

— Tout ce que je dis, c'est qu'un mauvais garçon, ne ferait pas ce que tu as fait pour moi ce soir.

C'etait si important que ça pour elle ? Je veux dire, au départ c'etait pas pour elle que je voulais qu'on aille se balader, mais pour moi. Et puis, elle ne voulait même pas venir avec moi.

— Crois-moi, c'etait rien. Et puis je ne l'ai pas fait pour toi, mais pour moi.

— Je sais, je l'ai vu dans tes yeux. Mais tu n'étais pas non plus obligé de partir avec moi.